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F205

collection Paris Île-de-France
Chef d’œuvres du patrimoine cinématographique, œuvres intemporelles et inégalables, cette sélection vous propose de découvrir ou redécouvrir les incontournables de l’histoire du cinéma. Célèbres mais inaccessibles pour certains comme « La maman et la putain », reconnus ou dénigrés à leur sortie, ces films traversent à la fois les âges et les frontières et accèdent à cette notion floue mais symbolique de « patrimoine ».


Aux frontières du fantastique
de Jean Cocteau
fiction, 1949, noir et blanc, 1h35min
Jean Cocteau adapte ici le célèbre mythe grec dans le Paris des années 50. Orphée décide ici d’aller chercher Eurydice aux Enfers dans l’espoir de revoir la Mort, qui prenant les traits d’une magnifique femme qu’il a rencontré dans un bar. Jean-Pierre Melville et Jean-Pierre Mocky font une apparition dans cette œuvre surréaliste. Dix ans plus tard, le réalisateur tranpose de nouveau le mythe dans « Le Testament d’Orphée » en y intégrant des problématiques liées au croisement entre médias et art.
de Jacques Tati
fiction, 1958, couleur, 1h51min
Retrouvez le fameux Mr Hulot, faux Sherlock Holmes dégingandé, pipe, imperméable et parapluie, muet ou presque, maladroit ou pire, qui découvre un monde moderne à outrance et dont le regard nous livre une satire sociale et burlesque. Du grand Tati ! Un univers en pilotage automatique qui contraste avec la chaleur du vieux Saint-Maur (94).
de Georges Franju
avec Pierre Brasseur
fiction, 1959, noir et blanc, 1h28min
Basé sur un conte horrifique datant de 1959 imaginé par Jean Redon, ce film de l’inclassable Georges Franju provoqua à sa sortie un scandale considérable, les critiques et spectateurs reprochant au réalisateur sa façon de filmer les plaies, les blessures, les morts. Dans une riche banlieue parisienne, un chirurgien réputé mais désespéré par le terrible accident subit par sa fille décide de tout faire pour lui redonner un visage digne de ce nom. Quitte à séquestrer et tuer d’autres jeunes femmes pour cela. Porté par Pierre Brasseur et Edith Scob, « Les yeux sans visage » devrait aujourd’hui être élevé au rang de mythe, que ce soit pour sa mise en scène de la folie ou pour ses séquences au caractère expressionniste marqué qui s’alternent avec des moments de grand réalisme.
de Jean-Luc Godard
avec Jean-Paul BELMONDO
fiction, 1965, couleur, 1h45min
Pour l’un de ses plus grands succès, Jean-Luc Godard s’est inspiré d’un roman de Lionel White « Obsession (Le Démon d’onze heures) ». Lassé par l’existence bourgeoise qu’il mène à Paris, entre appartement cossu des quartiers chics et librairies du Quartier Latin (5e) où fourmillent les intellectuels, Ferdinand Griffon (Jean-Paul Belmondo) décide de tout plaquer, accompagné d’une jolie amie croisée par hasard (Anna Karina). Le petit bourgeois se transforme alors en un drôle de gangster vivant de vols à main armée. À partir d’un classique du roman de série noire, Jean-Luc Godard décortique les pulsions d’amour et de mort de ses personnages. Efficace, classique, culte.
D’amour mais pas d’eau fraîche
L'opinion publique (A Woman of Paris)
de Charles Chaplin
avec Edna Purviance
fiction, 1923, sonorisé, noir et blanc, 1h20min
« L’opinion publique » est l’unique film de Charlie Chaplin dans lequel celui-ci n’apparait pas. Deux amoureux défient l’avis de leurs parents et fuient vers la Capitale pour vivre leur idylle. Mais Jean arrive avec du retard à la gare et Marie part seule pour la capitale, où elle s’engouffre avec un autre homme dans le Paris chic et mondain. Elle y rencontre courtisanes, artistes et excentriques majoritairement dans le Quartier Latin (5e), au grand désespoir de son premier amour.
de Jean Eustache
avec Jean-Pierre Léaud
fiction, 1973, noir et blanc, 3h28min
Ce chef-d’œuvre de Jean Eustache est d’autant plus incontournable qu’il n’a jamais été édité en DVD, ni même diffusé une seule fois à la télévision. Sa rareté n’a fait qu’accentuer sa valeur patrimoniale. Un triangle amoureux interprété par Jean-Pierre Léaud, Bernadette Lafont et Françoise Lebrun, magistraux ! Un chef-d’œuvre poétique et non conformiste sur une génération désenchantée, entre liberté et contrainte des sentiments et dont le monologue de François Lebrun, telle une plainte rageuse, est devenu un symbole. Attention, exclusivité Forum des images : ce film rare est visible en salle des collections !
de Marcel Carné
avec ARLETTY
fiction, 1945, noir et blanc, 3h01min
Paris, 1830. Autour du boulevard du Crime (3e), aujourd’hui devenu le boulevard du Temple, Marcel Carné filme les amours contrariées de Garance et du mime Deburau. Dans l’ambiance des théâtres populaires, sur des dialogues de Prévert, le réalisateur signe un chef-d’œuvre du cinéma français, emblématique du réalisme poétique.
