LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

Paru en 1943, le roman policier de Léo Malet inaugure la désormais très célèbre série des Nestor Burma. Dans cette première adaptation cinématographique d’un des romans de l’auteur, René Dary prête ses traits au très sympathique détective. De la rue de la Gare, aux abords de la gare de Lyon (12e) jusqu’à Pantin (93), mis sur la piste d’un magot très convoité par les dernières paroles d’un mourant, Nestor Burma arpente le bitume de la capitale à la recherche d’une belle mais mystérieuse inconnue.

C’est une adaptation incontestablement rock du roman de Léo Malet « M’as-tu vu en cadavre ? » que nous propose Jean-Luc Miesch. Autour de Michel Serrault qui investit le costume du très célèbre détective parisien, Jane Birkin et Alain Baschung complètent le casting de cette comédie policière particulièrement décalée. Après la mort suspecte de la petite amie du célèbre chanteur Bo Craddock (Baschung), Nestor Burma et sa charmante assistante (Birkin) infiltre le monde de la musique et le fan club de la star. Sur l’Esplanade du Trocadéro (16e), aux alentours du Bassin de La Villette (19e) ou le long de l’avenue Mac Mahon (17e), le détective s’apprête à vivre une aventure des plus loufoques !

Pour cette nouvelle aventure, Nestor Burma pointe le bout de son nez du côté du 14ème arrondissement, aux alentours du parc Montsouris et des Catacombes. Au cours d’une enquête sur l’assassinat d’un ex-taulard, ses soupçons le conduisent à surveiller de plus près les faits et gestes d’un des anciens commissaires chargés du dossier. Dans cette adaptation télévisée de l’œuvre de Léo Malet, Maurice Frydland fait la part belle à l’ambiance nocturne et comico-nostalgique chère à l’auteur.

Dans le cadre de la série « Bouquins », Jacques Vernel est parti à la rencontre de l’un des plus célèbres auteurs de romans policiers : le très parisien Léo Malet. Dans son appartement ou au gré des rues de la capitale, l’écrivain évoque son personnage phare, le détective Nestor Burma, celui qui « met le mystère KO », mais revient aussi sur sa vie au cœur de la capitale, de ses débuts et des petits boulots exercés jusqu’au succès et à la reconnaissance.

Barney Morgan (Eddie Constantine) est reporter aux « Nouvelles de Paris » : mais l’avenir du quotidien est menacé lorsque son rédacteur en chef, Jacques Rupert, est accusé du meurtre de sa belle maîtresse… Pour laver son collègue et ami des soupçons qui pèsent sur lui et remettre leur affaire dans le droit chemin, Barney Morgan mène son enquête. De la salle de rédaction du journal au Palais de Justice (1er), le très charismatique Eddie Constantine s’improvise détective, réunit les preuves et fait éclater la vérité en une de son quotidien. Un pur polar de série B américain qui doit beaucoup à l’incroyable prestance et au jeu de son acteur principal.

Habitué aux rôles d’enquêteur, Eddie Constantine revêt une nouvelle fois l’imperméable et le chapeau du très célèbre détective Lemmy Caution dans cette fable Godardienne engagée qui, tout parodiant les genres du polar et de la science-fiction, est aujourd’hui devenue mythique. Dans la mégalopole futuriste d’Alphaville, cité déshumanisée, Lemmy Caution investigue pour le compte des « pays extérieurs », mais peine à résister au charme de la belle Natacha Von Braun (Anna Karina).

Eddie Constantine et Lemmy Caution n’ont pas fini de nous divertir ! Nouvelle enquête pour le célèbre détective qui, malgré l’âge, ne perd rien de son flegme et de sa classe. Retiré dans les îles où il entend couleur des jours heureux, Lemmy Caution est rappelé d’urgence à Paris pour faire la lumière sur l’assassinat de l’un de ses proches amis. Arrivé à l’aéroport de Roissy (95), il prend rapidement la direction du Black Angel, célèbre boîte de nuit de Pigalle (9e) avant de se rendre au commissariat de La Défense (92). Pour notre plus grand plaisir, Lemmy Caution reprend du service dans cette adaptation télévisée signée Josée Dayan.

