Sélection
Paris est une ville profondément cosmopolite, que ce soit par son histoire, par ses monuments et, bien évidemment, par les
êtres en perpétuels mouvement qui la peuplent, la traversent, la convoitent… Il y a ces Parisiens « pur souche » qui rêvent
d’ailleurs et s’envolent pour d’autres pays, emportant avec eux leurs images et leurs souvenirs de la capitale ; ces étrangers
qui la voient comme un idéal et découvrent une ville inconnue et imprévue, bien loin des clichés des cartes postales qui les
ont tant fait rêver ; et il y a aussi ceux qui se sont installés dans la belle Paris mais dont le cœur est un peu resté ailleurs,
au pays des origines.
À travers le regard des habitants, des passants et des voyageurs, Paris révèle et célèbre ses influences étrangères. Partez
à la découverte de ce melting-pot parisien qui constitue très certainement l’une des plus grandes richesses de la capitale
!
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de Chantal Akerman
avec Aurore Clément
fiction, 1978, couleur, 2h07min
Décrit comme un « road movie ferroviaire très autobiographique », le film de Chantal Akerman est une incursion dans la vie
d’Anna Silver, réalisatrice en pleine présentation de son dernier long métrage. De l’Allemagne à la France, en passant par
la Belgique, rencontres et retrouvailles se font et se défont. Une errance désenchantée, une existence fragmentée qui fait
momentanément halte dans le quartier de la gare du Nord (10e) où Anna retrouve son compagnon, passablement tourmenté.
de Lawrence Kasdan
avec Meg RYAN et Kevin KLINE
fiction, 1995, couleur, 1h51min
Mondialement reconnu (et expérimenté !), il n’est ni un monument, ni une œuvre d’art, mais participe pourtant activement à
la renommée internationale de Paris dont l’aura romantique, ainsi que ses surnoms de « capitale de l’amour » ou « ville des
amoureux » lui sont d’ailleurs en grande partie dus. Vous l’avez reconnu, nous parlons bien du fameux « French Kiss », dont
les français usent et abusent pour séduire leurs prétendants étrangers. Un plaisir parisien qui met à mal le couple formé
par Meg Ryan et Timothy Hutton. Si ce dernier semble être tombé éperdument amoureux d’une jolie habitante de la capitale,
le voyage de sa compagne pour le reconquérir ne sera pas de tout repos…
de Oleksandr Shmygun
fiction, 2010, couleur, 9min
Voir Paris et mourir… Voilà donc le rêve d’une vieille Ukrainienne qui, tout au long de sa vie, n’aura cessé de rêver ce voyage.
Le Jour J, elle manque son train de peu : verra-t-elle le rêve de sa vie se réaliser avant sa mort ? Voir Paris et mourir…
Quelle plus belle déclaration d’amour pourrait-on faire à la capitale ?
de Edmond T. Gréville
avec Joséphine BAKER
fiction, 1935, noir et blanc, 1h17min
Pour échapper à ses problèmes conjugaux et retrouver l’inspiration, un écrivain (Albert Préjean) part en Tunisie où il rencontre
l’envoûtante Alwina (Joséphine Baker). Désireux d’en faire l’héroïne de son prochain roman, il l’emmène dans la capitale et
la fait passer pour la Princesse Tam Tam. La belle étrangère découvre alors les mondanités du Tout-Paris avec surprise… et
déception. Inspiré par la légende de Pygmalion et Galatée, Edmond Gréville réalise ici un film caractéristique du goût – parfois
dérangeant – pour l’exotisme de la France coloniale des années 1930.
de Shigemaru Shimoyama
documentaire, 1937, muet, couleur, 8min
Touriste japonais en voyage à Paris, Shingemaru Shimoyama nous offre une visite en couleur des hauts lieux de la capitale
et de ses environs, de la place de la Concorde et de l’Opéra Garnier (8e) au quartier de Montmartre (18e), de la Tour Eiffel
(7e) au château de Versailles (78). Filmé durant l’Exposition internationale des Arts et Techniques de 1937 installée aux
alentours du Palais de Chaillot (16e), ce film amateur constitue un témoignage d’une grande qualité esthétique, rare et précieux
sur la capitale française de la fin des années 1930.
