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Derrière les façades des immeubles
sélection / playlist
F209

collection Paris Île-de-France
Paris : près de 2 250 000 d’habitants répartis sur une surface de quelques 10 540 hectares. Soit une densité de 21 347 habitants par km². Des immeubles à perte de vue et le soir, des lumières qui s’allument, s’éteignent un peu partout, et témoignent des vies anonymes qui se déroulent dans chacun de ces bâtiments, derrière chacune de ces portes, de ces fenêtres.

Qui n’a jamais observé son voisin, sa voisine, du coin de l’œil ou bien caché dans l’obscurité ? Comme ça, juste par curiosité ? Allez, avouer le… ! Il est vrai qu’on en apprend des belles. Et il ne faut pas que le mystère persiste beaucoup pour que l’on en vienne à s’imaginer beaucoup de choses. La preuve en images.


Petits mots doux et histoires d’amour
de Gilles Grangier
avec BOURVIL
fiction, 1947, noir et blanc, 1h25min
Dans le Paris de l’après-guerre, Pilou (Bourvil), peintre en bâtiment, redonne un coup de jeune à la façade d’un immeuble. Du haut de son échafaudage, il occupe un poste privilégié pour observer les faits et gestes des locataires à travers leurs fenêtres. Son attention se porte sur une jolie jeune femme (Suzy Delair) dont les traits lui rappellent ceux de sa fiancée disparue. C’est dans ce vaudeville sentimental que Bourvil interprète sa célèbre chanson « La rumba du pinceau » : un film charmant qui doit beaucoup à la gouaille et à la sympathie de ses deux interprètes.
de Jean-Paul Le Chanois
fiction, 1954, noir et blanc, 1h37min
Robert (Robert Lamoureux), avocat en herbe, vit encore chez ses parents dans le quartier populaire de Montmartre (18e). Entre deux batifolages, il tombe éperdument amoureux de Catherine (Gaby Morlay), une jeune mère célibataire qui habite le même immeuble que lui. Alors qu’il hésite à l’épouser, Catherine décide de se faire embaucher comme « bonne à tout faire » chez les parents de Robert, avec l’idée de les conquérir. Relatée avec humour et tendresse par le héros, cette comédie met joliment en scène les petits secrets et autres quiproquos qui sont – forcément – de mise dans le quotidien d’un immeuble.
de Jean-Pierre Jeunet
avec Audrey TAUTOU
fiction, 2000, couleur, 2h
La brune Amélie a quitté le domicile paternel d’Enghien-les-Bains (95) pour s’installer dans le quartier animé de Montmartre (18e). Un jour, elle décide se mêler de la vie des autres et de faire le bien autour d’elle. De la fenêtre de son appartement, elle commence par observer – pudiquement, bien sûr – le quotidien de ses voisins. La concierge, le peintre aux os de verre… Tous seront scrutés par l’œil malin de la belle et tous auront droit à un petit moment de bonheur dans leur quotidien.
de Stéphanie Vasseur
fiction, 2010, couleur, 12min
Au troisième étage d’un immeuble parisien comme beaucoup d’autres vit Nicolas, jeune batifoleur qui multiplie les conquêtes mais ne parvient pas à dégoter l’âme sœur. Salomé, sa jeune voisine, l’observe depuis la cage d’escaliers, visiblement sous le charme. Sur le palier de ce troisième étage complètement coupé de l’extérieur, les deux voisins se croisent, se rencontrent, l’un et l’autre s’imagine des choses.
de Pascal Thomas
fiction, 2014, couleur, 1h36min
Marilou Berry, Vincent Rottiers, Christine Citti, Géraldine Chaplin… C’est une pléiade d’acteurs talentueux que réunit Pascal Thomas pour cette comédie tout aussi policière que romantique. Un beau jour, le corps de Valentin est découvert dans un parc de la capitale. Qui était-il, que lui est-il arrivé ? Sur une série de flash-back, la vie de Valentin défile : on apprend que le jeune homme ne laissait pas indifférentes les femmes de son immeuble…
Mes voisins et moi…
de Gérard Pirès
fiction, 1966, noir et blanc, 4min50s
C’est un fait avéré : il n’aime pas les gens. Plus encore, il excelle dans l’art de mépriser, de détester le genre humain, et ne se gêne pas pour le faire sentir à ses congénères. Relogé contre sa volonté dans un appartement H.L.M de banlieue, au beau milieu de tout un tas de voisin, un misanthrope parmi les plus aigris va chercher à se venger, non sans une certaine violence, de son voisinage. Rythme saccadé et humour noir particulièrement grinçant sont au cœur de cette courte comédie cinglante. Un autre visage de la vie en H.L.M.
de Jean-Pierre Moulin
avec Francis HUSTER
fiction, 1970, couleur, 12min
Alors qu’il regagne tranquillement son domicile, cette petite chambre de bonne qu’il occupe avec sa petite amie, Philippe (Francis Huster) tombe nez à nez avec sa voisine, qui a un bien drôle de service à lui demander. Au dernier étage de cet immeuble parisien, il se retrouve contraint d’habiller son voisin qui vient tout juste de décéder. Eros et Thanatos cohabitent sur le même pallier, dans un court-métrage qui alterne entre humour et émotion.
de Dominique Fischbach
documentaire, 1999, couleur, 26min
Résident de longue date du quartier Mouffetard (5e), Dominique Fishbach se met en tête de découvrir son voisinage. De bas en haut, au gré des étages de son immeuble, du concierge aux chambres de bonnes, il part à la rencontre des différents locataires, ceux-ci même qu’il côtoie au quotidien, qui vivent au plus près de lui, et qu’il ne connaît même pas.