Brillamment portée par le jeu de Jules Berry, cette adaptation du roman de Maurice Leblanc par Henri Diamant-Berger nous plonge dans les affaires de l’agence parisienne Barnett. Officiellement censée mener des enquêtes privées et organiser des filatures, l’agence sert davantage de couverture à Arsène Lupin et à sa bande, qui profitent de cette protection pour orchestrer leurs larcins. Jusqu’à ce qu’un mouchard ne dénonce le célèbre gentleman cambrioleur. De la salle d’opéra où il commet son crime aux rues de Boulogne-Billancourt (92) où il met ses poursuivants en déroute, Arsène Lupin nous offre une nouvelle démonstration de sa ruse et de son adresse !

Célèbre bagnard condamné à de nombreuses reprises, Vidocq parvient une nouvelle fois à s’évader et à regagner Paris. Une énième spectaculaire évasion qui leur vaut d’acquérir une notoriété et un respect incontestables dans le milieu. Ne parvenant pas à mettre la main sur le redoutable Salambrier, le préfet de Paris propose à Vidocq de devenir chef de la Sûreté. Une reconversion des plus intéressantes à travers laquelle le célèbre escroc renouera avec le banditisme du boulevard du Crime, aujourd’hui devenu boulevard du Temple (3e). Une brillante reconstitution historique inspirée des mémoires d’Eugène-François Vidocq et portée avec brio par André Brulé, acteur particulièrement habitué aux rôles de voleurs !

À première vue, Victor Boniface (Fernandel) est l’irréprochable détective des magasins Berthès de Paris : au rayon bijouterie où il officie, Boniface a toujours l’œil à l’affût, prêt à surprendre n’importe quel bandit. Mais la nuit, le détective est victime de crises de somnambulisme qui l’amènent à dérober ces fameux bijoux qu’il surveille si attentivement le jour ! Une belle histoire d’amour et de nombreux quiproquos complètent cette situation cocasse et participent au charme de cette joyeuse comédie.

Film fantastique français réalisé en 1923 par les Russes Ivan Mosjoukine et Alexandre Volkoff, « Le Brasier ardent » mêle audacieusement rêve et réalité, trame mélodramatique et touches fantastiques. Parce qu’elle refuse de s’installer dans la maison de campagne que désire lui offrir son riche industriel de mari, une belle parisienne est au cœur des investigations d’un des détectives de l’agence « Trouve-tout ». Mandaté par l’époux de celle-ci, le célèbre détective va devoir la suivre dans ses déplacements, avenue des Champs-Élysées ou place de la Concorde (8e), pour en apprendre plus sur les – mystérieuses – raisons qui l’empêchent de quitter la capitale.

Scoop en une des gazettes parisiennes ! Charlie Chan, le célèbre détective sino-américain, passe officiellement ses vacances dans la capitale. Mais ça, c’est pour les couvertures des magazines, car officieusement, il enquête sur une sombre affaire de faux pour le compte d’une banque anglaise. Dès son arrivée, les menaces pleuvent et la jeune femme qui lui sert de contact est assassinée. Les prétendues vacances risquent de ne pas être de tout repos pour Charlie Chan !

Spécialiste du cinéma d’horreur – et du cinéma érotique ! – Jess Franco est un des maîtres incontestés du cinéma bis avec sa filmographie longue comme le bras où de gros nanars côtoient des petites merveilles aujourd’hui devenues cultes. Dans « Les Prédateurs de la nuit », de belles jeunes femmes sont enlevées dans les rues de la capitale pour servir de cobayes à une luxueuse clinique de chirurgie esthétique de la banlieue ouest (92). Sam Morgan mène l’enquête pour les retrouver. Directement inspiré par Les yeux sans visage, de Georges Franju, servi par Brigitte Lahaie, Stéphane Audran et Florence Guérin, ce film d’épouvante « démontrera que si vous n’avez qu’une seule vie, vous pouvez avoir plusieurs façons de mourir… » Tout un programme !

