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Paris et ses tueurs en série
sélection / playlist
F189

collection Paris Île-de-France
Tueur en série : désigne un criminel (ou une criminelle) auteur de plusieurs homicides réitérés dans le temps. Du meurtre de ses victimes, le tueur en série semble éprouver un certain plaisir. Généralement défini comme un psychopathe, il est reconnu pour avoir recours à un mode opératoire spécifique qu’il reproduit à chacune des mises à mort. Bien qu’à l’origine de sa renommée dans les médias, ce mode opératoire est aussi ce qui le conduit généralement à sa perte.

Avec cette sélection, le Forum des images vous invite à la découverte du versant sombre de la capitale. Loin de l’image romantique (et romancée) des cartes postales, les déséquilibrés de la capitale révèlent leur vrai visage. Les âmes sensibles sont priées de s’abstenir.


de Henri-Georges Clouzot
avec Pierre FRESNAY et Suzy DELAIR
fiction, 1942, noir et blanc, 1h24min
Maître du thriller français, Henri-Georges Clouzot plante sa caméra dans le très prisé 18ème arrondissement. Après la découverte de plusieurs corps sans vie, tous mystérieusement accompagnés d’une carte de visite au nom de « Monsieur Durand », l’inspecteur Wens élit temporairement domicile à la pension « Les Mimosas », située 21, avenue Junot. Déguisé en pasteur, il y analyse discrètement les moindres faits et gestes des occupants des lieux et espère mettre la main sur le meurtrier. Brillamment porté par Pierre Fresnay, ce premier long-métrage d’Henri-Georges Clouzot, premier d’une longue série, s’impose incontestablement comme l’un des meilleurs films policiers de l’époque.
de Maurice Tourneur
avec Albert PREJEAN
fiction, 1943, noir et blanc, 1h30min
Albert Préjean prête ses traits au commissaire Maigret dans l’une des nombreuses adaptations cinématographiques de l’œuvre de Georges Simenon. Un film sombre et teinté de fantastique dans lequel Cécile tente de convaincre les inspecteurs de la Police Judiciaire du quai des Orfèvres (1er) que d’étranges rôdeurs arpentent, la nuit, les rues de son quartier. Alors que personne ne semble prendre les avertissements de la jeune femme au sérieux, l’assassinat de cette dernière et la soudaine recrudescence de meurtres dans les rues de la capitale alertent le commissaire Maigret.
de Jean Stelli
avec René DARY
fiction, 1948, noir et blanc, 1h35min
Tour de France 1948 : un coureur manque à l’appel lors du départ de la Grande Boucle, Pont de Saint-Cloud (92). D’un bout à l’autre de la France, au gré des kilomètres, quatre autres cyclistes vont également disparaître mystérieusement. À chaque meurtre, une tulipe rouge est laissée par la main de l’assassin. Une journaliste du journal L’Equipe (Suzanne Dehelly) et un inspecteur de police (Jean Brochard) mènent l’enquête pour tenter de mettre la main sur leur homme le jour de la dernière étape, au cours de laquelle les cyclistes doivent rallier le Parc des Princes (16ème). Avec 5 tulipes rouges, Jean Stelli nous offre un film très plaisant dans lequel le spectateur est tout autant captivé par les images du Tour que le dénouement de l’intrigue policière !
de Raymond Leboursier
avec Pierre LARQUEY
fiction, 1949, noir et blanc, 1h35min
Des lettres anonymes arrivent au siège de la police parisienne : elles annoncent les dates et les lieux de six meurtres à venir. Persuadés qu’ils proviennent d’un illuminé, les policiers ne donnent pas suite à ces avertissements… jusqu’à ce que les crimes aient bel et bien lieu. L’inquiétude envahit alors la capitale : emmenée par l’inspecteur Wens, la police se lance à la poursuite de cet énigmatique meurtrier surnommé « le Furet ».
