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Les cafés de Paris
sélection / playlist
F207

collection Paris Île-de-France
Rapidement pris accoudé au zinc ou dégusté avec un peu plus de lenteur à une table, le « petit noir » constitue un moment sacré pour tout Parisien qui se respecte. Le café, de ceux où l’on prend rapidement ses habitudes, où l’on se sent comme à la maison, devient alors un véritable lieu de prédilection.

Rituel quotidien, rendez-vous incontournable, c’est également dans les bars, les bistrots, les troquets de la capitale que l’on se retrouve pour refaire le monde, épancher ses coups de cœur et ses peines, dégotter un peu de chaleur et de convivialité. Et quand l’heure n’est plus à la caféine – angoisse de l’insomnie et de la nervosité oblige – les tasses d’expresso cèdent la place aux demis (ou aux pintes, pour les plus aguerris) et aux verres de vin. Un charme coutumier très parisien que beaucoup nous envient et qui n’en finit pas de nous enchanter.


Refaire le monde au café
Rendez-vous au café, série L'avenir est à vous
de Françoise Dumayet et Jean-Pierre Chartier
documentaire, 1962, noir et blanc, 15min
En terrasse ou au comptoir, au Rouquet (7e), au Soufflot ou au Mahieux (5e), dans les années 1960, les habitués de ces trois débits de boissons étaient majoritairement des étudiants. Ce court documentaire nous emmène à la rencontre de cette jeunesse d’après-guerre qui trouve dans les cafés de la capitale un environnement propice à la discussion, à la détente et au débat sur des sujets culturels ou politiques.
de Jean-Luc Godard
avec Jean-Pierre Léaud
fiction, 1966, noir et blanc, 1h39min
Paul (Jean-Pierre Léaud), à la recherche d’un travail, milite contre la guerre du Viêt Nam. Amour, amitié, débats sur les conflits, la politique, la contraception : dans les cafés de la capitale, il retrouve ses amis, échange, tente de se faire une opinion et de la défendre. À travers cette vie bohème entre verres et cigarettes, Jean-Luc Godard signe un portrait de la jeunesse des années 1960 qui s’interroge sur la tournure qu’est en train de prendre le monde.
de Aki Kaurismaki
avec Matti Pellonpaa
fiction, 1992, noir et blanc, 1h38min
Aki Kaurismäki s’empare du drame d’Henri Murger et le transpose à Malakoff (92), en banlieue parisienne où trois artistes fauchés, plus ou moins clandestins, cherchent désespérément à mettre un peu d’argent dans leurs poches. Amour, amitié, problèmes du quotidien : c’est dans les petits troquets populaires et peu onéreux que les trois larrons passent le plus clair de leur temps, en attendant des jours meilleurs. Tout en finesse, Aki Kaurismäki confère à ces exclus de la société une humanité particulièrement attachante et signe un film en noir et blanc totalement atemporel, qui trouve encore dans la réalité d’aujourd’hui un écho retentissant.
Détour derrière le comptoir
de Henri Colpi
avec Alida Valli
fiction, 1961, noir et blanc, 1h34min
Sur un scénario aux dialogues épurés signé Marguerite Duras, Henri Colpi met en scène l’impossible oubli d’un premier amour. Ainsi, lorsque Thérèse Langlois (Alida Valli), propriétaire d’un café à Puteaux (92), croise la route d’un clochard amnésique, elle croit reconnaître son mari, déporté pendant la guerre. Palme d’or du Festival de Cannes en 1961, « Une aussi longue absence » fait régner dans le bistrot de la belle un silence éprouvant, une atmosphère étouffante.