réalisation collective
fiction, 1957, noir et blanc, 21min
La caméra suit les déambulations parisiennes d’un Africain qui observe les rues et les passants avec le regard neuf du nouvel
arrivant. Ses pérégrinations au cœur du Quartier Latin (5e), sur les bords de Seine et du côté de Notre-Dame (4e), de la place
de la Concorde (8e) et de la Tour Eiffel (7e), sont rythmées par un chant venu de loin contant les merveilles de la civilisation
et le bonheur promis aux immigrés. Réalisation collective sous le patronage du Comité du Film Ethnographique, ce court-métrage
marque les débuts du cinéma africain et révèle les restes du mirage colonial dans les années 1950.
de Jean Rouch
fiction, 1969, couleur, 3h50min
Jean Rouch retrace le parcours de deux Africains en voyage à Paris pour étudier la construction des hauts immeubles. Leur
visite les conduit notamment dans les quartiers chics de la capitale : le 7e et l’esplanade des Invalides, la rue Malar et
la Tour Eiffel, le 16e avec le palais de Chaillot, le Trocadéro ou les riches appartements jouxtant le Bois de Boulogne. Improvisé
au cours d’un tournage par des acteurs non professionnels, ce conte cinématographique en trois épisodes et rempli d’humour
offre un point de vue particulièrement acerbe sur la société française.
de Michael Pospisil
documentaire, 1979, noir et blanc, 23min
Paris en décembre à la fin des années 70, Paris en noir et blanc. Ses métros et ses rues, ses bruits et ses chansons, mais
aussi sa pluie, sa saleté, sa misère. Un portrait rude et brutal réalisé par un jeune Tchèque, étudiant en cinéma, bien loin
des clichés enchantés et flamboyants de la capitale.
de Julie Delpy
fiction, 2007, couleur, 1h36min
Marion, jeune photographe française vivant à New-York, vient passer quelques jours à Paris avec Jack, son fiancé américain.
Ce voyage dans la capitale de l’amour met le couple à rude épreuve. Deuxième film réalisé et interprété par la Française Julie
Delpy qui réside aujourd’hui aux États-Unis, cette comédie dresse avec beaucoup d’humour un portrait au vitriol de la capitale
française, mais aussi et surtout de ses habitants !
de Jean Arroy
documentaire, 1948, noir et blanc, 18min
Tourné à la fin des années 1940, ce documentaire de Jean Arroy donne une vision optimiste de l’intégration des immigrés. Des
somptueux décors de la Grande Mosquée (5e) à l’hôpital franco-musulman de Bobigny (93), en passant par l’Ecole des Langues
Orientales (7e), plusieurs musulmans issus de divers milieux sociaux racontent leur histoire et leur vie en France, entre
adoption du mode de vie français et respect de leurs traditions culturelles.
de Michaëla Watteaux
documentaire, 1986, couleur, 51min
Plongez dans l’ambiance atypique du « Chinatown », situé porte de Choisy dans 13e arrondissement, à travers ce documentaire
télévisé de Michaëla Watteaux. Un dépaysement total où est abordée la question de l’immigration : intégration et maintien
des coutumes, travail clandestin, pratique des cultes religieux…
de Jean-Christophe Chatton et Morad Ait-Habbouche
documentaire, 1999, couleur, 25min
Welcome to Paris ! Ce Paris outre-Atlantique, carte postale made in USA bâtie de toute pièce au centre de la ville dans le
désormais très célèbre complexe hôtel-casino « Paris Las Vegas ». Des clichés parisiens, tout y est : une réplique la Tour
Eiffel et une autre de l’Arc de Triomphe, une reproduction de la Fontaine des Mers située place de la Concorde, la rue de
la Paix, des références à l’Opéra Garnier et au musée du Louvre dans l’architecture du bâtiment principal… Chère aux Américains,
la culture française s’invite et s’installe dans la ville des machines à sous avec une démesure et une caricature des plus
étonnantes !
de Aloïs Main
documentaire, 2003, couleur, 1h05
Il y a quelques années, un réalisateur a été accueilli par les cultivateurs de la région de Tabanaast, au cœur du Maroc. Loin
des yeux mais pas loin du cœur, le jeune homme décide de retrouver ces personnes avec qui il a instauré une profonde amitié.