de Hervé Bromberger
avec Raymond Souplex
fiction, 1950, noir et blanc, 1h30min
En sélection au Festival de Cannes de 1951, ce film d’Hervé Bromberger aura directement inspiré la désormais très célèbre séries « Les Cinq Dernières Minutes », diffusée entre 1958 et 1972 sur RTF Télévision puis sur Antenne 2. Une petite pépite dans laquelle Raymond Souplex prête ses traits à l’inspecteur Basquier et traque un sadique qui endort ses victimes au curare avant de les assassiner sauvagement. Mais il ne suffit pas d’identifier leur meurtrier : encore faut-il parvenir à lui mettre la main dessus ! Un jeu du chat et de la souris qui ne trouvera d’issue qu’à la fin d’une spectaculaire course-poursuite dans l’immense dédale des Magasins Généraux, sur les bords du Canal de l’Ourcq à Pantin (93).
de André Cayatte
avec Marcel MOULOUDJI
fiction, 1952, noir et blanc, 1h55min
René Le Guen est un ancien petit délinquant que la guerre a conditionné pour tuer. Arrêté puis condamné à mort pour une série de meurtres qu’il a commis depuis l’Armistice, il attend patiemment que soit annoncée la date de son exécution. Convaincu que les meurtres de Le Guen ne sont pas de son fait, son jeune avocat se retourne violemment contre le pouvoir et la société Française, uniques responsables selon lui des crimes de son client. Habitué à l’analyse du système judiciaire, André Cayatte signe un film particulièrement oppressant, véritable plaidoyer contre cette « imbécile de peine de mort » qu’il n’aura jamais cessé de dénoncer à travers son œuvre.
Le fantôme de la rue Morgue (The Phantom of the Rue Morgue)
de Roy Del Ruth
fiction, 1954, couleur, 1h20min
De sanglants meurtres ont lieu dans cette rue parisienne fictive, tout droit sortie de l’imagination d’Edgar Allan Poe. Des cafés populaires des quartiers Nord de la capitale aux laboratoires de la Sorbonne (5e), Georges, un jeune scientifique, tente de prouver son innocence à l’inspecteur de police borné qui s’acharne à lui rendre la vie impossible. Typique du cinéma américain des années 1950, ce film de série B nous plonge dans un Paris violent et angoissant… en 3D s’il-vous-plaît !
de Yannick Andrei
avec Jacques Dacqmine
fiction, 1964, noir et blanc, 8h40min
Paris, années 1960 : la ligne de bus 83 qui relie quotidiennement la Place d’Italie (13e) à la commune de Levallois-Perret (92) est le théâtre d’une série d’enlèvements et de meurtres. Le long de cet itinéraire devenu maudit, l’inspecteur Belot mène l’enquête : de la Porte de Champerret (17e) à l’avenue des Gobelins (13e), des Champs-Élysées (8e) au Quai des Orfèvres (1er), partez à la poursuite du « mystérieux abonné de la ligne U » avec ce feuilleton télévisé adapté du roman éponyme de Claude Aveline. Entre psychose, rançon et investigations : il est certain que vous ne prendrez plus jamais aussi sereinement les transports en commun !
de Jean-Denis Bonan
fiction, 1968, noir et blanc, 1h07min
Dans le Paris des années 1960, les morts suspectes de plusieurs prostituées troublent la tranquillité de la capitale. Le 22 mars 1968, Hélène Picard est accusée des meurtres de ses consœurs et condamnée à mort. Mais les crimes reprennent peu après son exécution. De fil en aiguille, l’inspectrice chargée de l’enquête finit par soupçonner son amant de se travestir et d’arpenter les trottoirs pour commettre ces crimes… Entrepris pendant les évènements de Mai 68, La Femme-bourreau aura pendant près de quarante-cinq ans été considéré comme un film inachevé. Diffusé pour la première fois sur grand écran au printemps 2015, il mêle avec une grande ingéniosité le genre policier à l’expérimental, les codes expressionnistes à ceux de la Nouvelle Vague. Un chef d’œuvre d’ores et déjà devenu culte !
