Sélection
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F206 | |||||||
collection Paris Île-de-France
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De Balzac, en faisant un détour par Victor Hugo, Alexandre Dumas, Zola, Maupassant à Françoise Sagan et Boris Vian, les romans
des plus grands auteurs ont fait l’objet d’adaptations cinématographiques, seconde vie sur grand écran, où deux arts, deux
visions majestueuses se rencontrent et s’épousent.
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de Jacques de Baroncelli
avec Gabriel SIGNORET
fiction, 1921, muet, noir et blanc, 1h09min
Il n’est pas toujours aisé de s’attaquer aux monumentales œuvres d’Honoré de Balzac. Jacques de Baroncelli relève pourtant
le défi, en bon spécialiste des adaptations qu’il est, et nous transporte dans le Paris de 1819. Dans la pension tenue par
Madame Vaucquer, rue Neuve-Sainte-Geneviève, aujourd’hui renommée rue Tournefort, aux abords du quartier Mouffetard (5e),
le Père Goriot, un vieux rentier, devient le bouc-émissaire de son voisinage qui le soupçonne d’entretenir des femmes du monde.
Argent mis à part, qui tient véritablement à ce pauvre homme ?
La dame aux camélias (Camille)
de Ray C. Smallwood
avec Alla Nazimova et Rudolph Valentino
fiction, 1921, muet, noir et blanc, 1h10min
Force est de constater que nombre des plus grands réalisateurs ont adapté ce roman de Dumas fils : Abel gance en 1934, George
Cukor en 1936, Michelangelo Antonioni en 1953, Mauro Bolognini en 1981 avec Isabelle Huppert dans le rôle-titre, ou bien encore
Baz Luhrmann avec « Moulin Rouge » en 2001, une adaptation libre mais néanmoins éblouissante. En 1921, l’américain Ray C.
Smallwood s’est également prêté au jeu en reconstituant un Paris Art-déco et en mettant en scène l’un des couples les plus
fascinants de l’époque : Alla Nazimova et Rudolph Valentino. Une petite pépite du cinéma muet à découvrir de toute urgence
!
de Emmett J. Flynn
avec John GILBERT
fiction, 1922, muet, noir et blanc, 1h49min
Œuvre parmi les plus connues d’Alexandre Dumas père, « Le Comte de Monte-Cristo » est un chef-d’œuvre que le cinéma s’est
empressé de filmer dès ses premières années. Adaptation relativement méconnue, celle d’Emmett J. Flynn n’a pourtant pas à
rougir et s’impose même comme une perle du cinéma muet des années 1920. Porté par John Gilbert, grande figure Hollywoodienne
de l’époque, ce film retrace la quête de vengeance d’Edmond Dantes. De son emprisonnement sur l’île du Château d’If à son
retour à Paris après sa spectaculaire évasion, bien décidé à retrouver sa fiancée et se faire justice, la route sera longue
à parcourir pour notre héros.
Les misérables, 1- Première partie
de Henri Fescourt
avec Gabriel Gabrio
fiction, 1925, muet, noir et blanc, 2h11min
Doté d’un budget colossal pour l’époque, le film d’Henri Frescourt est une adaptation en quatre parties de l’œuvre magistrale
de Victor Hugo. Encore considéré à ce jour comme l’une des plus fidèles transpositions du chef d’œuvre à l’écran, ce film
respecte à la lettre la trame imagée par Hugo. Un ciné-roman muet d’une sensibilité rare et d’une justesse absolue dans lequel
la traduction visuelle des émotions des personnages emprunte certains de ses codes à l’expressionnisme allemand.
de Gaston Roudès
avec Line NORO
fiction, 1933, noir et blanc, 1h45min
Provinciale originaire de Plassans, Gervaise Macquart a suivi son amant Auguste Lantier à Paris, où ils s’installent dans
un quartier ouvrier de la capitale. Paresseux et infidèle, Lantier ne tarde pas à abandonner femme et enfant pour une autre
femme qui, il l’espère, parviendra à le sortir de sa misérable existence. Coupeau, un gaillard travailleur mais passablement
alcoolique, prend Gervaise sous sa coupe. Entre misère sociale et lutte pour garder la tête hors de l’eau, Gaston Roudès nous
plonge dans le peu reluisant Paris ouvrier du XIXe siècle et offre la première adaptation cinématographique sonore du très
célèbre roman d’Émile Zola.
