LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

 

Île de France

Mairie de Paris

 

Parcours
Daniel Auteuil
Un comédien caméléon
P224
Lacenaire de Francis Girod
collection Paris Île-de-France
Retour sur l’évolution de l'un des piliers du cinéma français à travers plusieurs films tournés à Paris.


La folle de Chaillot de Gérard Vergez
Daniel Auteuil naît en 1950 à Alger. Mais c’est de l’autre côté de la Méditerranée, à Avignon, qu’il grandit, et plus particulièrement dans les coulisses des théâtres où ses parents, tous deux chanteurs lyriques, se produisent. Très jeune, il monte sur les planches. Et très tôt l’envie de gagner Paris le taraude : il fera ses gammes au cours Florent. Dès lors, il va jouer différents répertoires, du boulevard au classique. En 1976, il interprète un petit rôle dans La folle de Chaillot (Gérard Vergez), avec Edwige Feuillère. Le voilà, béat, dans la peau du sauveteur du pont de l’Alma, qui vient de sauver son premier noyé. Encore un peu gauche, à l’image de son personnage : un sauveteur qui ne sait pas nager !

La banquière de Francis Girod
Quelques années plus tard, il entame une longue collaboration avec Francis Girod, avec qui il tournera trois films à Paris. En 1980, Daniel Auteuil fait ainsi une courte apparition dans La banquière, reconstitution soignée du Paris des années folles, où il a rendez-vous, à son domicile, avec la richissime Emma Eckert (Romy Schneider). En 1990, il interprète le rôle-titre dans Lacenaire. Les yeux creusés, le teint gris, il incarne l’assassin rendu célèbre en 1945 par Marcel Carné dans Les enfants du paradis. Lacenaire est un dandy, un fils de bonne famille révolté, qui découvre peu à peu le chemin du mal. Daniel Auteuil lui offre ses traits avec panache, dans le Paris sale et populaire des années 1830. Dernière collaboration avec Francis Girod, en 1996, dans Passage à l’acte. Un nouveau rôle sur la dualité de l’être humain : Daniel Auteuil se glisse dans la peau d’un psychanalyste brillant, persécuté par Monsieur Berg (Patrick Timsit) qui tente de faire de lui un assassin. Il mène le même train de vie bourgeois avec Coline Serreau dans Romuald et Juliette (1989), comédie sentimentale entre un riche industriel et sa femme de ménage, qui n’a pas sa langue dans sa poche. L’amour : non pas cette fois-ci l’amour qui éclôt mais l’amour qui s’en va, est au cœur de La séparation (1994), adapté par Christian Vincent d’un roman de Dan Franck. Anne (Isabelle Huppert) le trompe et le lui avoue. Il essaie de réagir, mais la déchirure est tous les jours plus évidente.

Sade de Benoît Jacquot
Les années 1990 sont aussi celles où Daniel Auteuil multiplie les rôles historiques. Patrice Chéreau, dans La Reine Margot (1994), le sacre Roi : il incarne le protestant Henri de Navarre, futur Henri IV, marié à Marguerite de Valois (Isabelle Adjani), catholique. Le visage cireux, il assiste, impuissant, au terrible massacre de la Saint-Barthélémy. En 1997, Philippe de Broca remporte également un grand succès avec Le bossu, personnage fougueux qui parviendra à venger son ami disparu, le duc de Nevers (Vincent Perez), en se déguisant en bossu. Enfin, en 2000, Daniel Auteuil interprète Sade pour Benoît Jacquot. Un marquis à visage humain, libertaire et libertin, séduit et séduisant, incarcéré à Picpus dans une prison pour aristocrates fortunés. Remarqué à Cannes en 2005, Caché de Michael Haneke, dévoile Daniel Auteuil jouant les enquêteurs pour trouver qui perturbe sa vie de famille. Si vous ne l’avez pas encore vu, venez le découvrir en Salle des collections !

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15 avril 2011

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