LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

1976 : les élèves d’Antoine Vitez, dont François Clavier, Denise Chalem ou Christine Boisson, suivent le maître sur les traces du mythe d’Electre, œuvre phare de la tragédie antique. Ils abordent les textes d’Eschyle et de Sophocle, ou encore du poète contemporain Yannis Ritsos pour explorer toutes les indignations, l’attente patiente, la folie ou la rage meurtrière d’Electre.

Antoine Vitez a déjà monté la pièce de Sophocle, dans sa propre traduction, en 1966 et en 1971. Il la remontera en 1986 à Chaillot. La portée politique de ce portrait de femme touche le meneur de jeu, qui s’explique longuement sur les "références politiques du temps de l’écriture" pour mieux revenir à sa propre époque. Electre, "celle qui a raison d’être folle", apparaît sous la caméra libre de Maria Koleva : les séquences de travail sont ponctuées de photographies de mouvements sociaux des années 1990, de dessins, de fragments de textes dactylographiés, de séquences noires ou d'images de végétaux et de ruines.