Sélection
Paris, octobre 1925. Joséphine Baker fait sensation au Théâtre des Champs-Elysées : dans le spectacle La Revue Nègre, elle
affole le public au rythme d’un charleston, vêtue d’un simple pagne de bananes, aujourd’hui mythique.
La vague jazzy s’abat sur la capitale et avec elle, ses clubs et ses festivals : le Blue Note, le Chat qui pêche, le Bidule,
le Caveau de la Montagne, le Caveau de la Huchette puis, quelques décennies plus tard, le New Morning, le Baiser Salé, le
Jazz Club Etoile. Retour sur une love-story qui n’est visiblement pas prête de s’achever.
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de Richard Pottier
avec Elvire Popesco
fiction, 1941, noir et blanc, 1h40min
Compositeurs de la bande-originale mais également acteur, Raymond Legrand et son orchestre mènent à la baguette cette comédie
musicale quelque peu insolente dans le Paris de l’Occupation, une époque où le jazz et le swing n’étaient pas perçus d’un
bon œil.
de Pierre Foucaud
avec Henri Vidal
fiction, 1954, noir et blanc, 1h28min
Les dialogues de Michel Audiard constituent évidemment l’un des principaux points forts de ce film mais la collaboration de
Pierre Foucaud avec le clarinettiste et saxophoniste Sidney Bechet s’impose également comme un élément essentiel de ce film
de noir où les gangsters sèment la pagaille entre le quartier de Pigalle et les entrepôts de Saint-Ouen.
de Louis Malle
avec Jeanne Moreau et Maurice Ronet
fiction, 1957, noir et blanc, 1h27min
Improvisée par Miles Davis durant le visionnage des rushes, la musique est à l’unisson avec les images de l’ouest parisien,
tant et si bien que la bande-originale est aujourd’hui aussi reconnue que le film lui-même.
de Roger Vadim
avec Jeanne Moreau et Gérard Philipe
fiction, 1959, noir et blanc, 1h44min
Dans cette libre adaptation du roman épistolaire de Choderlos de Laclos, la musique des américains Thelonius Monk et Art Blakey
soutient et renforce le caractère machiavélique des jeux de séduction auxquels s’adonnent ces personnages de la bourgeoisie
parisienne.
de Jean-Luc Godard
avec Jean-Paul Belmondo
fiction, 1959, noir et blanc, 1h26min
Plébiscitées par le cinéma des années 1960, les compositions de Martial Solal sont remarquables par leur grande liberté harmonique,
leurs ruptures mélodiques et rythmiques. Elles collent ainsi parfaitement à l’esprit et à l’esthétique Nouvelle Vague, mais
également au Paris nouvellement filmé par ce mouvement.
de Maurice Pialat
fiction, 1962, noir et blanc, 17min
Dans ce court-métrage nocturne qui suit les déambulations et les discussions de deux hommes allant de la Samaritaine au quartier
de la Porte Saint-Denis, la musique originale de René Urtreger – fidèle de Miles Davis – vient tout en finesse souligner la
solitude des personnages
de Jean-Pierre Melville
avec Alain Delon
fiction, 1967, couleur, 1h45min
Autodidacte et créateur d’un style original, proposant des sonorités inédites grâce à une diversification instrumentale nouvelle,
François de Roubaix est certainement l’un des musiciens les plus prolifiques du cinéma français des années 60-70. Avec Le
Samouraï, il signe une bande-originale sombre et macabre accompagnant un Alain Delon glacial et inébranlable dans les quartiers
chics de la capitale.
de Wolfgang Reitherman
fiction, 1970, couleur, 1h18min
Pour les petits comme pour les grands, impossible de passer à côté de ce grand classique produit par les studios Walt Disney.
De la musique originale du jazzman américain George Bruns, membre du groupe Firehouse Five Plus Two, à l’adaptation française
de la chanson du générique, interprétée par Maurice Chevalier, ce dessin animé est une véritable invitation à semer la zizanie
musicale sur les toits de la capitale.
Autour de minuit (Round Midnight)
de Bertrand Tavernier
avec Dexter Gordon
fiction, 1986, dolby stéréo, couleur, 2h05min
Jazzy dans son scénario comme dans sa bande-originale, récompensé par l’Oscar de la meilleure musique en 1987 et par le César
du meilleur son, ce film de Tavernier s’inspire de la vie parisienne du pianiste Bud Powell, icône des années 1940-1950. Du
Blue Note dans le 8ème arrondissement à la place Anatole France de Levallois, sur une musique d’Herbie Hankock, Autour de
minuit retrace le triste naufrage dans l’alcool d’un grand saxophoniste américain.
de Olivier Ducastel
fiction, 1987, couleur, 10min
Gaie et colorée, cette comédie musicale inspirée des films de Jacques Demy combine humour et légèreté dans le cadre bucolique
des serres d’Auteuil. Empruntant sa bande-originale au saxophoniste américain Charlie Parker – fauché en pleine gloire en
1955 – Le Goût de plaire remet au goût du jour d’anciens classiques de la musique noire américaine.
