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Paris : la vi(ll)e est à nous
sélection / playlist
F199

collection Paris Île-de-France
« Paris, je t’aime » : titre d’un beau projet cinématographique de 2006 à travers lequel différents cinéastes rendaient hommage à un quartier de la capitale, l’expression est devenue un cri d’amour généralisé suite aux récentes attaques qui ont ensanglanté la belle Paris. Un cri d’amour et de révolte lancé par tous ceux qui souhaitent que la capitale reste debout et telle qu’elle était. À travers les époques, les heurts qui ont pu diviser la société, les Parisiens n’ont visiblement jamais perdu espoir.


de Jean Arroy
documentaire, 1948, noir et blanc, 18min
À quoi ressemble la vie des musulmans dans le Paris de la fin des années 1940 ? En montrant à la fois l’adoption par les musulmans des valeurs et du mode de vie français et le maintien harmonieux de leurs coutumes, ce documentaire offre une vision optimiste de l’intégration des étrangers. D’aucuns ont jugé cette image trop idyllique : mais l’ambiance y est si chaleureuse et réconfortante, l’espoir y est tellement grand…
de Henri Aisner
documentaire, 1952, noir et blanc, 19min
À l’heure où la guerre de Corée faisait rage, le monde entier s’est mobilisé et rassemblé derrière le Mouvement de la Paix afin de défendre et de promouvoir les valeurs d’humanité. Dénonciations, marques de soutien, révoltes contre les politiques et actes belliqueux : en 1952, Paris faisait déjà partie de ces villes qui se sont soulevées pour un monde meilleur.
de Paul Paviot
fiction, 1959, noir et blanc, 1h27min
Casimir Pantalaskas est un lithuanien qui ne parle pas un mot de français et vit dans le dénuement total. Trois personnages différents vont connaître avec lui, le temps d’une nuit, une équipée inattendue dans les rues de Paris. Union soudaine et bienvenue, quand les temps sont durs. Ce film populiste met en scène des personnages fortement typés et constitue une belle radiographie sociale du Paris de la fin des années 1950.
de Jacques Panijel
documentaire, 1961, noir et blanc, 1h08min
D’octobre 1961 à mars 1962, au moment de la guerre d’Algérie, Jacques Panijel donne la parole à des témoins et des victimes algériennes torturées et massacrées par les harkis et la police française. De la violente répression subie le 17 octobre 1961 à la manifestation du métro Charonne du 8 février 1962, ce film-cri constitue une mémoire précieuse afin que ces terribles évènements vécus au cœur de la capitale ne soient jamais oubliés et envisage un futur aussi incertain que déterminé.
de Michel Drach
avec Marie-Josée NAT
fiction, 1969, couleur, 1h40min
Élise, jeune provinciale montée à Paris, travaille dans une usine automobile où elle rencontre un ouvrier algérien dont elle va rapidement tomber amoureuse. Ce film, adapté du roman de Claire Etcherelli, décrit avec réalisme les cadences du travail à la chaîne… et offre un témoignage sans concession sur le climat d’incompréhension, de racisme et de violence qui régnait à Paris pendant la guerre d’Algérie. L’amour de ces deux personnages pourra-t-il être plus fort que tout ce qui cherche à les séparer ?
Un an après Copernic, série Laser
de Jean Liberman et Bernard Martino
documentaire, 1981, couleur, 14min
Filmé un an après l’attentat ayant frappé une synagogue de la rue Copernic (16e), ce reportage fait le point sur les réactions de la communauté juive à Paris. Les points de vue s’affrontent, entre confiance en l’avenir et inquiétude face à la montée de l’antisémitisme en France, de jeunes gens s’interrogent sur leur identité et soulèvent une question cruciale, toujours terriblement d’actualité : comment faire pour être considérés comme Français sans être systématiquement réduits à sa confession religieuse ?
de Ali Akika
documentaire, 1985, couleur, 8min
Reportage sur le défile « Convergence 84 », organisé entre Montparnasse et la place de la République, le 9 décembre 1985, par des jeunes immigrés de la seconde génération pour protester contre la montée du racisme. Acceptation et respect des uns et des autres sont au cœur de ces quelques huit poignantes minutes.
