Parcours
Auteur d'une oeuvre gigantesque, le cycle romanesque des Rougon-Macquart, Emile Zola (1840-1902) est le chef de file des romanciers naturalistes.
|
|
|||||
Sous-titré Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire, le cycle des Rougon-Macquart a pour ambition d'étudier "les tempéraments et les modifications profondes de l'organisme sous la pression des milieux et des circonstances". Ecrite sur plus de vingt ans, cette oeuvre gigantesque est représentative du courant naturaliste qui, dans la seconde partie
du XIXe siècle, bannit toute idéalisation du quotidien. La force d'analyse et la justesse descriptive de l'écriture d'Emile
Zola ont engendré, et engendrent encore, de nombreuses tentatives de "mise en images" de son univers et des personnages souvent pittoresques qui le peuplent.
Son roman L'Assommoir lui apporte le succès en 1877. Quatre-vingt ans plus tard, en restant fidèle à l'esprit du roman, René Clément l'adapte pour
le cinéma. Il est à son tour récompensé : Gervaise est couronné par deux prix à la biennale de Venise de 1956. Reconstitution minutieuse du Paris populaire du Second Empire,
ce film montre, avec un réalisme implacable, des personnages victimes d'un déterminisme social qui les mène à la déchéance.
En 1975, L'Assommoir d'Emile Zola, un numéro de la série Lire c'est vivrede Jean Cazenave,revient sur le célèbre roman : les habitués d'un café populaire du 18e arrondissement évoquent les passages
de L'Assommoir qui les ont marqués. Des images du quartier, où se situe l'action du livreet du film de René Clément, accompagnent leurs
propos, tandis que Pierre Dumayet, à partir de gravures anciennes, rappelle la trame du récit.
En 1883, sort un autre roman qui deviendra célèbre : Au bonheur des dames. Il sera adapté par André Cayatte en 1943 (Au bonheur des dames), alors que la guerre a vidé de nombreux magasins de leurs marchandises.
Jean Gabin en cheminot criminel dans La bête humaine (1938) de Jean Renoir ou encore la magnifique adaptation de l'Argent (1928) par Marcel L'Herbier font également partie des chefs-d'oeuvre d'Emile Zola transposés à l'écran avec brio.
|
|
|||||
Le téléfilm en quatre parties de Stellio Lorenzi, intitulé Emile Zola et la conscience humaine (1978), revient sur l'engagement d'Emile Zola lors de l'affaire Dreyfus et sur son célèbre pamphlet J'accuse publié dans L'aurore en 1898. Illustré de nombreux documents d'archives, ce portrait de l'écrivain est également celui de la sociétéfrançaise
de la fin du XIXe siècle.
En 1902, Emile Zola meurt. Ses obsèques attirent le Tout-Paris venu rendre un dernier hommage à cet homme engagé. Pour les
besoins de leurs journaux d'actualité, les opérateurs Gaumont filmeront ces émouvantes funérailles (Funérailles au début du siècle).
|
|
|
|||||||
Paris est un roman | |||||||
|
Copyright Forum des images
octobre 2002
mise à jour 27 novembre 2008
|
Rechercher
Pour choisir un film, taper un ou plusieurs mots (nom, thème, titre, collection, auteur...):