LE PORTAIL DES FILMS
SUR PARIS ET LA REGION ILE-DE-FRANCE

Tourné à l'occasion du centenaire de la mort du baron Haussman, Paris, roman d'une ville suit François Loyer, historien d'art, dans Paris. Dessins à l'appui, il y raconte la création de la première grande ville moderne. Tourné en 35mm dans un très beau noir et blanc, le film est un grand plaisir de spectateur, filmé comme une aventure dans Paris, dans ses moindres recoins, avec un humour constant.

Portrait en vingt-six minutes du plus célèbre portraitiste de l'histoire de la photographie. "Le dispositif choisi, la fenêtre de l'appareil qui glisse bruyamment, s'intègre harmonieusement à la bande son, essentiellement composée du bruit des appareils de Nadar. Et le film devient une réponse astucieuse à la question traditionnelle qui se pose périodiquement au documentariste : « Comment répondre à une commande ? »" Robert Daudelin

Un musée et son histoire. Tourné pour le bicentenaire du Louvre, le film est une déambulation dans les salles et une approche originale des oeuvres. Stan Neumann y donne aussi la parole à ses visiteurs.

Stan Neumann filme sa maison natale. "Le principe du film était de prendre la grande Histoire du pays et de la raconter avec un tout petit outil. C’est quelque chose que je fais très souvent quand je suis confronté à de grandes choses, c’est-à-dire trouver le plus petit élément possible pour les raconter. Parce que la caméra est un petit outil, j’essaie toujours de ramener la grande Histoire à l’échelle de ma caméra."

Stan Neumann tourne en Roumanie et en Moldavie. "Ce qui se joue là-bas s'appelle "la transition", un terme poli pour dire le chaos d'où naît un monde nouveau. C'est le temps des reconversions aux allures de légende, d'apparatchiks devenus businessmen, d'usine d'ordinateurs devenue usine d'ouvre-boîtes, d'ouvriers (socialistes) devenus ouvriers (capitalistes). Et, menant le bal, l'ultime métamorphose où tout ce qui existe devient argent..."

De 1933 à 1945, Victor Klemperer a tenu un journal secret. Il est l'un des rares juifs à avoir survécu toute la durée du régime nazi en Allemagne. "Pour construire ce film, j’ai écarté l’approche fictionnelle ; l’approche qui consiste à commenter des lieux ressemblant aux lieux historiques des événements aussi. J’ai plutôt décidé de tourner entièrement le film en studio en me disant que le protagoniste du documentaire était privé de toute liberté, qu’il ne lui restait que l’espace de sa table. Je me suis donc mis à sa place et tenté de mettre le film à l’échelle d’une table. C’était l’idée initiale : faire reposer l’historie véridique du professeur Klemperer sur la petite échelle et faire correspondre les archives à la grande échelle de l’histoire de l’Allemagne nazie." Prix Scam du Meilleur documentaire 2006.