Et il ne vient pas les mains vides : afin de partager sa culture, il emporte dans ses valises des images de la capitale qu’il
projette aux habitants du petit village berbère.
Sénégalais de Château Rouge, série D'en France et d'ailleurs
de Jean-Antoine Boyer
documentaire, 2009, couleur, 52min
Pour la série « D’en France et d’ailleurs », le réalisateur part à la rencontre de la communauté sénégalaise de Paris, principalement
installée dans le 18e arrondissement, autour du quartier de Château Rouge. Magasinier, marchand, professeur, cuisinier, styliste…
autant de parcours, autant de modes de vie, autant de façons d’habiter les abords de la rue Myrrha et du boulevard Barbès.
The last time I saw Paris (La dernière fois que j'ai vu Paris)
de Richard Brooks
avec Elizabeth TAYLOR
fiction, 1954, couleur, 1h56min
Passé et présent, États-Unis et France, bonheur et mélancolie se mêlent habilement dans cette adaptation d’une nouvelle de
F. S. Fitzgerald par Richard Brooks. Ancien correspondant de guerre, un écrivain américain revient à Paris y retrouver sa
fille. Aux souvenirs du Paris aux lendemains de la Libération se mélange la quête nouvelle d’un homme meurtri. L’Opéra Garnier
(9e) ré-illuminé après la victoire des Alliés, les feux d’artifices de l’Arc de Triomphe (8e), les dancings de Montparnasse
(14e) et les manèges du jardin d’Acclimatation (16e)… La capitale se pare de ses plus beaux atours redonner au héros sa joie
de vivre depuis longtemps perdue.
de Guy Gilles
fiction, 1969, couleur, 1h42min
Un casting à en faire pâlir plus d’un dans ce film profondément nostalgique. Originaire de Tunisie où il a passé son enfance,
Pierre vit aujourd’hui rue des Rosiers dans le Marais (4e) avec son père. Désireux de renouer avec ses racines et de raviver
le souvenir de sa défunte mère, il quitte brusquement la capitale pour son pays natal, où son cœur et sa mémoire sont restés.
de Jacques Champreux
fiction, 1984, couleur, 1h28min
Installé à Paris depuis plusieurs années où il enseigne la philosophie, Samba vit dans une dualité permanente : considéré
comme un étranger dans la capitale, il ne se sent plus tout à fait chez lui non plus lorsqu’il retourne dans sa ville d’origine
en Côte d’Ivoire où il est devenu « le Parisien ». De retour dans son village natal, la crise d’identité du jeune homme s’accroît
lorsqu’il prend conscience que sa tribu est en train de disparaître, que ses racines sont en train de mourir.
de François Dupeyron
fiction, 2003, couleur, 1h34min
D’origine turque, Monsieur Ibrahim (Omar Sharif) est un épicier de la rue Bleue (9e) féru de philosophie et de culture. Dans
le Paris des années 1960, il se lie d’amitié avec Momo, un garçon du quartier livré à lui-même. Monsieur Ibrahim se charge
alors de transmettre son savoir à l’adolescent et l’emmène avec lui pour un voyage initiatique dans son pays natal, où il
va lui faire découvrir les grands préceptes du Coran. Tendre et émouvant, ce film adapté du roman d’Eric-Emmanuel Schmitt
offre certainement à Omar Sharif l’un de ses plus beaux rôles : celui d’un homme simple, sage et généreux.
de Bojena Horackova
fiction, 2008, couleur, 1h25min
Partie de Prague dans les années 1980 pour s’installer à Paris, Bojena Horackova entreprend une vingtaine d’années plus tard
le périple en sens inverse. Dans un train en direction de Moscou, elle traverse l’Europe de l’Est et filme les villes, les
visages de ceux qui la croisent, qui l’accompagnent. À mi-chemin entre le documentaire et le récit autobiographique, ce film
raconte parallèlement l’histoire de Marta, double fictionnel de la réalisatrice, fuyant le communisme Tchèque pour s’installer
à Paris où elle tombe dans la prostitution. La réalisatrice mêle voyage dans l’espace et voyage dans le temps pour régler
ses comptes avec le passé et montre la capitale comme la ville de tous les excès.