Eugène Tarpon (Jean-François Balmer) est détective privé à Paris. Minable et désabusé, dépité par le manque de clientèle, il décide de raccrocher son chapeau quand il se retrouve bien malgré lui suspecté du meurtre d’une jeune femme sur laquelle il enquêtait. Dans ce Paris de solitude et de désespoir, Eugène Tarpon traîne sa poisse et sa fatigue… jusqu’à ce que la vérité ne fasse surface.

Avec ce documentaire, Olivier Morel et Jean-François Giré proposent une analyse intéressante sur le métier de détective privé. En prenant appui sur les plus célèbres enquêteurs du cinéma, ils confrontent le mythe à la réalité, toujours avec beaucoup d’humour. Au gré des rues de la capitale, les détectives interrogés nous offrent une démonstration privilégiée de leurs méthodes de travail et nous exposent les multiples facettes de leurs énigmatiques activités.

Dans leurs bureaux, dans les rues de la capitale où ils mènent leurs investigations ou bien encore, de manière plus insolite, dans les boutiques de déguisements où ils trouvent de quoi se camoufler (et plus particulièrement le magasin « Top Boy, situé boulevard de Strasbourg, dans le 10e arrondissement), Laurence Petit-Jouvet suit le quotidien de quatre détectives parisiens. Une observation privilégiée de leur métier et de croustillantes anecdotes sur leurs différentes enquêtes !

Située dans le 13ème arrondissement, près du quartier de la Gare, la rue Watt relie le quai Panhard-et-Levassor aux rues du Chevaleret et du Loiret. La nuit, sous la pluie, vêtu comme les célèbres héros de polars, Ulysse Navet y traîne sa solitude. Jusqu’à un brutal retournement de situation. Bref, intense et incisif, ce court-métrage de Michel Dréano et Silvano Castano est un vibrant hommage à l’œuvre de Léo Malet et aux films de Jean-Pierre Melville. Une étrange descente nocturne dans une petite rue sombre de la capitale, « entre [les] zones désaffectées et [les] lieux du fantastique social urbain ».

Chacune des enquêtes du détective François Novacek le conduisent dans une capitale européenne. Dans « Le croisé de l’ordre », le personnage interprété par Patrick Catalifo pose momentanément ses valises du côté de La Défense (92) où il doit tout à la fois enquêter sur un meurtre et sur une sombre affaire d’espionnage industriel qui se tramerait dans l’une des tours. Loin des quartiers chauds de la capitale habituellement privilégiés par les polars, le détective mène ses investigations dans le décor aseptisé passablement inquiétant de l’ouest parisien et renouvelle les traditionnels codes du genre.

Peu de gens connaissent David Goldenberg sous son vrai nom. Pour beaucoup, il est Assoud le Buffle, détective privé solitaire menacé par le désœuvrement et la pénurie d’affaires en ce début d’été parisien. Jusqu’au jour où un mystérieux rendez-vous lui est fixé. De la rue de Montmorency (3e) à la place de la République (11e), des jardins du Palais Royal (1er) au parc de Belleville (20e), c’est une nouvelle investigation qui commence pour Assoud. Mêlant l’humour à une sentimentalité relativement inattendue, Joseph Morder dépoussière et modernise les codes du film de détective.

Un film de détective sous forme de montage photos, rythmé par une musique jazz, le tout inspiré par La Jetée de Chris Marker, ça vous parle ? C’est le pari osé que relève brillamment Julia Cordonnier avec ce court-métrage ambitieux qui met au cœur de son propos et de son esthétique la photographie, sous toutes ses formes. Nous sommes à Mantes-la-Jolie (78) en décembre 2015 : recruté par le Ministère de l’Intérieur, le détective Sam Kane planche sur une « mission d’aménagement du territoire amoureux en zone urbaine ». Armé de son photo-flingue, il tente d’empêcher tout rapprochement subversif entre les amoureux qu’il croise. Mais un imprévu l’oblige à retourner l’arme contre lui…