de Jean Renoir
avec Jean GABIN et Simone SIMON
fiction, 1938, noir et blanc, 1h42min
Dans cette magistrale adaptation du non moins magistral roman d’Emile Zola, Jean Gabin incarne Jacques Lantier, un chauffeur
de locomotive qui tombe éperdument amoureux d’une femme mariée. Meurtres, folie, jalousie. Cet amour maudit ne trouvera d’autre
issue que dans la mort. Entre le square des Batignolles (17e) et les locaux de la gare Saint-Lazare (8e), Jean Gabin interprète
avec brio un cheminot en totale perte de contrôle, flirtant dangereusement avec les limites même de l’humanité.
de Jean Renoir
avec Sylvia BATAILLE
fiction, 1946, noir et blanc, 39min
Tourné en 1936, monté en 1946, « Partie de Campagne » de Jean Renoir est un film inachevé adapté de la nouvelle éponyme de
Guy de Maupassant. Pendant l’été 1860, Monsieur Dufour, un commerçant parisien emmène sa famille passer un dimanche à la campagne,
sur les bords de Marne, près de Bezons (95). Dans l’ambiance guinguette, des canotiers vont venir faire du charme aux dames.
Dans la veine des peintres impressionnistes, Jean Renoir signe un film sensuel et poétique dans lequel la belle Sylvia Bataille
irradie.
de Henri-Georges Clouzot
avec Suzy DELAIR
fiction, 1947, noir et blanc, 1h47min
Alors qu’il avait rendez-vous avec une jolie chanteuse de music-hall, le vieux Brignon est retrouvé mort. L’inspecteur Antoine
(Louis Jouvet) est chargé de l’enquête. Adapté du roman « Légitime Défense » de Stanislas-André Steeman, ce classique d’Henri-Georges
Clouzot dépeint brillamment le côté sombre de ses personnages en y apportant tout de même une touche de réalisme poétique.
Du 22 rue de la Bourdonnais (1er) à l’Eden-Folies de Ménilmontant, du quai des Orfèvres (1er), siège de la police judiciaire,
au Cirque d’Hiver (11e), « Quai des orfèvres » marque le retour à la réalisation de Clouzot après l’interdiction de travail
qui l’avait frappé au moment de la Libération avec son film « Le Corbeau ».
Les trois mousquetaires (The Three Musketeers)
de George Sidney
avec Gene Kelly
fiction, 1948, couleur, 2h05min
Gene Kelly prête ses traits au célèbre d’Artagnan dans cette adaptation américaine d’un chef-d’œuvre de la littérature française.
Au service de la reine Anne d’Autriche, l’agile mousquetaire affronte les complots du machiavélique cardinal Richelieu et
déjoue les plans de l’ensorceleuse Milady. Au beau milieu du jardin du Luxembourg (6e), il nous montre également qu’il manie
le fleuron comme personne au cours d’époustouflants duels. Un grand classique du film de cape et d’épée teinté d’une énergie
et d’une légèreté empruntées au genre de la comédie musicale… qu’assurément, Gene Kelly connaît bien !
de Jean-Pierre Melville
fiction, 1949, noir et blanc, 1h41min
À la mort de leur mère, Elisabeth et Paul se retrouvent livrés à eux-mêmes. Dans leur grand appartement parisien, ils ont
construit un univers peuplé de chimères et de symboles. Entre onirisme et tragédie grecque, Jean-Pierre Melville adapte le
roman de Jean Cocteau et nous livre un chef d’œuvre pur. Au cœur du 9e arrondissement, porté par la musique de Bach et de
Vivaldi, le film donne vie à un amour hors normes. Une œuvre poétique qui vient sublimer les passions interdites et le malaise
des personnages.
