Sélection
En suivant un fil historique, cette sélection de documentaires raconte les lieux qui ont marqué la nuit parisienne des années
1920 aux années 1990. Les buvettes, cafés, cabarets ou dancing fréquentés par les noctambules de la capitale sont des lieux
de rencontres et des foyers de création. A Paris, beaucoup de choses se passent la nuit.
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Après 1918 Paris est en fête. C'est l'âge d'or des cabarets-concerts, des spectacles et autres attractions. On écoute de la
biguine, les chanteuses lyriques à Montparnasse et du jazz à Montmartre.
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de Christiane Succab-Goldman et Jean-Pierre Kriff
documentaire, 1987, couleur, 59min
Le « Bal Nègre » fût un lieu emblématique de l’essor de la biguine, musique d’origine antillaise proche du jazz, très populaire
dans les années 1930. Le violoniste Ernest Léardée, à l'origine de ce cabaret, désirait faire vivre un endroit consacré à
la musique des Antilles. Le Bal Nègre ne tarda pas à attirer les intellectuels et les célébrités parisiennes comme Joséphine
Baker.
La rue de la Gaité, série Les heures chaudes de Montparnasse
de Jean-Marie Drot
documentaire, 1963, noir et blanc, 52min
Dans le quartier de Montparnasse, c’est le music-hall qui attire les foules. La salle Bobino sur la rue de la Gaité dans le
14ème tient une place centrale dans les années 1920. Mayol, Georgius et autres prestidigitateurs s’y produisent ainsi que
les « chanteuses réalistes » . Damia, la tragédienne lyrique, Ivonne George muse de Robert Desnos, Kiki de Montparnasse, chantent
des chansons dramatiques populaires.
de Dante J. James
documentaire, 2009, couleur, 1h22min
Montmartre était le berceau d’un grand nombre de club de jazz où se produisaient des artistes afro-américains. Parmi eux
Joséphine Baker, le clarinettiste Sidney Bechet, Langston Hughes mais aussi des directeurs de cabaret comme Ada Bricktop ou
Eugene Bullard. On sortait au Zelli’s ou Chez Bricktop ou au Grand duc, mais la crise de 1929 et la montée du nazisme ont
eu raison de cet élan de joie et de frivolité.
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, un grand nombre de clubs fleurissent à Saint-Germain-des-Prés. Avant de s’installer
dans les Cabarets-théâtres, la jeunesse de Saint-Germain se retrouve dans les caves pour danser et écouter du Jazz
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de Jacques Baratier
documentaire, 1966, noir et blanc, 24min
Juliette Greco aurait suggèré d’occuper le sous-sol d’un café, qui deviendra le mytique "Tabou". Les existentialistes, les
Zazous et autres poètes lettristes y discutent jazz et philosophie. On peut y croiser Albert Camus, Jean Genet ou Jean-Paul
Sartre. Découvrez la 2ème partie du film de Jacques Baratier Voilà l'ordre
de Yves Jeuland
documentaire, 2012, couleur, 1h30min
Yves Jeuland nous transporte avec nostalgie vers la scène des cabarets-théâtre de la rive gauche, où les auteurs-compositeurs
étaient rois et les paillettes des music-hall reléguées au placard. Mais à l’aube des années 60 ce répertoire est tourné en
ringardise par les Yéye et les chanteuses populaires, il faudra attendre trente ans pour que ces poètes de la chanson gagnent
à nouveau le respect de la jeune génération.
de Marcel Carné
avec Jacques CHARRIER
fiction, 1958, noir et blanc, 1h58min
Un étudiant rencontre une jeune fille bohême. Ils s'aiment, mais leur volonté d'afficher leur refus des conventions sociales
leur interdit de se l'avouer. En prenant pour personnages une bande de Saint-Germain-des-Prés, Marcel Carné dresse le portrait
de la jeunesse des années cinquante.
Ces reportages des années 60 cherchent à analyser et comprendre cette étrange espèce appelé « les jeunes ». Pour celà ils
observent à la loupe trois lieux fréquentés par la jeunesse, le Golf-Drouot, temple du rock et des Yéyés, le quartier de Belleville
et ses dancings puis la Locomotive, club pour les jeunes à Pigalle.
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Les idoles, les copains, série L'Avenir est à vous
de Jean-Pierre Chartier
documentaire, 1963, noir et blanc, 25min
Quand arrivent les années 60, on abandonne la rive gauche pour la rive droite. Ceux qui se font appeler "les copains" intriguent
l’opinion publique, parmi eux des filles et des garçons du même âge, ils aiment le rock et les Idoles et se retrouvent le
dimanche pour aller danser et écouter de la musique. Nous découvrons leur quartier général parisien : le Golf-Drouot.
Belleville s'y met timidement, série Central variétés
de Anne-Marie Ullmann et Claude Thomas
documentaire, 1966, noir et blanc, 10min
Dans le 20ème à Belleville les jeunes aiment flâner, renouveler leur garde-robe et bien sûr sortir. Le rock’n’roll se répand
comme une déferlante sur la France et en particulier sur la jeunesse. « L’époque des mauvais garçons n’est plus, celle des
Beatnik est en train de passer, il reste des jeunes, comme tous les autres ».
