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Sélection
Les arts des rues
Sélection / playlist
F194

collection Paris Île-de-France
Clowns, jongleurs, saltimbanques, acrobates…qui sont ces artistes hors normes qui prennent d’assaut les rues de la capitale ?

Protéiforme, l’art de rue s’empare de Paris : des compagnies de cirque à l’ancienne aux installations numériques, en passant par d’incongrus métiers comme l’antipodisme ; de l’évènement institutionnel comme la fameuse Nuit Blanche parisienne aux spectacles des troupes marginales autogérées, le spectacle vivant est une vraie mine d’or. Découvrez vite cette sélection aux accents artistiques… et sociologiques !


Performances
de Roger Leenhardt
documentaire, 1967, noir et blanc, 20min
Considéré comme le père spirituel de la Nouvelle Vague, Roger Leenhardt, signe un documentaire caustique sur deux figures majeures des sixties : le minet et le beatnik ! Aux antipodes l’un de l’autre sur le plan vestimentaire, ils ont tous deux alimenté l’imaginaire collectif de l’époque. Ce documentaire est majoritairement tourné dans le 6ème arrondissement, notamment dans la rue de Tournon et aux alentours du Palais du Luxembourg, actuel Sénat, rue de Vaugirard.
Théâtre dans la rue, La troupe du "Bread and Puppet", avenue d'Italie à Paris
de René Lubin et François Luxereau
retransmission, 1978, couleur, 38min
Né en 1962, le « Bread and Puppet Theater » est une compagnie de théâtre et de marionnettes progressiste américaine. S’opposant à toute forme de répression et d’injustice sociale, la compagnie privilégie l’activisme politique à travers l’art. Le groupe « Théâtre moderne » du CNRS a filmé en 1978 une représentation de la troupe à Paris, avenue d’Italie (13e). Il en ressort un document brut, sans artifice.
de Téo Hernandez
1981, couleur, 55min
« Saltimbanques, cracheurs de feu, clowns, chanteurs, joueurs d'instruments, etc. Ils attirent une grande foule qui les regarde avec sympathie et les autorités les laissent faire, ce qui est un véritable miracle. » C’est en ces termes que le réalisateur Téo Hernandez parle de ce film expérimental, tourné en super 8 autour d’animations artistiques sur le parvis de Beaubourg (4e). Un film « sur les gens qui viennent jouer au plateau Beaubourg, qui forment un contraste avec le musée et qui constituent une contre-culture. » Un éloge à une tradition culturelle qui ne s’est jamais éteinte, celle des artistes de rue.
de Alain Esmery
retransmission, 1986, couleur, 17min
Cette retransmission datant de 1986 nous fait revivre le spectacle donné par la troupe « Royal de luxe » sur l'esplanade du Louvre (1er), dans le cadre du festival « Printemps du théâtre ». Ce spectacle, donné en plein air, représente un pseudo-tournoi médiéval influencé par l'esthétique de Mad Max et des punks, sur une musique du groupe rock Johnny BC. Tout un programme, vous serez prévenus !
Breakdance attitude, le cercle, série Premières armes
de Frank II Louise
documentaire, 2001, couleur, 52min
Suivez deux jeunes danseurs de la région parisienne dans leur quotidien et leur entrainement jusqu’au tournoi international à Miami où s’affrontent les meilleurs danseurs de la scène hip-hop. Ce documentaire du chorégraphe franco-espagnol Franck II Louise revient sur la première compétition mondiale à Bercy et illustre notamment les concepts de « cercle » ou « battle », moments durant lesquels les danseurs – seuls ou à plusieurs – se défient en exécutant d’impressionnantes figures.
de Jérôme Caza et Arnaud Ngatcha
documentaire, 2002, couleur, 54min
Chaque année depuis 2002, la Mairie de Paris organise « la Nuit Blanche », l’occasion d’une rencontre entre l’art et les parisiens entièrement gratuite aux quatre coins de la capitale. « Blanche Nuit à Paris » nous fait remonter le temps et nous ramène à la toute première édition de cet évènement, le 5 octobre 2002. La parole est donnée aux curieux qui, le temps d’une nuit, se rassemblent et se retrouvent autour de l’art. La caméra s’infiltre également dans l’organisation de la soirée et dévoile les espérances et les inquiétudes des différents acteurs.
de Miléna Donato
documentaire, 2002, couleur, 10min
Rue Oberkampf, dans la nuit du 5 au 6 octobre 2002 pendant la première Nuit Blanche : une cinquantaine de peintres et de plasticiens exécutent des œuvres originales, projetées sur deux écrans. Re-découvrez ces installations à base de dessins, de projections et… de citrons, sur « Ring the alarm », titre culte des années 80, du grand reggae man Tenor Saw !