de Jacques Becker
avec Simone Signoret
fiction, 1952, noir et blanc, 1h34min
Marie (Simone Signoret), dite Casque d’Or en raison de sa magnifique chevelure, jeune prostituée parisienne, exhibe ses charmes et attire l’attention des hommes dans un bal de Joinville-le-Pont (94). Sur les musiques populaires de Georges van Parys, Jo (Serge Reggiani) se confronte au voyou Leca et à sa bande pour vivre son amour avec sa belle.
de François Truffaut
avec Jean-Pierre LEAUD
fiction, 1959, noir et blanc, 1h35min
« Les Quatre cent coups » est le premier film largement autobiographique de François Truffaut. Jean-Pierre Léaud n’a alors que quatorze ans et interprète Antoine Doisnel, un enfant délaissé par sa famille et le cadre scolaire parisien. Sa révolte est grande et gronde en lui. Il voue une fervente admiration à Honoré de Balzac et met accidentellement le feu au rideau de sa chambre en lui consacrant un autel. Commence alors la déferlante de larcins et de punitions, puis la fugue, jusqu’à sa détention dans un centre pour délinquants. Le plan final est considéré comme une œuvre à part entière, d’une puissance filmique inégalable.
Des crimes devenus mythiques
Notre-Dame de Paris (The Hunchback of Notre Dame)
de Wallace Worsley
avec Lon CHANEY
fiction, 1923, muet, noir et blanc, 1h24min
Ce film muet de Wallace Worsley est la première adaptation cinématographique du classique de Victor Hugo. Dans le Paris du XVe siècle, le parvis de Notre-Dame (4e) est animé par la danseuse Esméralda qui retourne la tête de tous les hommes, des plus pieux aux plus impudents. Jean, le frère de l’archevêque envoie Quasimodo pour l’enlever en plein nuit, mais elle est sauvée par Phoebus, capitaine de la garde royale. Il tombe amoureux de la belle et Jean tente de le tuer. Esméralda est alors incriminée et torturée jusqu’à ce qu’elle avoue le meurtre et les faits de sorcellerie dont elle est accusée. Violente, ésotérique, anticléricale, cette adaptation est bien loin du happy end de Walt Disney.
de Henri-Georges Clouzot
avec Simone SIGNORET
fiction, 1954, noir et blanc, 1h52min
À la tête d’un pensionnat de jeunes garçons aux abords de la Porte de Saint-Cloud (92), Michel Delassale tyrannise sa frêle épouse et impose à son entourage – personnel et professionnel – son despotisme et son odieux caractère. Excédées, sa femme et sa maîtresse (Véra Clouzot – Simone Signoret) complotent pour se débarrasser de lui. Un meurtre parfait… jusqu’au jour où le cadavre disparaît. Entre angoisse et machiavélisme, Henri-Georges Clouzot signe un majestueux film noir à l’atmosphère pesante et au suspense inquiétant.
de Louis Malle
avec Jeanne MOREAU et Maurice RONET
fiction, 1957, noir et blanc, 1h27min
Improvisée par Miles Davis durant le visionnage des rushes, la musique et les images de l’ouest parisien sont à l’unisson, tant et si bien que la bande-originale est aujourd’hui tout aussi reconnue que le film lui-même.
Des bandes originales inoubliables
de Alain Resnais
avec Sabine Azéma et Pierre ARDITI
fiction, 1997, couleur, 2h
Un film choral qui nous promène aux quatre coins de la capitale, le long de la rue de Rivoli (1er), dans le Parc des Buttes Chaumont (19e), à la bibliothèque de l’Arsenal ou bien encore dans le décor grisâtre de la Gare du Nord (10e). Des destins se croisent, des rencontres se font, des amours naissent ou s’éteignent. Un adorable chassé-croisé amoureux dans lequel les acteurs fétiches du regretté Alain Resnais trahissent leurs sentiments en reprenant en play-back quelques classiques de la chanson française.
de Wolfgang Reitherman
fiction, 1970, couleur, 1h18min
Pour les petits comme pour les grands, impossible de passer à côté de ce grand classique produit par les studios Walt Disney. De la musique originale du jazzman américain George Bruns, membre du groupe Firehouse Five Plus Two, à l’adaptation française de la chanson du générique, interprétée par Maurice Chevalier, ce dessin animé est une véritable invitation à semer la zizanie musicale sur les toits de la capitale.
de Sofia Coppola
avec Kirsten Dunst
fiction, 2005, couleur, 2h03min
Malgré les critiques qui lui ont été allouées, Sofia Coppola signe avec « Marie-Antoinette » un portrait apolitique (et non une fresque historique) de la jeune reine de France. La réalisatrice s’est en effet principalement inspirée du livre éponyme d’Antonia Fraser sur la jeunesse et le voyage initiatique de l’Autrichienne. Son arrivée à la cour, son départ de Versailles, son triste sort lorsque la guillotine tranche sa tête : Kirsten Dust interprète une Marie-Antoinette fantasque, oisive, déconnectée de la réalité historique et sociale. Sur une bande son anachronique chère à la réalisatrice, c’est une reine désinvolte mais résolument pop que Sofia Coppola nous donne à voir.
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