Les cafés de Paris, série Chroniques de France
de Guy Gilles
documentaire, 1966, noir et blanc, 6min23s
Produit par le Ministère des Affaires Étrangères pour promouvoir à l’étranger les charmes de la métropole, ce documentaire de la série « Chroniques de France » propose dans ce numéro une immersion dans les cafés de Paris. Devant ou derrière le comptoir, partez à la rencontre des serveurs et des habitués des troquets les plus chics et célèbres de la capitale aux plus populaires d’entre eux. De zinc en zinc, les bars apparaissent comme des enclaves hors du temps et de l’espace, de ces endroits qui prennent de l’âge sans se tenir mais tout en se chargeant de souvenirs.
Le dernier des caf'conc', série Dim Dam Dom
de François-Raoul Duval
documentaire, 1969, couleur, 6min18s
Au numéro 14 du Boulevard Montmartre se situe la « Grande Maxéville », brasserie parisienne qui occupe le rez-de-chaussée ainsi que le premier étage de l’immeuble. Détruits en 1934 pour être ensuite reconstruits selon les règles de l’Art nouveau, les lieux accueillaient chaque soir danseurs et guincheurs de tous les âges. Une ambiance de fête règne dans ce café-concert des plus typiques de la capitale. Aujourd’hui disparue, la brasserie fut un temps transformée en cinéma : cinq salles où de récentes sorties cataloguées « grand public » côtoyaient des films à caractère… érotique !
Bistrots de Paris, série Chroniques de France
de Patrice Molinard
documentaire, 1977, couleur, 6min17s
De la Place de l’Étoile à celle du Tertre (18e), de la rue du Cherche Midi (6e) au quartier des Invalides (7e), plongez dans l’ambiance des cafés de Paris. Une bouteille par-ci, un petit café par-là, à l’heure du déjeuner, la fréquentation des lieux s’accroît sensiblement. Un charme certain, une ambiance chic mais populaire se dégage de ces lieux : assurément, il fait bon vivre à Paris !
de Claude Sautet
avec Yves Montand
fiction, 1983, couleur, 1h40min
Enfin, une fiction ! Porté par un casting cinq étoiles (Yves Montand, Nicole Garcia et Jacques Villeret en tête), « Garçon ! » reconstitue avec une authenticité percutante l’ambiance chaleureuse des salles de restaurant, contrastant avec l’effervescence qui règne au même moment dans les cuisines. Yves Montand y incarne le chef de rang terriblement attachant d’une grande brasserie parisienne – entièrement reconstituée en studios pour l’occasion – accaparé par son travail.
Quelques confessions et un dernier pour la route
La Renaissance, Hollywood sur le 18ème, série Rencontres
de Selim Isker
documentaire, 1990, couleur, 2min39s
Michel Deville, Claude Chabrol ou bien encore Quentin Tarantino l’ont choisi comme décor de leurs films. « Inglorious Basterds », « Les Ripoux », « Cinq jours en juin » mais également « La Légende du Saint-Buveur » y ont été tournés. Entre brèves de comptoir, souvenirs des grands moments, points de vue des gens du quartier, focus sur le bar « La Renaissance », situé au 112, rue Championnet (18e), remarquable pour sa décoration atypique. Dans ce lieu hautement cinématographique et pourtant résolument populaire, Selim Isker tente de nous sensibiliser à la vie dans ce quartier nord de la capitale.
de Christophe Folcher
documentaire, 2000, couleur, 52min
Françoise, franche et chaleureuse banlieusarde, est la patronne du Café Françoise à Nanterre (92), un établissement qu’elle gère d’une main de maître depuis plusieurs années. Tout au long de la journée, les habitués défilent devant son comptoir : chez Françoise, on boit, on chante, on joue aux cartes. Les profils sont aussi divers que variés : ouvriers, petits employés, retraités du quartier, SDF… tous trouvent un peu de réconfort et de convivialité auprès de la tenancière. Quelques jours avant l’arrivée du nouveau millénaire, les clients du Café Françoise se livrent.
