Parcours
Elle apprend le cinéma par le montage. Formée aux ateliers Varan à la pratique du cinéma direct, Claire Simon alterne documentaires
et fictions depuis ses débuts.
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"Dans mon travail documentaire, j'ai essayé de trouver des situations de fiction, non pas au sens où il y aurait des acteurs,
mais où la référence serait la fiction. J'ai essayé de filmer des gens qui étaient d'une certaine manière travaillés par la
mythologie de la fiction. (…) J'ai toujours dit que Coûte que coûte était lié aux films noirs américains, que Récréations c'était pour moi Shakespeare. Mimi est lié à Perec et 800 km de différence à Eustache ou à Renoir. (…) Je me souviens une fois, (…) je parlais à des ethnologues et je voyais bien que la différence
entre eux et moi c'est que moi je pense à Hitchcock, à Scorsese, ou à Godard quand je tourne. Eux, ils pensaient en termes
de sociologie, d'ethnologie. Donc forcément ils ne voyaient pas du tout les personnages dans le même état d'esprit que moi." Claire Simon, in "Les Carnets de Filmer à Tout Prix", 2004.
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Avec Les bureaux de dieu (2008), inspiré d'histoires réelles, la cinéaste expérimente une forme stimulante et intrigante, en confrontant des actrices
connues au quotidien du planning familial. Dans le rôle de conseillères, Nathalie Baye, Isabelle Carré ou Béatrice Dalle reçoivent
des femmes anonymes. Claire Simon explique ce qu'elle a voulu filmer : "Les tragédies les plus modernes et ancestrales se disent, là, à l’ombre des moulures poussiéreuses d’anciens appartements
bourgeois, occupés par des femmes libres qui ont choisi de faire un métier qu’elles inventent au fur et à mesure, un métier
qui consiste à écouter d’autres femmes aux prises avec leur liberté d’aimer, d’avoir des enfants, maintenant, un de ces jours,
ou jamais."
"Ce qui me touche tant chez Claire Simon, dans ce film comme dans les précédents, c'est sa façon de travailler la réalité quotidienne,
sensible, des gens, de faire exsuder le réel jusqu'à faire ressentir son inextricable complexité, son indicible." (Annie Ernaux)
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Autres temps, autres lieux, mais le quotidien toujours.Claire Simon s'est immergée durant six mois dans la gare du Nord. Un
projet multi-formes qui donnera une fiction, un documentaire et un webdoc. Entre 2012 et 2013, les histoires, les rencontres
et les conversations glanées dans la plus grande gare d'Europe nourrissent parallèlement le documentaire Géographie humaine et la fiction Gare du Nord. Puis, un webdoc pour "mêler toutes les formes". "Heure par heure, la gare du Nord peut donner une image de la France dans sa totalité. C’est une vraie place publique.".
Avec Le bois dont les rêves sont faits (2015), la cinéaste prend et nous offre un bol d'air. C'est cette fois au bois de Vincennes qu'elle s'est arrêtée pour un
film fleuve de près de 3 heures. Un tournage étalé sur quatre saisons. "Par la grâce de son attention aux autres, de son art de la conversation, la cinéaste esquisse ici une kyrielle de vies qui
sont autant de romans en germe. Le bois de Vincennes comme une zone vivifiante, comme un étonnant territoire romanesque. " (Annick Peigné-Giuly, présidente de Documentaire sur grand écran)
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http://www.clairesimon.fr/ | |||||||
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webdoc Gare du Nord. un voyage en ligne http://gare-du-nord.nouvelles-ecritures.francetv.fr/intro.php par Claire Simon | |||||||
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26 février 2016
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