LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

 

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Parcours
Paris clin d'œil
La capitale joue à cache-cache !
P77
Soupçons
collection Paris Île-de-France
Retrouvez tous les films qui font de Paris un cliché ou une silhouette, un instantané ou un souvenir.


Paris en un éclair
Dans d'innombrables films, Paris se dit en une réplique, ou en un mot, pour qualifier la puissance d'un rêve, le désir d'un voyage ou la beauté d'un bijou exceptionnel. De nombreuses images furtives font entrer la capitale dans des scènes exotiques : une carte postale fait surgir l'Arc de triomphe en pleine jungle (Mort en ce jardin de Luis Buñuel), un souvenir de la tour Eiffel se retrouve dans la poche d'un Londonien (De l'or en barre de Michael Crichton), une promenade le long des quais de Seine illumine un voyages de noces (Soupçons d'Alfred Hitchcock) ou la Blonde Venus de Josef Von Sternberg devient, le temps d'une tournée, la coqueluche du Tout-Paris.


Paris "en chanté"
L'entreprenant M. Petrov
Le genre hollywoodien qui s'est le plus souvent penché sur la question du bonheur, le "musical", devait rencontrer Paris, la ville rêvée des amours idylliques et des mœurs libertines, la capitale des plaisirs et de l'heureuse bohème du village montmartrois. Plus qu'aucun autre genre, la comédie musicale s'est installée dans les décors de Paris, de Maytime de Robert Z. Leonard aux Hommes préfèrent les blondes de Howard Hawks, de La grande farandole de Marc Sandrich à La belle de Moscou de Rouben Mamoulian. En 1951, quand Vincente Minnelli réalise Un Américain à Paris, la capitale est déjà devenue l'un des décors emblématiques de la comédie musicale qui n'a jamais cessé de filmer la ville ou de l'évoquer, en un clin d'œil, pour l'associer aux chants et aux danses du bonheur : des plus beaux classiques du couple Fred Astaire - Ginger Rogers (Top hat et L'entreprenant M. Petrov de Mark Sandrich) à l'âge d'or du Pirate de Vincente Minnelli, jusqu'au nostalgique Beau fixe sur New York de Stanley Donen et Gene Kelly, les "musicals" ont fait de Paris une ville "en chantée", pour reprendre l'expression chère à Jacques Demy, auteur des Demoiselles de Rochefort.


Paris fantastique
Superman II
Le fantastique est l'autre genre qui multiplie régulièrement les clins d'œil à la plus belle ville du monde. Quand la menace fait rage, quand la planète est toute entière rassemblée et que tous les peuples unis frémissent en affrontant un grand péril, les regards se tournent une dernière fois vers Paris. Fracas de météorites (Le choc des mondes de Rudolph Maté, Armageddon de Michael Bay), attaques martiennes (La guerre des mondes de Byron Haskin, Mars attacks ! de Tim Burton) ou destructions par des dinosaures (Les envahisseurs attaquent d'Ishiro Honda), les pires ravages s'abattent sur la ville et l'humanité se désole de voir détruite l'une de ses cultures les plus précieuses. Mais Paris menacé tient aussi le privilège de compter parmi les villes du monde que les super héros viennent délivrer des grands malheurs : quand Les soucoupes volantes attaquent (Fred S. Sears), Superman II (Richard Lester) pointe à l'horizon !


Paris Eldorado
Les promesses de Paris ne connaissent pas de frontières. Aux quatre coins du monde, Paris ne chavire pas seulement les cœurs, la ville nourrit les rêves et les espoirs. Terre promise et ville-mirage, Paris est une destination dont on rêve dès son plus jeune âge (La buena vida de David Trueba, Marius et Jeannette de Robert Guédiguian) et la ville qui, comme Venise, fait partie de ces lieux mythiques que l'on souhaite voir avant de mourir (Bas les masques de Richard Brooks, Un jour sans fin de Harold Ramis).


