LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

 

Île de France

Mairie de Paris

 

Sélection
Passages souterrains
sélection / playlist
F182

collection Paris Île-de-France
Éternels lieux de fascination, les dessous et sous-sols de Paris n’ont jamais cessé d’inspirer les artistes. Dans ces obscurs souterrains, la ville Lumière se donne à voir sous un nouveau jour. Un portrait en négatif bien souvent inquiétant et mystérieux où se terrent les vieux démons de la capitale, où se révèlent ses secrets enfouis et des histoires méconnues.


Cryptes et Catacombes : les mystères de Paris
de Pierre Tchernia
avec Michel SERRAULT
fiction, 1974, couleur, 1h34min
Suite à la mystérieuse disparition de sa fille, un petit libraire du Quartier Latin (5e), intimement convaincu qu’il ne s’agit pas d’une fugue, mène son enquête et s’aventure dans les sous-sols de Paris. Il découvre qu’une vingtaine de touristes venus visiter les célèbres catacombes se sont également volatilisés. Le mystère laisse rapidement place au burlesque : sous l’égide d’un ancien aristocrate, un groupe hippie s’est établi sous la place Denfert-Rochereau (14e) et utilise le kidnapping comme forme de pression pour que cessent les travaux d’aménagement de la ville.
Un musée insolite : les Catacombes de Paris, série Aujourd'hui en France
de Thadé Piasecki
documentaire, 1986, couleur, 3min13s
Au 1er de l’avenue du Colonel Henri Rol-Tanguy (14e), une petite entrée nous conduit dans les entrailles de la capitale. Claustrophobes et nécrophobes sont priés de s’abstenir, car les quelques 130 marches à descendre nous conduisent tout droit dans un véritable labyrinthe où seraient entreposés entre six et sept millions d’ossements. Si vous avez des doutes quant à une possible visite de ce musée insolite, jetez donc au préalable un œil à ce court documentaire qui saura vous donner un avant-goût mortel de ce qui vous attend là en-dessous !
de Philippe Brunet
documentaire, 1993, couleur, 13min
En franchissant l’entrée des catacombes, on s’attend bien évidemment à rencontrer d’innombrables ossements. Loin de l’atmosphère morbide que génèrent habituellement ces anciennes carrières parisiennes, Philippe Brunet nous fait découvrir un nouvel aspect de ces souterrains en nous entraînant dans un monde subaquatique insoupçonné. Une aventure spéléologique originale au gré de galeries labyrinthiques qui ne sont répertoriées sur aucun plan ni aucune carte de la ville.
La teuf d'enfer, série 3000 scénarios contre un virus
de Patrice Cazes
avec Vincent CASSEL
fiction, 1994, noir et blanc, 3min26s
Ce court-métrage nous invite à une soirée branchée organisée dans les catacombes de Paris (14e). Dans ce souterrain hors du monde et hors du temps, au milieu des fêtards et des ossements, Vincent Cassel et Marine Delterme, Julie Gayet et Thierry de Peretti s’adonnent à un étrange et dangereux jeu de séduction.
Le loup-garou de Paris (An American Werewolf in Paris)
de Anthony Waller
fiction, 1997, couleur, 1h35min
De tout temps, l’ambiance mystérieuse des catacombes de Paris a fait l’objet de nombreuses spéculations. Dans l’imaginaire collectif, ces anciennes carrières seraient le refuge de sectes et de sociétés secrètes. Légende urbaine ou réalité ? À mi-chemin entre le film d’horreur et la comédie, Anthony Waller perpétue le mythe et fait se dérouler dans les entrailles de la capitale de secrètes et sanglantes cérémonies au cours desquelles une secte de Loups garous s’adonnent à de macabres sacrifices.
de Jean-Paul Salomé
fiction, 2004, couleur, 2h10min
À tout juste 26 ans, le bel Arsène Lupin multiple les coups d’éclat et détrousse l’aristocratie parisienne. Le cambrioleur virtuose applique à la lettre l’ultime conseil donné par son défunt père : « Détourner l’attention, voilà la clé. Si tu t’en souviens, personne ne t’arrêtera jamais. » Que ce soit sur les toits du Louvre (1er) ou lors d’une course-poursuite mémorable dans les catacombes (14e), il se faufile ainsi dans les moindres recoins de la capitale pour mettre ceux qui le pourchassent en déroute.
Promenade en dessous des âmes, Les catacombes de Paris
de Sébastien Carfora
documentaire, 2008, couleur, 55min
Anciennes carrières de la capitale puis lieu où sont rassemblés les ossements de vieux cimetières parisiens, les catacombes (14e) sont également un des endroits privilégiés pour cultiver le fameux champignon de Paris ! Aujourd’hui repère des artistes underground, des aventureux et des graffeurs, ce documentaire revient sur les diverses motivations qui poussent les « cataphiles » à s’avancer toujours un peu plus loin dans cet incroyable dédale.
de Arturo Bonhomme
documentaire, 2013, couleur, noir et blanc, 37min
