Parcours
Plusieurs films se déroulant à Paris illustrent les différentes facettes de la foi chrétienne. |
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Selon l'expression consacrée, la foi peut soulever des montagnes ; plus modestement, elle peut aussi unir de manière très
profonde, par la force du rituel, une petite communauté au sein d'un village de pêcheurs danois (au sens de "chasseurs de poissons" et non de "coupables de péchés"…), même si c'est au prix d'une certaine étroitesse d'esprit. Le festin de Babette, succès surprise de Gabriel Axel qui obtint un oscar à Hollywood, montre avec gourmandise des villageois puritains se délecter
avec culpabilité d'un repas offert par une servante communarde.
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La foi unit ; elle divise aussi. Dans son roman La reine Margot, Alexandre Dumas fait revivre la période des guerres de religion au XVIe siècle, en prenant pour épisode central le massacre de la Saint-Barthélémy.
Il existe au moins trois adaptations de ce fameux roman : la version de Jean Dréville (La reine Margot, 1954) avec dans le rôle titre une toute jeune Jeanne Moreau, la version télévisée de René Lucot (La reine Margot, 1961) avec une surprenante Alice Sapritch, et enfin l'adaptation réalisée par Patrice Chéreau (La reine Margot, 1994) avec Isabelle Adjani, qui montre avec puissance et virtuosité les déchirements violents opposant les communautés catholiques
et protestantes, offrant une reconstitution saisissante des rues de Paris jonchées de cadavres.
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Loin de cet épisode sanglant de l'histoire de France, quelques films très contemporains ont pour personnages centraux des
jeunes gens animés par une recherche d'ordre spirituel. Un des épisodes de La vie moderne, de Laurence Ferreira Barbosa, est consacré à une jeune fille boulotte et mal dans sa peau, incomprise par ses proches, qui
trouve réconfort dans la prière. Un autre film récent, Nos vies heureuses, portrait choral d'une génération de trentenaires, a pour protagoniste un jeune chrétien tenté par la prêtrise. Réalisé quelques
années plus tôt par le même Jacques Maillot, 75 centilitres de prières offrait déjà une variation sur le thème de la quête du bonheur, en traitant de la difficulté des choix de vies se présentant
à une bande d'amis, certains sans aucune certitude, d'autres tentés par le mysticisme.
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A mille lieues de ces préoccupations spirituelles se situe un cinéaste en marge. Jean-Pierre Mocky cinéaste chrétien ? Pas vraiment. Mais ce cinéaste franc-tireur a pris par deux fois pour cible la religion et ses dérives
: tout d'abord dans Un drôle de paroissien, interprété par un génial Bourvil en grenouille de bénitier pour le moins atypique, qui fait la tournée des nombreuses églises
parisiennes pour piller leurs troncs, puis plus récemment dans Le miraculé, avec un Jean Poiret faux paralytique mais véritable mécréant, où le réalisateur dénonce avec verve et verdeur l'hypocrisie
des marchands du temple.
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Parmi les films rarement diffusés sur ce sujet, L'homme de désir, de Dominique Delouche, réalisé dans un très beau noir et blanc, conte le sacrifice d'un homme pour un jeune délinquant.
Et enfin Blaise Pascal (interprété par le tout jeune Pierre Arditi), récit de la vie du célèbre écrivain écartelé entre science et religion, film
méconnu du grand cinéaste italien Roberto Rossellini.
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Le Paris d'Alexandre Dumas | |||||||
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Université de Fordham : http://www.fordham.edu/halsall L'Internet history sourcebooks project propose en anglais diverses listes de films sur Israël, la Bible et les origines du
Christianisme, sur l'époque médiévale, et aussi sur les périodes moderne et contemporaine.
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janvier 2003
mise à jour 22 novembre 2008
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