Paris vu d'Afrique
L'aventure ambiguë
Ville révolutionnaire et ancienne capitale de l'Empire français, Paris s'est inscrit dans les mémoires des peuples, et notamment des peuples colonisés d'Afrique, à la fois comme la ville exemplaire d'une grande nation au rayonnement international et comme la ville rêvée d'un exil heureux, tout en demeurant, dans le même temps, la ville de la domination impériale puis la capitale lointaine de l'ère post-coloniale. De la promesse sans fin d'En attendant le bonheur, le film magnifique d'Abderrahmane Sissako récompensé au festival du Film africain de Ouagadougou (FESPACO 2003), au difficile retour au pays de L'aventure ambiguë de Jacques Champreux, des films comme Touki-Bouki (Djibril Diop-Mambety) et La vie platinée (Claude Cadiou) racontent l'histoire, en filigrane, d'un Eldorado fêlé.


Paris transfiguré
Alphaville
Certains films bousculent le plan de la capitale pour faire de Paris un ailleurs ou, à l'inverse, pour déplacer la ville vers une géographie exotique. Alphaville de Jean-Luc Godard métamorphose Paris en une mégapole futuriste et méconnaissable quand Orson Welles transforme la gare d'Orsay pour en faire le théâtre d'un Procès kafkaïen.

Dans Paris, Texas, Wim Wenders soustrait Paris à elle-même pour n'en montrer qu'un horizon désertique : il ne reste de la ville que la puissance du nom, surgi d'une mémoire ancestrale prononcée par des personnages déracinés. En pataphysicien impertinent, Luc Moullet déplie son projet pour une capitale exilée quelque part au centre de la France (Imphy, capitale de la France) quand Jean-Pierre Sentier règle tous les problèmes de climatisation en reconstruisant la ville au Groenland dans le désopilant Le coup suprême. Paris déboussolée trouve enfin sa plage sous les palmiers de Nice au cours d'une Nuit américaine filmée par François Truffaut.


Paris indélébile
Imphy, capitale de la France
On n'oublie pas Paris. Très loin, à l'autre bout du monde, Mario épingle au mur de sa cabane un ticket de métro devenu l'objet fétiche d'un Paris perdu (Le salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot). Très loin, en pleine forêt amazonienne, une carte jaunie de l'Arc de triomphe fait resurgir la nostalgie de Paris (La mort en ce jardin de Luis Buñuel). Des souvenirs de jeunesse (Pépé le Moko de Julien Duvivier) aux idylles inoubliables (Casablanca de Michael Curtiz), La bandera de Julien Duvivier, Goupi mains rouges de Jacques Becker, La grande illusion puis Le caporal épinglé de Jean Renoir remontent les marches du temps et évoquent le Paris indélébile des souvenirs impérissables.


Filmographie sélective
Fictions
de Jean-Luc Godard
avec Eddie Constantine
1965, 1h35min
de Jacques Champreux
1984, 1h28min
de Julien Duvivier
avec Jean Gabin
1935, 1h39min
de Jacques Tourneur
1948, 1h23min
de Josef von Sternberg
avec Marlène Dietrich
1932, 1h30min
de Jean Renoir
avec Jean-Pierre Cassel
1961, 1h41min
de Jean-Pierre Sentier
1990, 1h13min
de Frank Borzage
avec Marlène Dietrich
1936, 1h35min
de Mark Sandrich
1937, 1h44min
de Jacques Becker
avec Fernand Ledoux
1943, 1h40min
de Louis Malle
avec Michel Piccoli
1990, 1h47min
de Jean Boyer
1948, 1h37min
de François Truffaut
1973, 1h51min
de Orson Welles
avec Anthony Perkins
1962, 1h53min
de Henri-Georges Clouzot
avec Yves Montand
1953, 2h21min
de Alfred Hitchcock
avec Cary Grant
1941, 1h39min
de Richard Lester
avec Christopher Reeve
1980, 2h02min
de Romeo Bosetti
1908, 9min
de Djibril Diop-Mambety
1973, 1h25min
de Jean-Paul Rappeneau
1965, 1h29min
de Claude Cadiou
1987, 1h22min
Documentaire
de Luc Moullet
1994, 26min
En écho
Sur le site du Forum des images
Paris au cinéma, par Jean-Yves de Lépinay

 

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juillet 2003

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