Fêtards, photographes, graffeurs mais également tailleurs de pierre : Arturo Bonhomme nous entraîne sous terre, à la rencontre des différents afficionados des catacombes. Au gré de ces rencontres, le réalisateur propose une plongée brute dans un univers souterrain énigmatique, aussi attirant qu’effrayant.
Effrayants souterrains
de Chris Marker
fiction, 1963, noir et blanc, 27min
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance », avant que la Troisième Guerre Mondiale n’éclate et ne détruise toute la surface de la terre. À Paris, les survivants se réfugient dans les sous-sols, où sont également manipulés et torturés les prisonniers. En-dessous du quartier de Chaillot (16e), le héros va vivre des heures particulièrement sombres en devenant le cobaye de scientifiques prêts à tout pour lui faire revivre le passé. Dans ce roman-photo expérimental devenu chef-d’œuvre, difficile de savoir s’il vaut mieux s’enfoncer sous terre ou rester à la surface, dans un Paris détruit par la guerre atomique…
L'ami américain (The American Friend)
de Wim Wenders
avec Bruno GANZ
fiction, 1977, couleur, 2h
Entre Paris, Hambourg et New York, Wim Wenders rend hommage au cinéma américain. Un thriller haletant peuplé de figures emblématiques (Dennis Hopper, Nicholas Ray, Samuel Fuller, Jean Eustache, etc.) où tout se joue véritablement dans les couloirs du métro parisien. Sur le quai du métro Passy (16e), dans les stations RER Charles-de-Gaulle Étoile ou La Défense (92), Jonathan Zimmermann (Bruno Ganz) joue son avenir en acceptant un dangereux marché.
Hallali, série Les Cinq dernières minutes
de Patrick Bureau
fiction, 1989, couleur, 1h27min
Forum des Halles, Porte Saint-Eustache (1er) : un vigile est mystérieusement assassiné. Dans le dédale du Forum alors en pleine rénovation, le commissaire Cabrol et l’inspecteur Ménardeaux mènent l’enquête auprès des marginaux qui y ont élu domicile. Entre les cinémas, les galeries commerciales et le parking souterrain, Patrick Bruneau signe, pour la série télévisée Les Cinq dernières minutes, un ensemble de portraits hautement pittoresques.
de Denis Vincenti et Jean-Claude Fontan
documentaire, 1990, couleur, 52min
Diffusé sur TF1, ce reportage s’intéresse aux divers groupes qui arpentent ou fréquentent clandestinement les sous-sols de la capitale. Des catacombes (14e) aux anciennes carrières, des égouts aux stations de métro désaffectées, partez à la découverte de personnages atypiques, plus ou moins fréquentables.
de Claire Denis
avec Isaach de BANKOLE et Alex DESCAS
fiction, 1990, couleur, 1h29min
Dans son troisième long métrage tourné dans un no man’s land suburbain aux abords de Rungis (94), Claire Denis utilise les garages et les caves, les arrière-salles de la discothèque Le Metropolis et les entrepôts désaffectés de banlieue pour rendre compte de toute la violence des rapports humains. S’en fout la mort suit le destin de jeunes migrants tombés aux mains d’un restaurateur qui organise clandestinement des combats de coqs. Un huis-clos oppressant où les entraînements des bêtes sont mis en parallèle avec la lutte quotidienne menée par les personnages pour survivre. Un portrait sans concession d’une société déshumanisée, coupée de la lumière du jour.
de Gaspar Noé
fiction, 2002, couleur, 1h39min
Irréversible est un film choquant, difficile à oublier. Que ce soit par son montage antéchronologique ou par l’extrême violence de certaines séquences, le film de Gaspar Noé marque profondément les esprits. Impossible de ne pas mentionner le viol d’Alex (Monica Bellucci) à la sortie d’une soirée, dans un passage souterrain situé boulevard Berthier (17e), aujourd’hui fermé au public. Une agression sexuelle filmée si frontalement qu’elle en devient presque insoutenable pour le spectateur.
Traversées fantastiques
de Henri Desfontaines
fiction, 1926, muet, noir et blanc, 4h30min
Dans cette adaptation muette du célèbre roman d’Arthur Bernède, Ménardier et Chantecoq, aidés par le jeune journaliste Bellegarde, mènent l’enquête pour tenter de démasquer le mystérieux Belphégor. Dans les couloirs souterrains du Musée du Louvre (1er), la traque s’intensifie mais le fantôme ne cesse de semer le trouble.
de Jacques Demy
avec Francis HUSTER
fiction, 1985, couleur, 1h31min
Qui d’autre que Jacques Demy pour revisiter le mythe d’Orphée et Eurydice dans une comédie musicale ? Une transposition contemporaine légèrement kitsch, rythmée par la musique de Michel Legrand, qui se permet quelques libertés avec l’histoire. Passé de poète à rock star, Orphée se produit dans la salle du Zénith (19e) ou au Palais Omnisports de Bercy (12e). Quant au passage aux Enfers, il se situe désormais dans le parking souterrain du parvis de Notre-Dame (4e), parfait point d’intersection entre l’air libre, le monde des vivants, et l’univers souterrain des morts et des âmes damnées.