Arts des rues, mode d’emploi
de Norbert Carbonnaux
avec Raymond BUSSIERES
fiction, 1953, noir et blanc, 1h17min
Le réalisateur Norbert Carbonnaux signe en 1954 un film aussi drôle que poétique avec Louis de Funès. Trois jeunes artistes de rue qui passent leur temps au Bois de Boulogne (16e) et décident de construire un radeau volontairement endommagé afin que celui-ci échoue sur la plage voisine. L’objectif ? Attirer l’attention de potentiels employeurs. Une façon originale et artistique d’aborder la précarité des artistes de rue, un sujet toujours actuel.
de Jean Bacqué
fiction, 1964, noir et blanc, 22min
Suivez ces deux artistes pendant leur shopping le long du Canal Saint Denis à Aubervilliers (93). Les deux sœurs reviennent sur leur métier : antipodiste. Ceci n’est ni un médicament ni un instrument de musique mais un art du cirque consistant à jongler couché sur le dos avec… les pieds ! Ce court-métrage tourné en 35mm et en noir et blanc dresse le portrait décalé de ce couple célèbre dans les années 1960 et inclut également de très belles images du Lido (8e), où les deux sœurs présentent leur numéro.
L'école du mime Marceau, série Chroniques de France
de Pierre Vattéone
documentaire, 1978, couleur, 6min26s
Ce reportage filme les premiers pas de l’Ecole de mimodrame fondé en 1978 par le célèbre Marcel Marceau, située dans le quartier des théâtres et du Boulevard du Crime, rue René Boulanger (10e). Des élèves d’horizons et pays différents partagent leur passion et leurs ambitions pour un art pour lequel il n’existe que peu de formations. Autour d’un enseignement pluridisciplinaire mêlant théâtre, danse classique, moderne, acrobatie et même escrime, les étudiants apprennent progressivement à s’approprier leur corps. Un document précieux sur cette école historique et insolite.
Art chaos, série 24 heures
réalisation collective
documentaire, 1992, couleur, 48min
Fondé en 1986 par un groupe d'artistes cosmopolite, Archaos est une compagnie qui révolutionna l’art du cirque en détournant ses codes. En 1992, le magazine « 24 heures » diffuse un documentaire sur le quotidien de cette troupe hors norme installée Quai de la Gare (13e). Un ancien prof d’anglais reconverti en clown, une surdouée des échasses, une chasse à la poupée gonflable, du rock, de la poésie, Archaos c’est tout ça à la fois. Suivez ces ovnis aux talents multiples qui amènent l’art hors des sentiers battus.
de Laurent Canches
documentaire, 1999, couleur, 52min
Le parvis de Beaubourg est un lieu incontournable de l’art de rue. Ce documentaire suit un groupe d’artistes implanté dans le 4e arrondissement depuis les années 70 et croise ce portrait avec l’analyse de l’architecte de Beaubourg, Renzo Piano qui revient sur l’impact résolument sociologique de cette place mythique et de ses artistes.
Bef W
fiction, 2003, couleur, 5min
Un diplômé de l’Ecole de mime met en scène son CV à travers une série de performances de la rue Daguerre (14e) à la place de la Bastille (11e), en alternant avec des séries de carton présentant des extraits de son parcours. Un court-métrage de quelques cinq minutes réalisé par Bef W, présenté à Cannes en 2004 au Short Film Corner, qui aborde avec humour et onirisme la précarité au sein des mondes artistiques.
Paris je t'aime, 9. Tour Eiffel
de Sylvain Chomet
avec Yolande Moreau
fiction, 2005, couleur, 5min
« Tour Eiffel » est l’un des dix-huit courts-métrages internationaux formant le grand « Paris je t’aime » consacré à la Capitale et à ses rencontres. Ici, un enfant , Jean Claude, raconte la rencontre de ses parents, tous les deux artistes mimes près de la Tour Eiffel (7e). Un mime mélancolique, une imitation de breakdance, une prison, voici l’histoire de Jean Claude toujours servie avec cet onirisme cher à Sylvain Chomet.
de Ioanis Nuguet
documentaire, 2014, couleur, 1h20min
« À 1 an, je marchais... À 3 ans, mon père était en prison... À 4 ans, je faisais la manche avec ma sœur... À 7 ans, je suis arrivé en France... » Tel est le parcours du jeune Spartacus. Acclamé par la critique, ce documentaire de Ioanis Nuguet filmé caméra à l’épaule s’immisce dans la vie de Spartacus et Cassandra, deux jeunes roms livrés à eux-mêmes, qu’une artiste de cirque, Camille, recueille sous son chapiteau-squat à Saint Denis et scolarise le temps de leur trouver une famille d’accueil. Elle les initie au cirque et au funambulisme où marcher sur un fil prend tout son sens pour ces enfants à l’avenir indécis. Ce magnifique documentaire a été sélectionné à Cannes en 2014 et a remporté le prix Gilda Vieira de Mello au festival international du film des Droits de l'Homme de Genève.