Paris, jeunesse et rock'n'roll, série Chroniques de France
de Michel Parbot et Philippe Labro
documentaire, 1966, noir et blanc, 6min28s
La Locomotive, un club de danse voisin du Moulin Rouge, est exclusivement réservé aux jeunes de 16 à 21 ans. C’est dans une
ambiance bon enfant, que ces fans de Johnny Halliday et Sylvie Vartan participent à des concours de danse et des concerts
amateurs. Le message est clair : « Non, il ne faut plus avoir peur de la jeunesse. »
de François Reichenbach
documentaire, 1962, noir et blanc, 11min
L’engouement pour le rock et la pop ne s’est pas essoufflé depuis les années 60, son esprit libérateur permet à la jeunesse
d'évacuer ses soucis. En plus des petites salles et des clubs, c'est l’ouverture des grandes scènes de concert. Par un traitement
proche de l’expérimental, François Reichenbach nous fait vivre l’atmosphère haletante d’une foule qui attend dans l’excitation
d'entendre les premières notes …
Une transition s’opère entre les années 70 et 80, la jeunesse des années 80 n’est plus attirée par l’engagement politique
qui animait la décennie précédente. Elle préfère les soirées hautes en couleurs et en excès, du Paris mondain au Crazy Horse,
en passant par le Palace.
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de Chantal Lacbats
documentaire, 2005, couleur, 1h21min
Après avoir créé le Sept, rue Sainte Anne pour "montrer que les homosexuels ne sont pas des voyous", Fabrice Emaer ouvre en
1978 le Palace, le lieu de nuit le plus vaste de la capitale, rue du Faubourg-Montmartre (9e). Comme le Studio 54 à New York,
le Palace accueille alors une nouvelle mixité sociale et devient le rendez-vous des artistes, des politiques, des célébrités
et des "branchés".
Paris indiscret, série Temps présent
de Jean-Pierre Moulin et Raymond Vouillamoz
documentaire, 1970, noir et blanc, 34min
Où sortent les gens mondains et aisés? Pour le journaliste Edgar Schneider « la vie de Paris se raconte la nuit », les célébrités
fréquentent les clubs privés et sélect comme l’Alcazar et où le Rock’n’roll Circus. Les baronnes et autres riches héritières
vont au Maxim’s ou assitent à des galas. La tendance est à la dépense, aux frivolités, le gotha parcours la capitale pour
voir et être vu.
de Richard Olivier
documentaire, 1980, couleur, 56min
On ne peut pas parler de la nuit à Paris sans parler du monde des plaisirs. Ce reportage porte sur les strip-teaseuses de
Paris, en particulier celle des clubs de Pigalle. Elles parlent de leurs conditions de travail, des répétitions, des salaires,
des contraintes du métier et de leurs ambitions. Une grande partie du film se passe au Crazy Horse, dirigé par Alain Bernardin.
Les nuits de la pleine lune, série Comédies et proverbes
de Eric Rohmer
avec Pascale Ogier
fiction, 1984, couleur, 1h37min
Louise, une jeune femme indépendante, propose à son petit ami avec qui elle partage un duplex à Marne-la-Vallée (77) d'établir
une relation moins contraignante. Sans vouloir renoncer à cette union, elle s'installe dans un studio à Paris et mène une
vie de célibataire, sur un fond de fête bercé par des air d'Elli et Jacno.
Les années 90 s'ouvrent à plusieurs approches musicales différentes. L'arrivée de la dance music, la house et la techno entraîne
une nouvelle vision de la fête.
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de Yves Billon et Marielle Burkhalter
documentaire, 1990, couleur, 53min
Un voyage musical dans le Paris nocturne des années 90. Des interviews de noctambules appartenant à la communauté noire de
Paris, et passionnés de musique comme de danse, alternent avec des séquences tournées dans les boîtes de nuit, La java ou
la Chapelle des Lombard,..
de Octavio Cadavid
documentaire, 1993, couleur, 52min
Le New Morning accueille les orchestres de musique afro cubaine comme la salsa. C’est l’avènement des soirées caribéennes
qui attirent des gens de toutes origines. Des musiciens comme Tito Puente et Celia Cruz, le pianiste Alfredo Rodriguez ou
Azuquita et l'orchestre "Aguacate" s'y produisent.
de Fabien Delelis, Philippe Gelas et Jean-Pierre Vaudon
documentaire, 1991, couleur, 16min
Les rave party sont des soirées qui rassemblent plusieurs milliers de personnes, souvent organisées dans des lieux désafectés.
L'épidémie rave part d’Angleterre pendant les années Thatcher et se répand dans toute l'Europe. « Une musique à part, pour
des gens à part, dans des lieux à part », pour pouvoir s’évader de la réalité le temps d’un instant. C’est l’ère de la house-music
et de la techno qui commence.
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