Parcours
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Gérard Philipe dans Les liaisons dangereuses
collection Paris Île-de-France
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Cannois d'origine, Gérard Philipe (1922-1959) a marqué le paysage culturel et politique parisien, qui concentrait la majorité
des événements théâtraux avant la création du festival d'Avignon en 1947 et la naissance du Théâtre national populaire.
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A 37 ans, en 1959, le comédien Gérard Philipe disparaît laissant derrière lui une impressionnante carrière. Jeune, beau et
talentueux, il a envoûté son public avec son physique juvénile et sa voix mélodieuse. Acteur fétiche des réalisateurs français
d'après-guerre et incarnation mythique des grands rôles du répertoire classique au théâtre, il a été avec Jean Vilar sur le devant de la scène pendant les grandes années du Théâtre national populaire (TNP). En pleine guerre froide, il s'est
engagé résolument à gauche, dénonçant la guerre et les injustices, signant l'Appel de Stockholm de 1950 qui réclamait l'interdiction
des armes nucléaires. Il a mis son charisme et sa renommée au service des causes syndicales auprès des artistes, en devenant
président du Syndicat français des acteurs en 1958.
De nombreux documents relatent l'aventure du Théâtre national populaire. Ainsi Le Théâtre national populaire (1956) de Georges Franju, et Vilar : aventure et passion de Marcel Teulade qui retrace, de 1951 à 1969, l'œuvre de Jean Vilar au Festival d'Avignon et au Théâtre national de Chaillot,
notamment à travers l'aventure du TNP. Ce documentaire de 1991 fait écho au portrait de Jean Vilar, une belle vie, réalisé par Jacques Rutman en 1972.
Enfin, Gérard Philipe apparaît dans les actualités cinématographiques de l'époque comme Eclair Journal ou Gaumont, par exemple en 1948 pour le gala de l'Union des artistes
(Eclair journal de avril à août 1948). Sa mort est évoquée dans les Actualités Gaumont de décembre 1959.
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Excellant dans les rôles d'amants et de séducteurs, il est le cynique Valmont des Liaisons dangereuses (1960) de Roger Vadim et le volage Octave Mouret du Pot-Bouille (1957) de Julien Duvivier cherchant à séduire une austère Danielle Darrieux, propriétaire de la boutique Au bonheur des dames. Gérard Philipe apparaît également dans deux films de Sacha Guitry, jouant le rôle d'un trouvère dans Si Paris nous était conté (1955) et sous les traits de d'Artagnan dans Si Versailles m'était conté... (1953).
L'engouement d'un certain cinéma français des années 1950 pour cet acteur est synthétisé dans Les années 50, un numéro de la série Encyclopédie du cinéma français de Claude-Jean Philippe, réalisé en 1979.
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Il n'existe malheureusement pas de retransmissions de ses spectacles, mais des reportages de l'époque comme Vedettes sans maquillage de Jacques Guillon, un documentaire de 1950, montrant parmi quelques vedettes du cinéma Gérard Philipe en compagnie de Marcel
Carné. Ou bien Fernand Léger de Jean-Marie Drot en 1955 dans lequel le comédien évoque le peintre Fernand Léger depuis sa loge.
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décembre 2003
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