de Boris Joseph
documentaire, 2005, couleur, 53min
Georgette, bientôt quatre-vingt-dix ans, est une jolie caricature d’auvergnate montée à Paris il y a bien longtemps. Elle est la patronne du Fin Moka, un café de la butte Montmartre où tous les jours, sa plus fidèle cliente, Fernande, vient lui rendre visite. On papote de choses et d’autres autour d’un verre de Salers. Le comptoir est en formica, il y a des cendriers Ricard sur chaque table. Un temps pas si lointain où les fumeurs avaient encore droit de séjour à l’intérieur des bars. Dans ce café où le temps semble s’être arrêté, Georgette ne parvient pas à quitter son comptoir, le lieu de toute une vie.
de Jean-Michel Ribes
fiction, 2013, couleur, 1h40min
Pendant de nombreuses années, Jean-Marie Gourio aura écumé les cafés, tendant l’oreille à droite à gauche et retranscrivant dans ses carnets les conversations de ses voisins. Anecdotiques, révoltées, poilantes, ces bribes recueillies ont été publiées dans divers ouvrages. Pour le cinéma, Jean-Michel Ribes transpose ces petites réflexions et moments de vie : un panel alléchant d’acteurs pour le moins prestigieux, un florilège de bons mots et une mise en scène théâtrale qui frôle l’absurde, le tout réuni pour nous offrir un vrai moment de divertissement… dans lequel chacun de nous se retrouvera forcément un peu !
Attention, ça dérape !
de Emile Cohl
fiction, 1910, muet, noir et blanc, 5min55s
Dès les premières années du cinématographe, le bar et le comptoir se sont imposés aux réalisateurs comme des lieux de premier choix, là où le banal cède la place à l’extraordinaire, là où l’impossible devient possible. En 1910, Emile Cohl imagine un garçon de café s’assoupissant pendant son service. D’étranges bouteilles de vin – et d’absinthe – viennent alors peupler ses rêves et effrayer le pauvre bougre ! Père du cinéma d’animation, Emile Cohl mêle ici images réelles et dessins animés pour donner forme à une petite merveille d’inventivité visuelle.
de Eric Rohmer
avec Jess Hahn
fiction, 1959, noir et blanc, 1h39min
Le Flore, le Royal, les Deux Magots… autant de références dans l’univers des bobos-chics, autant de lieux où se sont croisés et où ont échangé les plus grands intellectuels du XXe siècle. Dans le Paris du début de la Nouvelle Vague, Eric Rohmer filme un musicien américain qui mène une vie de bohème dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés (6e). Fortuné mais seul et ennuyé, il erre sans véritable but dans un Paris ensoleillé. Premier long-métrage d’Eric Rohmer, « Le Signe du Lion » relate la déchéance de cet homme passé d’une vie aisée à l’état de clochard. Un constat froid et précis tout autant qu’une analyse du Paris de l’été 1959.
de François Truffaut
avec Charles Aznavour
fiction, 1960, noir et blanc, 1h18min
En adaptant le roman de Goodis, Truffaut se permet quelques surprenantes digressions par rapport à l’œuvre originale. Emmenés par Boby Lapointe, les gangsters qui viennent troubler le quotidien de l’ancien pianiste virtuose Charlie Kolher (Charles Aznavour) ont quelque chose de savoureux et de foncièrement sympathique. De la salle Pleyel aux rues du 1er arrondissement, le réalisateur rend hommage à la série B américaine et propose un mélange des genres particulièrement détonnant. Parmi les séquences les plus remarquables, celle où Boby Lapointe interprète, dans un troquet et dans une ambiance de karaoké, les chansons « Marcelle » et « Avanie de framboise ». Un grand moment !
de Paul Vecchiali
avec Jacques NOLOT
fiction, 1988, couleur, 58min
Dans la banlieue du sud-est de Paris, probablement aux alentours du Kremlin-Bicêtre (94), par un soir d’hiver, trois compagnons se retrouvent pour lever le coude au bar habituel où ils ont établi leur quartier général. On y descend les verres à la chaîne, sans y prêter attention. Les effluves de l’alcool rendent l’atmosphère lourde, moins contrôlable. Une femme pénètre soudain dans le bar, et la violence s’extériorise.
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