de Malik Chibane
fiction, 2005, couleur, 1h30min
Malik Chibane part à la rencontre d’Insa, chanteur et compositeur de hip-hop, dans la banlieue qui l’a vu naître et grandir. Désireux d’écrire pour son prochain album une chronique de la vie de sa cité, la résidence Mozart de Créteil, Insa entraîne le réalisateur à la rencontre des habitants du quartier. Dénué de tout misérabilisme, « Voisins, voisines » s’impose comme une fable hip-hop profondément humaine : un film choral où le quotidien de la résidence se mêle à de remarquables séquences musicales, où l’humain triomphe du cliché et de la caricature.
de Ruben Alves
fiction, 2012, couleur, 1h30min
Paula et José Ribeiro vivent dans un immeuble haussmannien de la capitale depuis une trentaine d’années. Originaire du Portugal, ce n’est pas dans les fastes typiques de ces immeubles anciens que le couple mène son train-train quotidien, mais dans la loge du rez-de-chaussée. Paula est en effet la concierge de l’immeuble : son dévouement et ses attentions font le bonheur de tous les locataires. Alors le jour où José hérite de la maison familiale au Portugal, tous les résidents se liguent pour décourager le couple à partir. Une comédie tendre et attachante qui dépeint avec une grande délicatesse le quotidien de ces « petites gens » bien souvent issues de l’immigration qui occupent les rez-de-chaussée des immeubles des grandes villes.
Panique à tous les étages
de Raoul André
fiction, 1954, noir et blanc, 1h33min
Paris, 1950 : depuis quelques années, la loi Marthe Richard a aboli la prostitution réglementée et fait fermer les maisons closes. Le commerce de la chair continue pourtant de cloître derrière les façades des immeubles. Dans le secret, cette prostitution cachée s’organise en réseaux, dissimulant ainsi le sort réservé aux filles. Véronique, qui vient de perdre son travail de mannequin, tombe sous le joug de Madame Baduel, une entremetteuse prête à tout pour installer ses gagneuses dans l’immeuble de son choix.
de Roman Polanski
fiction, 1976, couleur, 2h
Après « Répulsion » à Londres et « Rosemary’s Baby » à Manhattan, Roman Polanski investit Paris pour le dernier film de sa trilogie sur les appartements maudits. Trelkovsky est un jeune homme très timide qui emménage dans un appartement du 18ème arrondissement… dont la précédente locataire s’est jetée par la fenêtre. Autour de lui, les indices s’accumulent et le poussent à suspecter les voisins d’être à l’origine de cette mort, avant de le persuader qu’il est la prochaine victime. Complot réel ou paranoïa ? La vie de Trelkovsky bascule progressivement vers le cauchemar.
de Jean-Pierre Jeunet et Marc Caro
fiction, 1991, couleur, 1h37min
L’apocalypse semble avoir sévi dans une petite ville de banlieue. Dans ce quartier peuplé de troglodytes, un immeuble se dresse, sinistre. Un boucher inquiétant, un ancien clown reconverti en concierge, un éleveur de grenouilles ou bien encore un fabricant de « boîtes à meuh » constituent la mystérieuse faune des lieux. Dans une ambiance passablement burlesque, il se murmure que le boucher alimenterait l’immeuble avec une viande aux origines incertaines. La mécanique de la vie de cet ancien hôtel particulier va s’enrayer avec l’arrivée d’un joueur de scie musicale…
de Pierre Salvadori
fiction, 2014, couleur, 1h37min
Ayant dû rendre le micro et mettre un terme à sa carrière de chanteur, Antoine (Gustave Kervern) devient le gardien d’un immeuble de la rue Bichat (10e). À sa loge, c’est tout l’immeuble qui se presse. Mathilde (Catherine Deneuve), fraîchement retraitée, est effrayée par le vide de sa nouvelle vie. La paranoïa l’envahit : la brèche qui commence à fissurer le mur de son salon ne mettrait-elle pas tout l’immeuble en danger ? Dans cette comédie gentiment burlesque, la maladresse des personnages dégage une émotion des plus touchantes : dans cette peinture pittoresque de la vie en copropriété, Pierre Salvadori dresse un portrait tendrement sincère de ces messieurs et mesdames tout le monde.
Chacun son toit, chacun chez soi !
de François Guillement
documentaire, 1997, couleur, 16min
Depuis 1990, l’association Droit Au Logement se bat pour que chacun ait un toit décent au-dessus de sa tête. Le 18 mai 1997, elle réquisitionne un immeuble inhabité du 16ème arrondissement pour y installer des familles mal logées. Ce film militant pris sur le vif témoigne avec poigne du drame qui se joue derrière les façades de ce bâtiment dans ce très chic et cossu quartier de l’ouest de la capitale lorsqu’interviennent les CRS.
de Virginie Véricourt
documentaire, 2002, couleur, 52min
Immersion au cœur de la cité Beaumarchais de Montreuil (93), ancien logement social où les locataires et le syndicat de copropriété se réunissent afin de débattre autour de la « résidentialisation » de leur immeuble. Un projet de grilles, qui isolerait le bâtiment du reste de la rue, divise l’assemblée. Entre projets pour la collectivité et désaccords de chacun, ce documentaire de Virginie Véricourt donne la parole aux habitants et nous plonge dans le tumulte habituel de la vie en communauté. En donnant la parole aux résidents, la réalisatrice se fait l’écho des préoccupations contemporaines sur l’habitat et la sécurité.
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