LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

Dès son entrée dans la vie professionnelle, Françoise Giroud a manifesté un vif intérêt pour le cinéma. Après avoir été scripte, notamment sur La grande illusion de Jean Renoir en 1937, elle a écrit de nombreux scénarios inspirés souvent de ses propres livres. Françoise Giroud excellait dans l'étude caustique des sphères de pouvoir, comme la presse et le monde politique, qu'elle avait elle-même fréquentés de manière privilégiée. Ainsi dans Le bon plaisir (1983) de Francis Girod, Jean-Louis Trintignant interprète avec un humour féroce un président de la République dont le fils illégitime crée une crise d'Etat. Le 4ème pouvoir (1985) de Serge Leroy décrit les rapports complexes entre les réseaux d'information et les milieux politiques.

Vigilant témoin de l'évolution de la condition féminine, Françoise Giroud a consacré des portraits aux femmes aux destins extraordinaires comme Alma Mahler, Lou Andreas Salomé, Cosima Wagner, Jenny Marx ou encore Marie Curie. Son livre relatant la vie de cette dernière fut adapté par Françoise Giroud elle-même sous le titre Marie Curie : une femme honorable en 1990 sous la direction de Michel Boisrond avec Marie-Christine Barrault dans le rôle principal. En 1997, dans le cadre de la série Un siècle d'écrivains, Françoise Giroud a participé à la conception et à l'écriture d'un portrait consacré à la comtesse de Noailles, femme de tête et figure parisienne haute en couleurs, à l'image de Françoise Giroud elle-même (Anna de Noailles, 1876-1933, Antoine Gallien, 1997).

Françoise Giroud aimait dire qu'elle avait eu plusieurs vies. Tour à tour journaliste, romancière, biographe, femme politique, elle avait une curiosité infinie et des centres d'intérêt multiples. Ses témoignages passionnés, ses analyses raffinées et engagées se retrouvent dans divers documentaires portant sur des sujets très variés : la mode avec Gabrielle Chanel (2001) de Gilles Nadeau, la politique avec Le sénat (1975), l'histoire de la presse française à travers des documents consacrés à Pierre Lazareff (Gilles Nadeau, 1996) ou au journal L'illustration (René-Jean Bouyer, 1981), ou encore des questions de société comme la fermeture des maisons closes dans un documentaire intitulé Marthe Richard et la tolérance.