de Tony Richardson
avec Burt LANCASTER
fiction, 1990, couleur, 2h52min
Parmi les multiples adaptations du roman de Gaston Leroux publié en 1910, ce téléfilm avec Burt Lancaster donne à voir un fantôme beaucoup moins macabre et maléfique. Dans les sous-sols de l’Opéra Garnier (9e) mais également sur les toits de l’édifice lors d’une remarquable séquence finale, Erik, le fantôme romantique, erre et hante les lieux, rongé par un amour impossible.
de Bertrand Stephant-Andrews
fiction, 2000, noir et blanc, 12min
Tourné en noir et blanc, ce court-métrage à l’atmosphère très kafkaïenne retrace une improbable remontée dans le temps. Dans le Paris des années 1930, Monsieur Mic (Dominique Pinon) s’occupe du vestiaire d’un petit théâtre où il découvre, par hasard, un long couloir. Courageux et téméraire, il s’aventure dans cet enchevêtrement de tunnels, peuplés d’étranges personnages. Mais le plus effrayant l’attend à la sortie de ce labyrinthe : l’an 2000 est arrivé et les tours de la Défense (92) ont remplacé son théâtre. Véritable voyage spatio-temporel ou simple cauchemar, Monsieur Mic semble pris au piège…
Des vies sous la ville
Les Halles, un coeur sous un jardin, série Paris impromptu
de Alain Esmery
documentaire, 1985, couleur, 26min
Produit par le Forum des images, ce documentaire revient sur les multiples transformations opérées aux Halles (1er) entre 1982 et 1985. Partez à la rencontre des architectes et des responsables de ce grand projet à travers ce reportage qui pose un regard nouveau sur les diverses réalités qui se croisent dans ce lieu de passage, au cœur de la capitale.
de Dominic Bachy
avec Thierry FREMONT
fiction, 1990, couleur, 9min
Dans ce court-métrage profondément burlesque, Thierry Frémont incarne Narcisse, un ermite qui vit reclus dans les égouts de Paris, loin du tumulte de la grande ville. Plongé dans une léthargie permanente, il ne se réveille et ne renoue avec la civilisation qu’une fois par an, pour assister sur l’avenue des Champs-Élysées (8e) au défilé du 14 juillet, paré de son beau costume militaire.
de Philippe Baron
documentaire, 1996, couleur, 57min
Tintin a 59 ans. Au chômage et sans domicile fixe, il fait la manche dans le quartier des Halles le jour, et trouve refuge la nuit dans le tunnel souterrain du Forum (1er), où il tente tant bien que mal de se reposer malgré le bruit des transports. Les couloirs des Halles deviennent ici non plus un lieu de passage mais un lieu de vie, voire de survie, dans ce portrait digne et poignant d’un homme qui, malgré ses galères, n’a jamais rien perdu de son humour.
Sauve qui peut !
de Jacques Becker
avec Michel CONSTANTIN
fiction, 1960, noir et blanc, 1h58min
Gaspard, un jeune homme de bonne famille, est transféré à la prison de la Santé (14e). Il y rencontre un petit groupe de détenus, qui prépare méticuleusement son évasion. Gaspard participe aux préparatifs et les aide à creuser le tunnel qui leur permettra de rejoindre les caves de la prison, puis les souterrains et les égouts de la capitale. Proclamé par François Truffaut comme le plus grand chef-d’œuvre de Jacques Becker, Le Trou porte aux détails de l’évasion une attention toute particulière et s’impose comme un film profondément humaniste dans lequel les souterrains se révèlent bien moins effrayants que le dédale des couloirs et des cellules de la prison.
de Gérard Oury
avec Bourvil et Louis de Funès
fiction, 1966, couleur, 1h59min
Si les dessous de la capitale sont très prisés par les films noirs, la comédie a également su les exploiter à bon escient. Dans le Paris occupé de la Seconde Guerre Mondiale, Gérard Oury fait des égouts un haut lieu de Résistance. Spécialement reconstitués dans les studios de Boulogne-Billancourt, ils permettent à l’incroyable duo burlesque formé par Bourvil et Louis de Funès de faire passer un groupe d’aviateurs britanniques en zone libre.
de Jean-Jacques Beineix
avec Frédéric ANDREI
fiction, 1981, couleur, 1h53min
Avec sa photographie soignée et ses mouvements de caméra originaux, ce film policier ultra kitsch, typique des années 1980 et fortement influencé par l’esthétique publicitaire, nous entraîne dans une véritable chasse à l’homme dans les rues de Paris. Du Centre de Loisir Étoile-Foch (16e) aux entrepôts Calberson situés boulevard Ney (18e), les parkings souterrains s’imposent comme d’incontournables lieux de traque où ne cessent de s’enchaîner jeux de cache-cache et courses-poursuites.
En écho
Parcours thématiques
Paris souterrain

 

Le métro

 

Les squats de Paris

 

Sites internet
http://www.catacombes.paris.fr/

 

Copyright Forum des images

Partenaires