Parcours
Des actualités Gaumont du début du siècle à La femme défendue de Philippe Harel, découvrez les images d'une capitale enneigée.
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Blanche, brillante et craquante, la neige est avant tout un élément poétique et esthétique, en particulier lorsqu'elle enveloppe
la ville, ses toits, ses arbres et ses trottoirs, uniformément gris les jours d'hiver. Les réalisateurs ne s'y trompent pas
lorsqu'ils décident de filmer certaines scènes-clés de leurs films sous la neige. Ainsi, la rupture finale de La femme défendue (1997) de Philippe Harel se situe dans un parc Monceau revêtu d'un blanc manteau glacé. Tirez sur le pianiste (1960) de François Truffaut se clôt, hors de Paris, dans des montagnes enneigées. De très nombreuses scènes de Porte des Lilas (1957) de René Clair se déroulent dans les décors glacés et givrés de Léon Barsacq. La neige, toujours exceptionnelle et
magique, colore les événements d'une atmosphère particulière, les embellissant ou les dramatisant.
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La nature reprend ses droits sur la ville lorsqu'il neige. Les arbres soulignés de blanc se détachent du ciel gris, les tristes
pelouses d'hiver s'éclairent, les fleuves gelés reflètent la vie urbaine. De nouvelles activités s'ouvrent aux Parisiens.
On patine ainsi à Paris en 1929 sur le lac gelé du bois de Boulogne (Actualités Gaumont 1929). On y skie aussi régulièrement, sur la place de la Concorde en 1932 (Actualités Gaumont novembre 1932), au bois de Vincennes en mars 1933 (Eclair journal mars à mai 1933) ou plus récemment au bois de Boulogne (Paris, Hiver 1986-1987, Cécile Decugis 1999-2000).
La Seine, entièrement gelée en 1988, a également charrié des glaçons à plusieurs reprises, en 1917 ou en 1941, étonnant ou
effrayant les habitants de la ville (Les grands froids, H. de Turenne et J.-N. Delamarre, 1988). Le dégel qui suit s'est bien souvent accompagné d'une crue, comme le montrent,
de façon récurrente, les actualités.
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Belle et glacée, la neige est aussi dangereuse, synonyme de l'arrivée des grands froids. Accentué par le rationnement du charbon,
le froid à Paris pendant la guerre de 1914-1918 apparaît dans les reportages filmés par Albert Kahn, habilement montés dans
un passionnant documentaire, Paris 09-31 (Jocelyne Leclercq, 1986). Les Actualités françaises de février 1945 accordent aussi une large part aux intempéries de l'hiver et à leurs conséquences (pénurie, restriction, faim), en lançant
la campagne "Tricotez des couvertures pour les sinistrés".
Mais c'est surtout l'hiver 1954 et le célèbre appel de l'Abbé Pierre qui lancent la préoccupation nouvelle des sans-logis
en période de froid (Hiver 54, l'appel de l'Abbé Pierre, Elisabeth Kapnist, 1994). De nombreux documentaires sur les sans-logis rappellent cet événement fondateur pour l'histoire du droit au logement. Il faudra pourtant attendre mars 1963 pour voir
apparaître un reportage sur le drame du froid chez les sans-logis dans les actualités. Il s'agit d'un document Eclair Journal
(Eclair Journal de janvier à mars 1963).
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Un été à Paris | |||||||
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janvier 2003
mise à jour 21 novembre 2008
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