de Paul Vecchiali
avec Jacques Perrin
fiction, 1970, couleur, 1h31min
Emile (Jacques Perrin) est un homme marqué par un traumatisme d’enfance. Poursuivi par cet obsédant souvenir, il tente d’exorciser son mal en s’adonnant au crime. Le mode opératoire est toujours le même : à l’aide d’une écharpe blanche, il étrangle les femmes désespérées qui croisent son chemin. De la rue Emile Richard au marché de la rue d’Orléans, en passant par le quartier de l’église Saint-Pierre de Montrouge, Emile sème le trouble dans le 14e arrondissement. Un film hybride qui alterne entre l’atmosphère pesant du film noir et une dimension romantique originale qui nous permet de porter un autre regard sur ce mystérieux tueur à l’écharpe blanche.
de Georges Franju
avec Joséphine CHAPLIN
fiction, 1974, couleur, 1h40min
Attention, coup de cœur ! Tendre parodie de Fantômas, délicieux hommage à Louis Feuillade, Nuits Rouges est une petite merveille que l’on ne saurait que trop vous conseiller ! Dans le quartier du Marais (4e), l’Homme sans visage et sa complice assassinent à tout va pour tenter de percer le secret du Trésor de Templiers. Inspiré par le feuilleton télévisé L’homme sans visage, Georges Franju signe, pour notre plus grand plaisir, un film truffé de rebondissements et de situations rocambolesques : course-poursuite nocturne sur les toits de Paris, acrobaties à bord d’un train lancé à pleine allure, enlèvement à bord d’un taxi téléguidé, robots humains devenus incontrôlables lâchés dans les locaux de la police… et bien d’autres encore !
de Jean-Pierre Mocky
avec Michel SERRAULT
fiction, 1975, couleur, 1h19min
Profondément marqué pendant son enfance par la splendide gorge de sa professeure de piano, le timide Jérémie se transforme la nuit en un redoutable étrangleur de femmes. Paré de son écharpe brodée d’un ibis rouge, il devient le tueur le plus recherché de la police parisienne. Servie par un casting haut de gamme (conduit par les « trois Michel » : Serrault, Galabru et Simon, dans son dernier rôle), cette comédie cruelle mais terriblement délirante signée Jean-Pierre Mocky fait régner une sacrée zizanie sur les bords du Canal Saint-Martin (10e) !
de Jean-Claude Missiaen
fiction, 1983, couleur, 1h35min
Deux flics à la gueule bien cassée (Eddy Mitchell et Gérard Lanvin) sont détachés dans un commissariat parisien pour enquêter sur une série de meurtres. Une plongée rythmée et soignée dans un Paris nocturne pour ce film qui, du Bateau-Lavoir (18e) au quartier de Montsouris (14e), de la Tour Eiffel (7e) à Créteil (94) en passant par le quartier chinois (13e), réussit à régaler les cinéphiles avertis comme les amateurs de grand spectacle.
de Olivier Rouhet
fiction, 1994, couleur, 13min
Récompensé en 1994 par le Premier Prix du Festival des jeunes reporters sur Paris, ce film d’Olivier Rouhet est une audacieuse parodie mêlant à la fois les codes du polar et ceux des contes de fées. En cavale dans un Paris endormi avec la jeune femme qu’il a prise en otage, Jean-René, serial-killer parmi les poètes, s’enthousiasme de son évasion. Avec ses vers argotiques et ses menaces, il pense pouvoir facilement échapper à la police…
de Claire Denis
fiction, 1994, couleur, 1h48min
Poignant et troublant, "J’ai pas sommeil" est un film choral original où se croisent et se recoupent des destinées qu’à première vue rien ne reliait. Largement inspirée par la vie et les crimes de Thierry Paulin, le « tueur des vieilles dames » qui sévissait dans le Nord de la capitale à la fin des années 1980, Claire Denis s’intéresse à ces meurtres qui n’avaient ni l’argent ni le sexe pour mobile, ces meurtres dont Thierry Paulin n’avait, semble-t-il, aucune conscience lorsqu’il les commettait. Les vieilles dames du 18ème arrondissement ont-elles du souci à se faire ?
