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Île de France

Mairie de Paris

 

Parcours
Yves Montand
P37
Le salaire de la peur de Henri-Georges Clouzot
collection Paris Île-de-France
Montand chanteur, Montand acteur, Montand l'homme et le citoyen engagé : redécouvrez les multiples facettes de cet artiste complet.


Montand chanteur
 
La solitude du chanteur de fond de Chris Marker
A ses débuts à l'écran, Yves Montand (1921-1991) apparaît surtout comme chanteur : dans Silence antenne (1945) de René Lucot, hommage à la radio des années 1940, il interpréte Luna park ; dans Etoile sans lumière (1945), mélodrame de Marcel Blistène, il joue un petit rôle dans le sillage d' Edith Piaf, la vraie vedette du film et sa compagne de l'époque. De nombreuses actualités Gaumont et Eclair Journal, de la fin des années quarante au début des années soixante-dix, ainsi que plusieurs reportages du magazine télévisé 5 colonnes à la une (En direct de l'étoile : Yves Montand, 1959 ; Montand : la marche à l'étoile, 1962) présentent également des images de récitals du chanteur devenu célèbre.

La pièce maîtresse sur Montand chanteur reste toutefois le film de Chris Marker La solitude du chanteur de fond (1974), qui montre la préparation "à l'américaine" d'un one man show donné par l'artiste au bénéfice des réfugiés chiliens.

Enfin, dans Le petit conservatoire de Mireille (1957) de Jean-Marie Coldefy, la célèbre petite dame à la voix flûtée donne une leçon de chant, tandis que Yves Montand fait part de ses conseils aux jeunes novices.


Montand acteur
 
Du Montand maladroit des débuts, jeune premier des Portes de la nuit (1946) de Marcel Carné, dans lequel il chante Les feuilles mortes, célèbre chanson écrite pour le film par Jacques Prévert, au Montand de la maturité, ancien truand dans Le choix des armes (1981) d'Alain Corneau, qui tournera avec lui de bons polars à la fin des années soixante-dix, notamment l'excellent Police python 357. Dans Tout feu tout flamme (1981) de Jean-Paul Rappeneau, il est un aventurier bondissant, à la faconde toute méditerranéenne, à l'opposé de son rôle dans Clair de femme (1979) où il joue un homme mélancolique, amoureux de Romy Schneider, sous la direction de Costa-Gavras, cinéaste complice qui lancera véritablement sa carrière cinématographique.

Vincent, François, Paul et les autres de Claude Sautet
Parmi les films importants pour la carrière d'Yves Montand, se comptent Le salaire de la peur (1953) de Henri-Georges Clouzot, où il convainc pour la première fois en tant qu'acteur ; Le cercle rouge (1970) de Jean-Pierre Melville, où il compose avec brio un personnage de policier alcoolique ; et Vincent, François, Paul et les autres (1974) de Claude Sautet, remarquable film choral sur les états d'âme de quinquagénaires aisés, deuxième collaboration entre le cinéaste et l'acteur après César et Rosalie (1972) et avant Garçon ! (1983).


Montand l'homme et le citoyen engagé
 
Le joli mai de Pierre Lhomme et Chris Marker
Sobrement intitulé Montand (1993), un documentaire réalisé par Jean Labib retrace grâce à des documents d'archives sa vie et sa carrière, en insistant particulièrement sur son engagement politique marqué à gauche. Signe parmi d'autres de cet engagement : sa participation à deux des films phares de Chris Marker, Le joli mai (1962) et Le fond de l'air est rouge (1997), dont il lit le commentaire.

Enfin, dans Mémoires pour Simone (1986), Chris Marker dresse un émouvant portrait de celle qui fut pour Montand la compagne de toute une vie, Simone Signoret, militante elle aussi mais surtout immense actrice, inoubliable dans Casque d'or (1952), qui, dans son livre La nostalgie n'est plus ce qu'elle était, dit son amour du music-hall et se décrit comme la "groupie" du chanteur Yves Montand.



En écho
 
Sur le site du Forum des images
Chantons à Paris !

 

Le Paris de Chris Marker, par Bamchade Pourvali

 

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juillet 2002

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