de Chloé Mazlo
docu-fiction, 2010, couleur, 17min
Plasticienne et cinéaste d’animation, Chloé Mazlo témoigne dans ce docu-fiction de sa quête identitaire. Fille d’immigrés
libanais ayant fui la guerre trente ans auparavant, elle s’apprête à célébrer l’anniversaire de l’arrivée de ses parents en
France… en repartant aux pays de ses origines ! Drôle de coïncidence, une nouvelle guerre éclate à Beyrouth quelques jours
avant son départ. À la recherche de repères culturels et générationnels, la jeune femme retrace avec dérision et fantaisie
son éveil au monde.
de Roger Picaut et Wang Kia Yi
fiction, 1958, couleur, 1h45min
Cette toute première co-production franco-chinoise de l’histoire du cinéma nous transporte de Montmartre (18e) aux rues de
Pékin. Pierrot et sa sœur Nicole, deux petits voyous parisiens, découvrent par hasard un cerf-volant coincé dans un arbre
de leur quartier, accompagné d’un mystérieux message en chinois. Transportés comme par magie à l’autre bout du monde, frère
et sœur découvrent que leur ennemi juré, le fameux Bébert, est également du voyage, lancé à leurs trousses. Véritable bouffée
d’air frais et ode à la fraternité et à l’amitié entre les peuples, ce film nous émerveille en ressuscitant en couleur le
Paris des années 1950.
de Didier Bivel
fiction, 1999, couleur, 31min
Ils ont une dizaine d’années, ils habitent en banlieue. La plupart de leurs copains sont partis en vacances mais eux, Adama
et Lucien, n’ont pas cette chance, et traînent des pieds dans leur cité, passant du terrain vague aux abords de la piscine
municipale, et inversement. Mais à cet âge-là, rêves et détermination sont sans limites : c’est ainsi que les deux amis décident
de s’envoler pour l’Afrique. Les aventures rocambolesques de ce savoureux duo font de ce court-métrage un véritable éloge
à l’imagination débordante et à la témérité si caractéristiques de l’enfance.
de Henri Heidsieck
fiction, 2005, couleur, 26min
D’origine africaine, Fred est un petit garçon qui vit à Paris. Un beau jour, son grand-père, venu tout droit d’Afrique, lui
rend visite et lui apporte un mystérieux cadeau qui permettra à l’enfant de découvrir la terre et la culture de ses ancêtres.
Entre légendes, rêves et réalité, ce conte initiatique retisse les liens au sein d’une famille séparée par l’immigration et
porte un regard tendre sur les relations entre générations, interrogeant tout en finesse la question de l’exil et des origines.
de R.M. Arlaud
documentaire, 1960, noir et blanc, 4min57s
1962 : choc et incompréhension pour les Parisiens ! Mona Lisa fait ses valises et quitte momentanément le musée du Louvre
(1er) pour prendre quelques semaines de vacances de l’autre côté de l’Atlantique, à la National Gallery of Art de New York.
Non sans humour, la caméra de Rodolphe Maurice Arlaud capte la réaction des habitants de la capitale qui, bien perturbés par
ce voyage, déclarent leur flamme à la célèbre Joconde, cette icône parisienne qu’ils craignent de ne pas voir revenir.
L'étrange odyssée de l'obélisque, série Histoires de Paris
de Jack Sanger
documentaire, 1965, noir et blanc, 7min
Fièrement dressé depuis 1836 place de la Concorde (8e), l’Obélisque de Louxor s’offre aux objectifs des touristes, exhibe
ses hiéroglyphes et ses dorures. Aujourd’hui monument incontournable du paysage parisien, l’Obélisque est pourtant un exilé
arraché à sa patrie pour sceller l’entente cordiale entre le vice-roi d’Égypte Méhémet Ali et le roi Charles X. Du temple
de Louxor à Paris, revivez à travers de nombreux documents d’époque cette incroyable odyssée !
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La Belgique à Paris | |||||||
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Paris arabe | |||||||
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Paris noir | |||||||
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Paris vu par les Américains | |||||||
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Paris Latino | |||||||
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Les touristes à Paris | |||||||
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