Parcours
Des années après sa mort, poèmes et pochoirs continuent de fleurir sur le mur de l'hôtel particulier qu'habitait Serge Gainsbourg,
au 5 bis de la rue de Verneuil. Retour en images, paroles et musiques, sur les traces de cet immense auteur-compositeur, né
à l'Hôtel Dieu en 1928 et inhumé au cimetière du Montparnasse en 1991.
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De son enfance dans le 9e arrondissement, rue Chaptal, on connaît ce que Gainsbourg lui-même en livrait, avec pudeur et parcimonie
: des origines russes, un père pianiste de cabaret, une éducation stricte et studieuse, une rencontre avec Fréhel qui lui
offre un diabolo-grenadine dans un bistrot du quartier. Puis, les années sombres, le port de l'étoile jaune, qui obligent
la famille à se cacher à Limoges, sous le nom de Guimbard, jusqu'à la fin de la guerre. A dix-sept ans, il retrouve un Paris,
existentialiste, envahi par le jazz et les zazous… La famille s'installe rue Bugeaud, dans le 16e arrondissement.
Inscrit à l'Académie Montmartre, il se destine tout d'abord à la peinture, sans succès, avant de revenir à la musique, sur
les traces de son père, et sous le nom de Serge Gainsbourg. Sa première apparition remonte à son premier succès : dans un
scopitone de l'année 1958, Serge Gainsbourg chante Le poinçonneur des Lilas. Il y est filmé à la station Porte des Lilas interprétant sa chanson dans l'uniforme d'un employé du métro…
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Parolier de nombreuses vedettes, il devient véritablement célèbre quand le prix de l'Eurovision récompense France Gall, avec
la chanson Poupée de cire poupée de son (qu'on la voit interpréter en japonais dans Gainsbourg tel quel, 1965). Il écrit aussi pour Brigitte Bardot de fameux tubes, mis en scène en 1967 dans un show Spécial Bardot devenu un classique de l'histoire de la télévision. Pour le petit écran encore, il compose la musique d'une comédie musicale
pop, Anna, et y fait quelques apparitions remarquées aux côtés d'Anna Karina et Jean-Claude Brialy. Acteur à l'occasion, il apparaît
aussi dans plusieurs émissions du magazine Dim Dam Dom, en chauffeur de taxi russe dans Le lapin de Noël, et en père de l'enfant Jésus (Chantal Goya incarnant Marie !) dans Noël à Vaugirard, aux côtés de Régine…
C'est sur le tournage de Slogan qu'il rencontre Jane Birkin, charmante petite Anglaise qu'il séduit et abandonne dans ce film de l'année 69. Rencontre décisive
qui donnera naissance - outre à Charlotte Gainsbourg - à Melody Nelson, héroïne d'un de ses albums majeurs (un sujet lui est
consacré dans les actualités Gaumont d'avril 1971). Un reportage tourné en 1973 dans leur hôtel particulier de la rue de Verneuil (Serge Gainsbourg de Roger Sciandra), immortalise, en famille, le Gainsbourg de ces années heureuses et créatives.
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D'autres portraits verront le jour après sa mort, survenue le 2 mars 1991, parmi lesquels un court métrage, Requiem pour un fumeur, réalisé à partir des rushes d'un film en projet. Face à la caméra, Serge Gainsbourg y parle de son attachement inconditionnel
à la cigarette, à coup de citations, aphorismes et propos volontiers provocateurs, dessinant, avant de tirer sa révérence,
un portrait conforme au versant Gainsbarre de cet artiste de génie et fumeur de Gitanes impénitent.
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Anna | |||||||
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Chantons à Paris ! | |||||||
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février 2003
mise à jour 1 décembre 2008
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