Les jeunes et le jazz, série L'avenir est à vous
de Jean-Charles Lagneau
documentaire, 1956, noir et blanc, 29min
Pourquoi les jeunes des années 1950 affectionnaient-ils tant le jazz ? Une question à laquelle tente de répondre ce documentaire
qui nous emmène dans les clubs de Saint-Maur-Des-Fossés (94) ou du 9ème arrondissement de Paris.
de Jean-Christophe Averty
documentaire, 1993, couleur, 2h36min
Consacrée à l’évolution du jazz en France de 1917 à nos jours, cette émission de télévision en trois parties propose une plongée
étonnante dans les plus grands clubs parisiens : le Club Saint-Germain (rue Saint-Benoît, 6ème), les Trois Mailletz (rue Galande,
5ème), Le Caveau de la Huchette (rue de la Huchette, 5ème), le New Morning (rue des Petites-Ecuries, 10ème), le Sunset Sunside
(rue des Lombards, 1er), et bien d’autres encore…
de Marie Binet
documentaire, 1998, couleur, 51min
Inauguré le 16 avril 1981 par Art Blakey et les Jazz Messengers, le New Morning, situé rue des Petites-Ecuries au cœur du
10ème arrondissement, fait depuis plus de trente ans vibrer les mélomanes avec ses concerts de jazz et de blues. Si les musiciens
accueillis sont le plus souvent des hommes, le lieu est quant à lui tenu par une équipe essentiellement féminine qui se démène
pour proposer le meilleur à ses habitués. Bienvenue dans les coulisses d’un lieu culte !
Paris, Les grandes villes du jazz
de Isabelle Leymarie
documentaire, 2004, couleur, 52min
Américain d’origine, français d’adoption ? Sur le continent européen, Paris est en tout cas la ville reine, la capitale du
jazz. Pour preuve : tous les plus grands artistes s’y sont produits. C’est ce dont témoigne ce documentaire riche en images
d’archives qui parcourt l’histoire des lieux les plus emblématiques de la ville : le Bœuf sur le toit (8ème), le New Morning
(10ème), le Baiser Salé (1er), le Jazz Club Etoile (17ème), et bien d’autres encore…
de Dante J. James
documentaire, 2009, couleur, 1h22min
Au début des années 1920, les premiers musiciens afro-américains investissaient les clubs de la capitale : de Montparnasse
à Montmartre, aucun quartier n’a échappé à cette révolution musicale. Dans le contexte pourtant difficile de l’entre-deux
guerres puis de l’Occupation, les musiciens américains ont toutefois réussi à ranimer les cœurs et à donner le sourire aux
parisiens. Retour en archives sur les premières années de la vague jazzy à Paris.
Les émules de Django Reinhardt, série Aujourd'hui en France
documentaire, 1980, couleur, 4min13s
« Le génie n’a pas à se justifier : il est ! » Icône du jazz français et père du jazz manouche, Django Reinhardt est une incontournable
référence qui continue de fasciner nombre de passionnés. Le guitariste Christian Escoudé, membre du Quartet de Paris, revient
sur cet héritage qu’il prend plaisir à raconter dans un petit café du 13ème arrondissement ou au beau milieu du marché aux
puces de Saint-Ouen.
Archie Shepp, Je suis jazz c'est ma vie
de Frank Cassenti
documentaire, 1984, couleur, 54min
Depuis les années 1950, Archie Shepp côtoie les plus grands noms de la musique. Fondateur du « Free Jazz » avec Cecil Taylor,
compositeur des survoltés Fire Music ou Mama Too Tight, Archie Shepp continue de partager sa passion, en se produisant aussi
bien dans le très célèbre New Morning (10ème) ou sur les trottoirs du Boulevard Rochechouart (9ème). En musique certes, mais
aussi en français, s’il vous plaît !
de Bertrand Fèvre
documentaire, 1988, noir et blanc, 9min
Un documentaire fulgurant filmé peu avant la disparition de Chet Baker qui donne l’occasion de (re)vivre l’enregistrement
de son célèbre morceau I’m a Fool to Want you, au Clap’s Studio, situé rue Alexandre Dumas dans le 11ème arrondissement.
Banlieues bleues, série Saga-cités
de Aline Houdy
documentaire, 1993, couleur, 26min
Tous les ans, le festival Banlieues Bleues fait vibrer le département de Seine Saint-Denis. Une déferlante jazzy sur le 93,
pour les grands et les petits, pour les débutants et les pros, de la Maison de l’enfance de Bobigny au Conservatoire d’Epinay…
de Xavier Liebard
documentaire, 1997, couleur, 26min
Au collège République de Bobigny (93), le festival de jazz Banlieues Bleues organise un atelier musical et monte un spectacle
avec les élèves. A noter : la présence de la regrettée chanteuse Manda Djinn, une diva parmi les collégiens.
de Xavier Baudoin
documentaire, 2003, couleur, 54min
Depuis 1984, le festival Banlieues Bleues ne cesse d’enflammer les villes et les cités de Seine-Saint-Denis et de faire découvrir
aux plus jeunes toute la richesse du jazz. Watch me nous plonge dans une expérience unique : celle vécue par les collégiens
et lycéens du département qui ont eu la joie de se produire à Clichy-sous-Bois avec le saxophoniste américain Ernest Dawkins.
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Jazz in Paris | |||||||
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Le festival Banlieues bleues http://www.banlieuesbleues.org/accueil.php | |||||||
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