Squats et ateliers : l’art au cœur des quartiers
de Janet Merewether
1993, couleur, 8min
Les Ateliers Clavel (19e) ont pendant longtemps été le symbole de l’échange et de la création artistique. Suite à leur démolition en 1993, Janet Merewether a filmé les mouvements de la performeuse américaine Dominique Zeltzman dans ces anciens ateliers abandonnés devenus presque fantomatiques.
de Roland Moreau
documentaire, 1996, couleur, 26min
L'Atelier 61 est un squat d’artistes qui a élu domicile au sein de locaux professionnels désaffectés, rue Bichat (10e). Comment et où un artiste peut-il créer un dehors des circuits institutionnels subventionnés ? Quelles sont les alternatives ? L’atelier 61 est devenu un espace de création accueillant plus de 30 compagnies par mois et réunissant plus de 600 adhérents. Un lieu qui suscite ainsi l’engouement général. Cependant, comme la majorité des squats artistiques, l’Atelier 61 a fermé ses portes. Le documentaire s’ouvre comme une tragique prémonition par la lecture du rapport d’huissier constatant l’occupation illégale des lieux, de quoi revenir pour ses habitants sur leur attachement au lieu.
de Miléna Donato
documentaire, 1999, couleur, 13min
Ce documentaire suit le collectif Amonart dans leur combat pour préserver leur squat rue du Quatre-Septembre (2e). Les artistes nous font découvrir leur quotidien dans ce lieu de création et de vie et partagent leurs peurs face à l’expulsion imminente.
de Emmanuelle Destremau
documentaire, 2002, couleur, 54min
En 2002, Emmanuelle Destremeau réalise un documentaire sur deux squats d’artistes parisiens, le « Rivoli », lieu dédié aux arts visuels situé au 59, rue de Rivoli (1er) et « Les falaises », un club de jazz alternatif, installé au 27, rue Germain-Pilon (18e). Il confronte les points de vue des juristes et ceux des artistes, luttant pour un lieu de diffusion et de création gratuit et non conventionnel.
de Pierre Junières
documentaire, 2007, couleur, 54min
Ce documentaire suit le collectif Co-arter dans l’ouverture de leur squat « Le théâtre de verre » au 27 bis rue de l'Echiquier (10e) dans un ancien hall de stockage de la SNCF, désaffecté depuis une dizaine d’années. De l’appropriation des lieux à la demande d’autorisation à la mairie de Paris, en passant par l’aménagement du lieu par les artistes, ce document témoigne des difficultés mais aussi de l’adrénaline suscitées par le projet.
de Sylvain Desmille
documentaire, 2008, couleur, 52min
De la Nouvelle Athènes, dans le quartier de St Georges (9e), au squat artistique de la Générale (19e), du Bateau-Lavoir à Montmartre (18e) aux cités d'artistes du quartier de Montparnasse en passant par la maison de l'artiste japonais Foujita, à Villiers-le-Bâcle (91), « Ateliers d’artistes » est un documentaire retraçant l’histoire de ces petits ateliers. Des artistes de renom comme Ernest Pignon - Ernest, pionnier de l’art urbain en France, Claudine Drai, Philippe Mougey et Philippe Pasqua, questionnent l’impact du lieu dans le processus de création de l’artiste.
de Chantal Teyssier
documentaire, 2011, couleur, 1h37min
En février 2005, des artistes investissent une ancienne manufacture de chaussure abandonnée, rue du général Lasalle (19e), afin d’y installer leurs ateliers. Le squat est désormais fermé laissant ironiquement la place à une unité d'hospitalisation psychiatrique « Maison Blanche - XIXe Lasalle ». Ce documentaire réalisé en 2011 revient sur le projet de ce collectif désireux de créer ensemble et d’ouvrir le lieu au débat politique et de dynamiser le quartier de Belleville. Ce film témoigne d’une aventure humaine de ses prémisses à la séparation. Un beau souvenir de ce lieu artistique autogéré qui interroge l’art sous un angle sociologique et politique.
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