de Jean Delannoy
avec Gina LOLLOBRIGIDA
fiction, 1956, couleur, 1h59min
Paris, sous le règne de Louis XI : la belle Esméralda danse et charme les badauds sur le parvis de Notre-Dame (4e). Sa grâce
fait rapidement tourner la tête de tous les hommes : de Quasimodo, le bossu sonneur de cloches au prêtre Frollo, du poète
Gringoire à Phoebus, le capitaine des archers. Pour l’amour de la belle, tous vont se livrer à une guerre sans merci. Dans
le rôle de la belle, Gina Lollobrigida est plus vraie que nature. En tournant dans une reconstitution fastueuse du Paris de
la Cour des Miracles, Jean Delannoy signe une adaptation à grand spectacle du roman de Victor Hugo.
de Otto Preminger
avec David Niven et Jean Seberg
fiction, 1957, couleur, 1h33min
Adapté du livre éponyme de Françoise Sagan, ce roman d’apprentissage tragique évoque les tourments de Cécile (Jean Seberg),
jeune parisienne, fille d’un richissime et séduisant quadragénaire, dont la vie n’est ponctuée que de futilités. Et pour cause
: durant leurs dernières vacances sur la Côte d’Azur, quelque chose s’est brisé en elle. Des quais de Seine au chic quartier
de Saint-Germain-des-Prés (6e), la demoiselle traîne sa peine. Dans ce film entièrement construit en flash-back, Otto Preminger
filme un Paris en noir et blanc et réserve les couleurs profondes du Technicolor aux moments révolus passés dans le Sud ;
entre mondanités, illusions et mélancolie, il filme avec douceur et force les blessures d’une jeune femme brisée.
de Louis Malle
avec Philippe NOIRET
fiction, 1960, couleur, 1h28min
Zazie est une petite fille sacrément espiègle. Lorsqu’elle débarque à Paris chez son oncle, elle n’a qu’une seule idée en
tête : prendre le métro. Hélas, c’est jour de grève dans la capitale et les quais sont fermés. Démarre alors une joyeuse zizanie
dans les rues de la capitale, une traversée burlesque en long, en large et en travers de Paris, de la place Franz-Liszt (10e)
aux puces de Saint-Ouen (93), du passage Choiseul (2e) à la loge d’un cabaret de Pigalle (18e). Fidèle à l’ambiance du roman
de Raymond Queneau, Louis Malle signe une adaptation rythmée, au comique dévastateur et n’hésite pas à recourir à tous les
procédés du burlesque et à pousser chaque situation jusqu’à l’absurde. Un classique à voir ou à revoir, pour les plus grands
et les plus petits !
de Jean Delannoy
avec Marina VLADY
fiction, 1961, couleur, 1h55min
Grand spécialiste des adaptations littéraires, Jean Delannoy nous emmène ici au Palais du Louvre (1er), à la cour du roi Henri
II, lors d’un bal donné pour célébrer le mariage du Prince de Clèves (Jean Marais) avec une jeune femme de vingt ans sa cadette
(Marina Vlady). Secrètement amoureuse du charmant Duc de Nemours (Jean-François Poron), la belle va devoir tenter de se protéger
de ses amours destructrices mais également des intrigues malveillantes qui se trament à la cour du roi. Dans des décors somptueux
du Paris d’antan, une mise en images du roman de Madame de La Fayette supervisée par Jean Cocteau.
Dangerous liaisons (Les liaisons dangereuses)
de Stephen Frears
avec Glenn CLOSE et John MALKOVICH
fiction, 1988, couleur, 2h
Plongez dans les fastes de la haute société parisienne du XVIIIe siècle et découvrez les machiavéliques jeux de deux libertins
prêts à tout pour se prouver leur perversité. Du roman original de Chodelos de Laclos en passant par la pièce de Christopher
Hampton, le vice des personnages ne cesse de s’accroître. Madame de Merteuil (Glenn Close) et le Vicomte de Valmont (le félin
John Malkovitch) orchestrent vengeances et manipulations sentimentales dans leur entourage… avant de se retrouver pris à leur
propre piège. Cruauté, vulnérabilité, mise en scène époustouflante et passions humaines déchirantes : du grand art, tout simplement
!
