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Sous les ponts de Paris
sélection / playlist
F208

collection Paris Île-de-France
« Sous le pont Mirabeau coule la Seine / Et nos amours / Faut-il qu’il m’en souvienne / La joie venait toujours après la peine ». Ces quelques vers de Guillaume Apollinaire témoignent à eux seuls de toute la mélancolie, de la langueur et du charme résolument poétique qui se dégagent des bords. Romantiques à souhait, très prisés par le cinéma, ce sont au total trente-sept ponts qui, d’un bout à l’autre de la capitale, permettent de relier la Rive Gauche et la Rive Droite. Volontiers photogéniques, ils cachent parfois de beaucoup plus sombres vérités et révèlent un visage bien moins charmant de la capitale. Prêts pour une balade au fil de l’eau ?


Panorama de Meudon, série Films Lumière
réalisation anonyme
documentaire, 1896 - 1897, muet, noir et blanc, 49s
D’octobre 1896 à septembre 1897, les frères Lumière ont envoyé leurs opérateurs effectuer des premiers plans au bord de l’eau. Sur une rive de la Seine à Meudon (92), ils ont réalisé les premières images de bateaux sur le fleuve. Un film d’à peine une minute à la valeur historique et patrimoniale incontestable.
sélection Forum des images
documentaire, avant 1930, muet, noir et blanc, 8min
Près de trente ans plus tard, bien que les images ne puissent être datées avec précision, les berges de Seine sont cette fois-ci dans le viseur des opérateurs Gaumont. Tournées pour les journaux d’actualité, diffusés avant les séances de cinéma, elles donnent un aperçu des différents visages que l’on peut rencontrer sur les bords du fleuve : promeneurs et artistes flânant au soleil, sans-abris trouvant refuge sous un pont, dockers et autres mariniers au travail.
de Jean-Claude Bernard
documentaire, 1932, noir et blanc, 14min
Embarqué sur un bateau, c’est depuis le milieu du fleuve que Jean-Claude Bernard nous propose de découvrir la Seine. De Notre-Dame (4e) à la Tour Eiffel (7e) en passant par l’Hôtel de Ville (1er), il nous offre un nouveau point de vue sur les ponts et les quais de la capitale. « So charming », comme on dirait !
de Jean Renoir
avec Michel SIMON
fiction, 1932, noir et blanc, 1h21min
Paris, début des années 1930. Boudu, clochard désespéré par la perte de son chien et dégoûté par la société, décide de mettre fin à ses jours en se jetant dans la Seine depuis le Pont des Arts. C’était sans compter sur l’œil toujours à l’affût de Monsieur Lestingois, libraire du Quartier Latin, qui vole à son secours et le sauve de la noyade avant de lui proposer l’hospitalité. La satire des conventions bourgeoises et l’anticonformisme du splendide sans-abri ont fait de ce film de Jean Renoir un mythe dans lequel Michel Simon excelle.
de Jean Vigo
fiction, 1934, noir et blanc, 1h30min
Jeune provinciale, Juliette passe sa vie sur l’eau à bord de la péniche que conduisent son mari et l’extravagant Père Jules. Lassée par le cours monotone de son existence, elle rêve de découvrir les merveilles et les multiples attractions de la ville. Alors à l’approche de la capitale, l’excitation est à son comble, comme si une nouvelle vie s’offrait à elle. Une œuvre parmi les plus poétiques et les plus audacieuses de la filmographie de Jean Vigo.
de Georges Auger
documentaire, 1936, muet, noir et blanc, 7min
Cinéaste amateur, Georges Auger n’aura eu de cesse d’arpenter la belle Paris et ses environs afin d’immortaliser la capitale et ses attractions. Parti du Point du Jour à Charenton, dans le Val De Marne (94), il remonte progressivement la Seine et s’attarde à filmer les convois de péniches, les clochards sur les quais, les ponts où s’attroupent artistes, bouquinistes et promeneurs. Une balade bucolique dans le Paris d’antan.
de Joris Ivens
documentaire, 1958, noir et blanc, 30min
Sur un texte de Jacques Prévert, Joris Ivens réalise un poème cinématographique et rend hommage à la Seine, à ses berges, ses ponts, ses badauds. À travers l’œil de sa caméra, le réalisateur capte quelques bribes de la vie quotidienne des Parisiens. Amoureux, enfants, promeneurs solitaires : son film est une véritable déclaration à tous ceux qui, comme lui, trouvent l’apaisement et viennent respirer sur les quais de la Seine qui ne cesse jamais de s’écouler.
réalisation collective
fiction, 1959, noir et blanc, 12min
Sur les bords de Seine, par une belle journée ensoleillée, un groupe d’enfants s’engage à la poursuite de leur petit voilier, parti à la dérive. À bord d’une vedette, sous les ponts majestueux, ils découvrent la capitale et ses monuments d’un nouvel œil. Une balade bucolique et enchantante réalisée par un collectif d’adolescents qui nous donne très, très envie de voir les beaux jours revenir !
