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Le Paris de Jean-Paul Belmondo
F211

collection Paris Île-de-France
Né en 1933 à Neuilly-sur-Seine, Jean-Paul Belmondo est aujourd’hui considéré comme l’une des plus grandes figures du cinéma français. Champion incontesté du box-office, l’indétrônable « Bébel » peut se targuer d’avoir tourné sous la direction des plus grands réalisateurs, tout au long d’une carrière qui, sur pas moins de cinq décennies, n’aura cessé d’osciller entre films populaires et films d’auteur. Visage emblématique de la Nouvelle Vague ou premier rôle de comédies rocambolesques, retour en quelques films sur la carrière parisienne de l’artiste.


Les premiers succès de la Nouvelle Vague
de Jean-Luc Godard
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1958, noir et blanc, 13min
Ironique et acerbe, ce court-métrage tourné sans aucun scénario dans la chambre de Jean-Luc Godard est principalement constitué d’un monologue déclamé par la jolie Charlotte (Anne Colette) à un drôle d’amant, Jean (Jean-Paul Belmondo), qui trouve dans l’art de la grimace son moyen d’expression préféré. Charlotte revient-elle auprès de son amant ou va-t-elle mettre un terme définitif à leur relation ? Une comédie alléchante dédiée à Jean Cocteau et caractérisée par le remplacement en postsynchronisation de la voix de Jean-Paul Belmondo par celle de Jean-Luc Godard… qui soufflait allégrement à l’acteur ses répliques pendant le tournage. Délicieux, tout simplement !
de Jean-Luc Godard
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1959, noir et blanc, 1h26min
« Qu’est-ce que c’est, dégueulasse ? » Impossible d’oublier cette réplique de Patricia, la belle américaine qui ne comprend pas toujours tout au langage du fameux Michel Poiccard, jeune voyou insolent mais résolument séduisant fraîchement débarqué à Paris. De l’avenue des Champs-Élysées (8ème) à l’Île de la Cité (4ème), des petites rues du Quartier Latin (5ème) au tarmac d’Orly (94), Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo forment ici l’un des couples les plus emblématiques du cinéma de Jean-Luc Godard… avant que leur idylle ne prenne brutalement fin rue Campagne-Première (14ème), où Michel succombe sous les balles d’un policier lors d’une séquence tout bonnement inoubliable.
de Jean-Luc Godard
avec Anna KARINA
fiction, 1961, couleur, 1h20min
Un beau jour, Angela (Anna Karina) veut un enfant. Et un enfant tout de suite, dans les 24 heures. Emile (Jean-Claude Brialy), son compagnon, ne semble pas emballé par la chose. Pour faire accélérer les choses, la douce joue de son charme espiègle et le menace de faire un enfant avec Alfred (Jean-Paul Belmondo), un ami du couple, s’il ne se décide pas très vite. La petite strip-teaseuse n’a pas froid aux yeux et ne recule devant rien : Emile va l’apprendre bien malgré lui. Pris au piège, il prononce cette célèbre réplique : « Angela, tu es infâme ! » Et cette dernière de lui rétorquer, victorieuse : « Non, je suis une femme… »
En costumes !
de Alain Resnais
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1974, couleur, 1h52min
L’apogée et la mort du célèbre escroc d’origine polonaise Serge Alexandre Stavisky vues par Alain Resnais. Au début des années 1930, Serge Alexandre (Jean-Paul Belmondo, sa fleur rouge épinglée à la veste) mène un luxueux train de vie au cœur du 17ème arrondissement de la capitale, où il tente de faire fructifier ses affaires. Mais l’animal est criblé de dettes et ses entourloupes ne passent plus inaperçues aux yeux des forces de l’ordre. Analyse psychologique d’un personnage haut en couleurs, aveuglé par la trop grande estime qu’il avait de lui et de son réseau. Splendeur et misère d’un voyou à la fin tragique et non élucidée.
