LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

 

Île de France

Mairie de Paris

 

Parcours
Les fêtes de juin 1899
Grand-Prix de Longchamp
P169
Le char de la Ville de Paris (Fête des Corporations)
Association frères Lumière
collection Paris Île-de-France


Un tournoi (Fête du Palais Royal)
Entre le 12 et le 18 juin 1899, "le comité de commerce, de l'industrie et de la presse a eu l'heureuse idée d'organiser, pendant toute la semaine qui vient de s'écouler, des fêtes somptueuses dont tout le profit doit revenir aux pauvres de Paris." (La vie illustrée, 22 juin 1899, cité dans La production cinématographique des frères Lumière, sous la direction de Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, Editions Mémoires du cinéma, 1996) Conçues à la suite du Grand-Prix couru à Longchamp le 11 juin 1899, ces fêtes n'appartiennent à aucune tradition particulière et n'ont d'ailleurs eu lieu que cette année-là.

La semaine est inaugurée avec la fête des Artistes. Au programme : la fête des Automobiles, avec des véhicules fleuris et décorés qui ont défilé aux Tuileries. Ensuite, la fête du Palais Royal. Dans le but de recréer l'esprit moyenâgeux, les organisateurs ont réalisé des costumes d'époque, des tournois de chevaliers et des spectacles d'acrobatie. Les deux derniers jours ont été réservés à la fête des Corporations : une grand fresque historique sur Etienne Marcel, prévôt des marchands, et les corporations parisiennes.

Etienne Marcel, prévôt des marchands et son escorte (Fête des Corporations)
Association frères Lumière
Voici une brève description des diverses corporations qui ont défilé : "Les boulangers en blanc, portant des pelles, des branches et des genêts ; ils sont en surcot blanc et gris avec des hauts-de-chausse gris et violets. Sur un brancard, le chef-d'œuvre de la corporation : une immense couronne entourée d'épis d'or parmi lesquels surgissent des bleuets et des coquelicots. Les rôtisseurs : feutre gris, surcot orange, bottes jaunes. Leur chef-d'œuvre est un paon à la queue déployée, trônant parmi les volailles mortes et des pâtés aux formes fantaisistes. Les menuisiers : chapeau vert, hauts-de-chausse marrons ; ils entourent une châsse de bois merveilleusement ouvragée, rehaussée de filets d'or. Les potiers, les fondeurs et les orfèvres viennent ensuite, suivis du char de la musique des corporations. Derrière, le groupe du rire où, sur un âne, trône le roi des fous, entouré d'une cour des plus fantaisiste [sic]. Le char du fleuve est habilement décoré et sa composition est des plus artistiques. Enfin, le cortège se clôt par les échevins, prévôts, encadrant Etienne Marcel, tous en des costumes très riches. Le char de Paris, symbolisé par un navire enguirlandé de roses et décoré des corporations, ferme la marche." (L'intransigeant, 19 juin 1899, cité dans La production cinématographique des frères Lumière, sous la direction de Michelle Aubert, Jean-Claude Seguin, Editions Mémoires du cinéma, 1996)

Copyright Forum des images
25 septembre 2012

Partenaires