Autour du Pont-Neuf, série Histoires de Paris
de Jack Sanger
documentaire, 1965, noir et blanc, 6min11s
Comme son nom ne l’indique pas, le Pont-Neuf est le plus ancien de la capitale. Du Quartier Latin (5e) à La Samaritaine (1er), en passant par la pointe de l’Île de la Cité (4e), c’est sur celui-ci que se dresse fièrement la statue d’Henri IV sur son fidèle destrier. Inspiré par des gravures anciennes et par des vues réelles du Pont et du Square Vert-Galant, ce petit coin de verdure situé tout au bout de l’île propice à la contemplation d’un coucher de soleil sur le fleuve, ce court-métrage retrace l’histoire de cette construction à travers les siècles.
de A. Loukianov
documentaire, 1972, couleur, 5min18s
Réalisé dans le cadre de la série « L’Almanach des cinévoyages » et projeté avant les séances de cinéma, ce documentaire propose aux spectateurs une promenade en bateau sur la Seine, à la découverte des principaux lieux touristiques et monuments parisiens. Des bouquinistes du Quartier Latin (5e) à la Tour Eiffel (7e), le réalisateur offre un charmant panorama des principaux attraits de la belle Paris.
de Mame Ngor Faye
documentaire, 1985, couleur, 19min
Exception faite des promenades bucoliques privilégiées par les amoureux de la capitale, les bords de Seine sont également les lieux fétiches de quelques pêcheurs parisiens qui réussissent, malgré l’environnement urbain, à pratiquer leur sport au beau milieu de la capitale. Entre passion et rites mystérieux, rencontres avec ces âmes patientes et acharnées qui ne rechignent pas à attendre de longues heures – dans des positions parfois peu confortables – que le poisson morde à l’hameçon. Et sur ce dernier point, la Seine regorge de belles surprises !
de Alain Esmery
documentaire, 1986, couleur, 3min24s
Le 22 septembre 1985, après avoir réquisitionné près des 300 professionnels pour mener à bien leur grand projet, Christo et son épouse Jeanne-Claude, figures emblématiques du « Land art », dévoilent aux Parisiens et aux touristes un Pont-Neuf totalement rhabillé d’une immense toile dorée de plus de 40 000 m². Retour sur cet « emballage » artistique hors du commun qui entendait donner un coup de jeune au plus vieux pont de la capitale.
de Léos Carax
avec Juliette BINOCHE et Denis LAVANT
fiction, 1991, couleur, 2h05min
C’est à l’ombre d’un Pont-Neuf entièrement reconstitué pour l’occasion qu’un jeune clochard (Denis Lavant) et une belle artiste peintre (Juliette Binoche) vont vivre une passion amoureuse folle. Au rythme des orchestres et des lumières qui célèbrent le bicentenaire de la Révolution française, les deux amants vont rire, danser, boire et s’aimer. Léos Carax signe un film d’une incroyable intensité romanesque qui doit beaucoup à l’interprétation magistrale de Denis Lavant et Juliette Binoche, vrai couple au bord de la rupture au moment du tournage.
de Henry Le Turc
fiction, 1994, couleur, 14min
Jeune adolescent d’une quinzaine d’années, Alex est en rupture avec le monde qui l’entoure. Après avoir fugué de chez lui, il trouve refuge à l’abri d’un pont parisien et survit grâce à ses talents de jongleur et de saxophoniste. Une nuit, installé dans son campement de fortune, il aperçoit un homme sur le point de se jeter dans la Seine.
Tout le monde dit I Love You (Everyone Says I Love You)
de Woody Allen
avec Woody Allen
fiction, 1996, couleur, 1h41min
En plein cœur de la capitale de l’amour, Woody Allen narre les péripéties et déboires sentimentaux d’une famille new-yorkaise. Avec le ton grinçant qu’on lui connaît, il signe un hommage vibrant à la comédie musicale hollywoodienne, teintée d’onirisme. Une séquence mémorable de danse sur les quais de Seine, à la nuit tombée, aux abords du Pont de la Tournelle et de l’Île de la Cité, a certainement été rejouée devant les objectifs par beaucoup de touristes… et de parisiens, également !
de Isabelle Cottenceau
documentaire, 2007, couleur, 47min
Très fréquenté par les touristes qui y admirent la vue sur la Tour Eiffel ou y empruntent les très célèbres bateaux-mouches, prisé par les afficionados de Lady Di qui viennent encore y déposer quelques fleurs en souvenir de la regrettée princesse, le pont de l’Alma est également, de manière beaucoup plus secrète, le repaire de Stan, Robert, Alex, Daniel ou encore Anetha. Venus de toute l’Europe, ces immigrés ont trouvé un refuge temporaire sous les dorures du pont. Isabelle Cottenceau part à leur rencontre et les interroge sur leurs parcours, leurs aspirations, dévoilant un nouveau visage des « habitants » méconnus et rejetés de ces chics quartiers.
de Christopher Nolan
avec Leonardo DiCaprio
fiction, 2009, couleur, 2h28min
Dans un futur proche, le « rêve partagé » est devenu une nouvelle technologie détournée par des extracteurs afin de prélever de précieuses informations dans le subconscient de certaines personnes. Dom (Leonardo DiCaprio) est l’un de ces extracteurs, hanté par son passé et la perte de sa femme. Une longue et remarquable scène avec le beau Leonardo et Marion Cotillard fut tournée à Paris, sur le Pont de Bir Hakeim où, par un astucieux effet de miroirs, les rues des alentours se replient sur elles-mêmes.
de Jean-François Roudot
documentaire, 2009, couleur, 30min
Entre le quai Anatole-France (6e) et le jardin des Tuileries (1er) : la Seine et la passerelle Solferino qui relie les deux rives entre elles. Aujourd’hui rebaptisée passerelle Léopold Sédar Senghor, le projet de construction et d’aménagement de cette arche ne fut pas de tout repos. Retour sur une saga mouvementée qui occupa l’esprit des politiques, des financiers et des architectes sur plus de sept années, de 1992 à 1999, date de l’inauguration de l’ouvrage.
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