LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

Deuxième fils du célèbre peintre impressionniste Pierre-Auguste Renoir, Jean Renoir est né le 15 septembre 1894 au château des Brouillards, au bout de la rue Girardon, en haut de la colline de Montmartre. En-dessous du Moulin de la Galette, s'étend le Maquis. Un fouillis d'aubépines, de lilas et de roses à l'état sauvage. Quelques vergers, et même un pré avec des vaches qui donnent le lait. Un enchevêtrement aussi de bicoques bâties par les habitants sans souci souvent d'hygiène ou de sécurité, où la police s'aventure le moins possible.

Modèle de son père, Gabrielle Renard, véritable seconde mère du jeune Jean, lui fait découvrir Guignol, le mélodrame et les contes d'Andersen, qui nourriront l'œuvre du cinéaste. Baptisé à Saint-Pierre-de-Montmartre, il vit successivement rue Caulaincourt et boulevard Rochechouart, après une halte rue de La Rochefoucauld au coin de la rue La Bruyère, demeures familiales dont il parle longuement dans son livre sur son père.

Tenté par une carrière militaire, Jean Renoir s'engage dans la cavalerie en 1913. Chasseur alpin dans les Vosges, il est blessé à la jambe. Réformé, il s'engage dans l'aviation. Il est abattu en vol et blessé. Sous-lieutenant décoré de la croix de guerre, il sort de ces années marqué physiquement et moralement. Elles lui inspireront le plus célèbre de ses films, La grande illusion (1937), qui relate les tentatives d'évasion d'un groupe de soldats prisonniers (un aristocrate, un ouvrier et un acteur) pressés de retrouver Paris.

Jean Renoir s'installe ensuite à Marlotte (77), puis à Meudon (92), avenue Frochot (9e) enfin, proche de la place Pigalle.

A côté de sa filmographie parisienne, qui représente la majeure partie de son œuvre, le réalisateur a tourné plusieurs films en Provence (en particulier Le déjeuner sur l'herbe, 1959) et en Amérique (notamment Le journal d'une femme de chambre, 1946), où il a vécu et travaillé dans les années quarante.