de Philippe de Broca
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1962, couleur, 1h51min
Paris, sous la Régence, XVIIIème siècle. Le brigand Cartouche (Jean-Paul Belmondo) devient le chef d’une bande sévissant à la Cour des miracles, cet espace de non droit composé des quartiers mal famés de la capitale. Accompagné de la belle Vénus (Claudia Cardinale), il détrousse gaiement les puissants jusqu’à ce que cette dernière ne se sacrifie pour sauver Cartouche d’une embuscade. L’heure de la vengeance a alors sonné pour le voleur. Dans l’un de ses premiers rôles de « héros bondissants », Bébel illumine ce savoureux film de cape et d’épée.
de Louis Malle
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1966, couleur, 2h
Dans une demeure bourgeoise parisienne du Paris des années 1890, alors qu’il est en train de commettre un vol, Georges Randal (Jean-Paul Belmondo) revient sur les circonstances qui l’ont conduit à exercer le métier de voleur. Un rôle tout en sobriété que l’acteur porte presque aussi bien que son élégant complet noir, et pour lequel il semble avoir une certaine affection : « Il devient voleur d’abord par dépit, puis le reste par plaisir ». Dans des décors admirablement reconstitué, Louis Malle filme avec minutie les gestes d’un voyou plus vrai que nature.
Des rôles périlleux
de Henri Verneuil
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1974, couleur, 2h01min
Sur une musique d’Ennio Morricone, Jean-Paul Belmondo incarne un commissaire parisien lancé à la poursuite du tueur en série qui terrorise alors toute la capitale. Succès commercial servi par une distribution quatre étoiles, le film d’Henri Verneuil est aujourd’hui un classique dont on retient surtout les cascades effectuées par Bébel en personne, notamment celle sur le Pont de Bir-Hakeim (15ème), durant laquelle l’acteur ne craint pas de se tenir debout sur une rame de métro ! Des Champs-Élysées (8ème) au boulevard Haussmann (9ème), des toits de l’Opéra Garnier (9ème) aux couloirs de la station Auber, Belmondo donne de sa personne dans une traque sans relâche.
de Jean-Pierre Melville
avec Jean-Paul Belmondo
fiction, 1962, noir et blanc, 1h44min
Dans ce chef d’œuvre de Jean-Pierre Melville, Bébel incarne Silien, le doulos de l’histoire, cet homme à la double facette, tantôt ami des gangsters, tantôt ami des policiers qu’il informe des faits, gestes et intentions de ceux-ci. Un indicateur, une balance, en somme. Inspiré par les polars américains, ce film noir à la splendide photographie nous plonge dans l’atmosphère nocturne et grisante du milieu parisien. Des bars et boîtes de nuit de Pigalle (9ème) aux petits pavillons de banlieue de Neuilly-sur-Seine (92), les plans et entourloupes de Silien vont mettre tout le monde en danger.
de Georges Lautner
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1981, couleur, 1h45min
Film d’action de Georges Lautner, sur un scénario et des dialogues signés Michel Audiard, sur une musique d’Ennio Morricone, et dont la photographie est assurée par Henri Decaë : assurément, rien qu’avec son générique, Le professionnel a tout d’un film mythique. Rajoutez Bébel dans le rôle-titre, et la consécration est totale. Agent des Services Spéciaux Français, Beaumont est chargé de régler son compte au président du Malawi. Dénoncé par ses supérieurs, son retour à Paris après son évasion du bagne marque l’heure de la vengeance.
Le coup de cœur du Forum des images
de Jacques Dupont
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1960, noir et blanc, 1h24min
Un an tout juste avant « A bout de souffle », Jean-Belmondo perfectionnait son attitude de jeune homme léger et insouciant dans cette production franco-italienne de Jacques Dupont. Reporter dans un journal parisien spécialisé dans le milieu de la mode, Paul, reporter-photographe, se retrouve traqué par la police. Dans les ruelles du quartier de Ménilmontant (20ème), au détour d’une boutique de la rue de Rivoli (1er) ou dans les locaux du journal « Jour de France » dans le 8ème arrondissement, ce dynamique film policier nous plonge dans l’univers si particulier des mondes en plein essor de la mode et de la presse à l’aube des sixties.
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