Da Vinci Code (The Da Vinci Code)
de Ron Howard
fiction, 2006, couleur, 2h32min
Oublions les classiques et accordons-nous un bon moment avec l’adaptation par Ron Howard du best-seller de Dan Brown, véritable
succès littéraire de l’année 2003. Entre les dédales du musée du Louvre (1er) et les secrets des plus grandes œuvres qui y
sont exposées (Mona Lisa en tête), le Palais-Royal et l’église Saint-Sulpice (6e), l’éminent Robert Langdon (Tom Hanks) et
la belle cryptologue Sophie Neveu (Audrey Tautou) tente de lever le voile sur un mystérieux meurtre. Une chose est sûre :
ils ne sont pas au bout de leurs surprises. Les mystères les plus enfouis de la capitale se révèlent petit à petit et les
conduisent à une bien étrange organisation religieuse, aussi énigmatique que puissante.
de Christophe Honoré
avec Léa Seydoux
fiction, 2007, couleur, 1h30min
Au lycée Molière (16e), Christophe Honoré propose une adaptation moderne de « La Princesse de Clèves », de Madame de La Fayette.
À la mort de sa mère, Junie (Léa Seydoux) change de lycée et intègre un nouveau groupe d’amis. Très vite, la belle sème le
trouble et fait trembler les cœurs de ses camarades. Mais celle-ci tombe sous le charme de son professeur d’italien, séducteur
et volage. Cette transposition contemporaine met brillamment le spectateur face à la gravité et aux tourments des amours adolescentes
qui consument les jeunes gens de l’intérieur, jusqu’à la destruction.
de Stephen Frears
fiction, 2009, couleur, 1h30min
Aucun doute : Stephen Frears aime la littérature. Sa remarquable adaptation du roman épistolaire de Choderlos de Laclos «
Les liaisons dangereuses » nous avait déjà donné un avant-goût de son talent, de son ingéniosité et de sa fidélité à l’œuvre
originale. Avec cruauté mais également nostalgie, c’est à l’œuvre de Colette qu’il s’attelle ici en nous proposant une splendide
reconstitution du Paris Art Nouveau du début du XXe siècle. Dans l’univers des demi-mondaines de la Belle Époque, les amours
légères tout autant que les passions les plus fortes sont menacées par les intérêts et les riches mariages. Du très chic hôtel
Mezzara situé rue La Fontaine (16e) où réside Léa de Lonval à l’église du Val-de-Grâce (5e) dans laquelle son jeune amant
va unir sa destinée à une fille de bonne famille, nos deux héros vont devoir affronter les tourments d’un amour impossible.
de Michel Gondry
fiction, 2012, couleur, 2h05
Dans un Paris fantasmatique mi-rétro mi-futuriste, Michel Gondry restitue avec brio l’univers si singulier du roman de Boris
Vian. Entre les bricolages inventifs auxquels il nous a déjà habitués et d’étonnants effets spéciaux, le réalisateur met en
scène l’histoire d’amour entre Colin et Chloé ainsi que la maladie de la jeune femme, alors qu’un nénuphar pousse dans son
poumon droit. Fable jazzie, fantaisie poétique et mélancolique, Michel Gondry nous offre une adaptation des amours tragiques
de Chloé et Colin qui alterne entre légèreté et gravité, visuellement époustouflante.
de Roman Polanski
avec Emmanuelle Seigner
fiction, 2012, couleur, 1h33min
En se basant sur l’œuvre érotique de l’allemand Leopold von Sacher-Masoch, parue en 1870, Roman Polanski nous livre une adaptation
cinématographique très théâtralisée du roman. Un projet « irrésistible » selon les dires de Mathieu Amalric qui n’en mène
pas large face à l’envoûtante Emmanuelle Seigner. Entièrement tourné au théâtre Récamier (7e), ce huis-clos à la forte tension
sexuelle mêle non sans humour obsession et fétichisme, rêve et vengeance. La mise en scène d’une pièce de théâtre se mue alors
en un véritable jeu de domination…
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