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Parcours
L'ami Jean Yanne
P62
Jean Yanne dans Tout le monde il est beau tout le monde il est gentil de Jean Yanne
collection Paris Île-de-France
Acteur, réalisateur, scénariste, dialoguiste, producteur, homme de radio, Jean Yanne (1933-2003) fut un véritable aventurier du spectacle. Un risque-tout.


De la scène à la réalisation
 
Charles Denner et Jean Yanne dans La vie à l'envers d'Alain Jessua

C'est à Paris, sur la scène d'un music-hall, que ce fils d'ouvriers débute dans les années cinquante, interprétant ses propres sketches. Après son service militaire, de retour au cabaret, il commence une carrière à la radio et à la télévision. Son premier vrai rôle au cinéma, il l'obtient dans La vie à l'envers (1964) d'Alain Jessua. Ce film est le début d'une grande carrière à l'écran, à la fois éclectique et marquée par l'audace et l'instinct.

Au total, Jean Yanne a joué dans une soixantaine de films. Parmi les réalisateurs qui marquent ses débuts, il y a Jean-Luc Godard (Week-end, 1967) et Claude Chabrol (Que la bête meure et Le boucher, 1969), qui révèlent un acteur à la présence animale et magnétique. Avec le succès d'Erotissimo (1968) de Gérard Pirès, film ludique sur la publicité et la société de consommation, Jean Yanne conquiert un public plus large. En 1971, sa collaboration houleuse avec Maurice Pialat sur Nous ne vieillirons pas ensemble lui apporte la consécration avec le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1972. Il excelle de nouveau dans un rôle dramatique dans L'Imprécateur (1977) de Jean-Louis Bertucelli.

A cette époque, Jean Yanne fonde sa propre maison de production avec son ami Jean-Pierre Rassam : Cinéquanon. Il passe derrière la caméra pour réaliser plusieurs comédies dont il est également l'interprète et qui montrent un solide sens de la satire, notamment Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil (1972) et Liberté, égalité, choucroute (1985).


Un second rôle important du cinéma français
 
Elsa Zylberstein et Jean Yanne dans Tenue correcte exigée de Philippe Lioret
Après un exil américain, Jean Yanne devient, à partir des années 1990, l'un des seconds rôles importants du cinéma français, apparaissant tout autant dans des films de cinéastes confirmés (le pharmacien Homais dans Madame Bovary de Claude Chabrol, 1990 ; Laval dans le film Pétain de Jean Marboeuf, 1992) que dans des œuvres de jeunes auteurs (Indochine de Régis Wargnier, 1991 ; Regarde les hommes tomberde Jacques Audiard, 1993 ; La Sévillane de Jean-Philippe Toussaint, 1992 ; Tenue correcte exigée de Philippe Lioret, 1997 ; Fausto de Rémy Duchemin, 1993).

Il jouait avec une aisance distanciée des personnages revenus de tout, en un mot des "salauds". Jean Yanne était un acteur complet, sans doute grâce à cette désinvolture qui convient si bien au cinéma.



Bibliographie
 
Jean Yanne ni dieu ni maître (même nageur), Gilles Durieux, Paris, Le cherche-midi, 2005
En écho
 
Sur le site du Forum des images
Le Paris de Jean-Luc Godard, par Alain Bergala

 

Le Paris de Maurice Pialat, par Pascal Mérigeau

 

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mai 2004

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