de Simone BORUCHOWICZ
documentaire, 1987, couleur, 12min
Images des rues de Paris et de banlieue : des portes cochères, des plaques commémoratives, autant de traces qui rappellent le souvenir des victimes de la barbarie nazie. Un poème cinématographique sur toutes ces traces qui jonchent la capitale, nous rappellent douloureusement les tristes évènements du passé. Paris n’oublie jamais, mais Paris se remet toujours de ses drames.
de Romain Goupil
avec Franssou PRENANT
documentaire, 1993, couleur, 1h41min
Pour L. qui est gravement malade, Romain Goupil s’empare de sa caméra. De Paris à Sarajevo, en passant par Moscou, Gaza, Berlin et Belgrade, il filme et parle de leurs combats d’hier et du monde d’aujourd’hui. Un film d’amour en forme de manifeste dans lequel Romain Goupil livre ses réflexions de citoyen-cinéaste, en mêlant l’intime et le collectif, l’autographique et l’Histoire, la fiction aux images les plus sombres de l’actualité. La vie a beau être dure, tant que l’on n’est pas seul, il faut se battre.
de Ali Akika
documentaire, 1994, couleur, 47min
Interviewés à Paris, des intellectuels algériens évoquent l’écrivain Tahar Djaout, assassiné en 1993, et parlent de leur révolte et de leur mobilisation face à la montée de l’intégrisme dans leur pays d’origine. Recoupés en différents chapitres qui abordent les questions de la religion, de la culture, de la langue et de l’identité, ces témoignages d’intellectuels exilés dessinent un portrait alarmant sur une Algérie en crise et laissent poindre leur angoisse de voir les amalgames et le racisme se répandre dans le pays qui les a accueillis et qu’ils considèrent désormais comme le leur.
de Samir Abdallah et Raffaele Ventura
documentaire, 1996, couleur, 1h28min
Depuis l’occupation de l’église Saint-Ambroise en mars 1966 jusqu’à la prise d’assaut de l’église Saint-Bernard par les forces de police au matin du 24 août, les réalisateurs de ce documentaire ont suivi, au jour le jour et caméra à l’épaule, la lutte de trois cents Africains pour leur régularisation administrative. L’absence de commentaire renforce l’intensité des témoignages de ces migrants prêts à tout pour que leur soit accordée en France une nouvelle chance, sous l’égide de ses valeurs.
de Jean Arlaud
documentaire, 1998, couleur, 1h28min
Le quartier Barbès, dans le XVIIIe arrondissement de Paris, a mauvaise réputation. Pourtant ici, foi d'habitants, "on se sent comme au pays", qu'il s'agisse du "pays" des Antilles, de l'Italie, de l'ex-Yougoslavie, du Maghreb ou de l'Afrique noire. Tout le monde se connaît, se parle, s'apostrophe, se chamaille, s'invite et s'entraide. Comme le résume l'un des clients du bar l'Olympic : "Ce quartier-là, on devrait le déclarer patrimoine national."
de Pierre Chauvris
1998, couleur, noir et blanc, 3h26min
Paris : l’errance d’un personnage décalé et lunaire dans les rues de la capitale. Regards sur la ville, rencontres, rêves, pensées sur le passé, le présent et le futur… Ce film-fleuve expérimental propose une réflexion sur le monde contemporain : critique de la société de consommation et de contrôle, de la violence entre les hommes, des guerres et des génocides, le film dresse un portrait de la capitale et de ses habitants. Ambitieux et d’une grande inventivité.
de Rina Sherman
documentaire, 2009, couleur, 49min
Après sept ans passés en Namibie et en Angola, la cinéaste d’origine afrikaner Rina Sherman est de retour à Paris. Un poème urbain, à la première personne, qui lie les images de la ville à celles de l’Afrique, les souvenirs des disparus aux visions des Parisiens d’aujourd’hui. Mort, exil, amitié, rassemblement, autant de thèmes au cœur de l’autoportrait de cette femme qui n’entend pas se définir autrement que comme une Afro-européenne, une « Parisiano-afrikaner ».
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