de Alain Berbérian
fiction, 1999, couleur, 1h50min
Un très recherché serial-killer américain semble sévir dans les rues de Paris. Sans prévenir et avec une violence implacable, le meurtrier frappe aux quatre coins de la capitale. Prêt à tout pour l’arrêter, Nathan (Richard Anconina) n’hésitera pas à sortir des sentiers battus et à entraîner ses amis dans cette traque insensée. Boudé par la critique et par le public lors de sa sortie, ce thriller des années 2000 doit être appréhendé comme un hommage et comme une réponse aux sombres polars américains à succès de ces années, tels "Le silence des agneaux" ou "Seven".
de Eric Valette
fiction, 2000, couleur, 14min
Figure de proue du thriller et du film d’espionnage français avec des films comme "Une affaire d’Etat" ou "La Proie", coscénariste de la seconde saison de la série "Braquo", Eric Valette mettait déjà en scène un meurtrier dans son second court-métrage. Jean-Paul Rouve y incarne Jean Durier, un détraqué convaincu que l’histoire universelle se construit autour des meurtriers. Bien déterminé à devenir le plus grand tueur en série de France, c’est avec une grande intelligence et une extrême minutie qu’il orchestre son premier crime. Un récit particulièrement intrigant, rythmé par l’omniprésente voix-off de ce tueur en devenir qui nous entraîne, malgré nous, dans les névroses du personnage principal.
de Régis Wargnier
avec José Garcia
fiction, 2006, couleur, 1h55min
Sur les portes des immeubles parisiens, d’étranges signes apparaissent. Sur la place Saint-Merri, aux abords de la place Stravinsky près de Beaubourg (4e), de drôles d’incantations sont criées, comme pour se protéger d’une malédiction. Des corps sont retrouvés, tous noircis, comme au temps de la peste : il semblerait qu’un ou peut-être plusieurs criminels sèment la terreur en répandant de nouveau dans les rues de la capitale ce virus qui provoquait des ravages au Moyen-Âge. Dans un Paris brillamment filmé ou lors d’une haletante course-poursuite sur les toits et sous les ponts, le capitaine Adamsberg (José Garcia) tente d’endiguer le terrible fléau qui menace…
de Borislav Sajtinac
fiction, 2007, couleur, 49min
Le cinéma d’animation ne fait pas souvent la part belle aux tueurs en série. Qu’à cela ne tienne, Borislav Sajtinac relève haut la main ce défi avec un moyen-métrage récompensé lors de nombreux festivals. Utilisant la technique du dessin sur photo et recourant à un humour décapant, particulièrement absurde, le réalisateur narre les aventures de François, peintre raté du quartier de Montmartre (18e) tyrannisé par sa mère, qui va se lier d’amitié avec… un couteau. Hérité de son père, cet étrange et non moins dangereux ami va lui permettre de régler ses comptes et d’embrasser une remarquable carrière de tueur en série !
de Matthieu Delaporte
avec Mathieu Kassovitz
fiction, 2014, couleur, 1h58min
En grande partie tourné à l’école d’ingénieurs Télécom ParisTech, ce thriller psychologique et paranoïaque doit beaucoup au jeu troublant du brillant Mathieu Kassovitz. Agent immobilier parfaitement anonyme, Sébastien Nicolas vole, au gré de ses rencontres, les identités et les vies des personnes qui croisent son chemin. Par des travestissements s’apparentant à de véritables métamorphoses, il tente de donner un sens à son existence en prenant la place de ceux qui ont attiré son attention et qu’il a pris grand soin de faire disparaître. Sébastien Nicolas est un tueur en série d’un genre nouveau, moins appâté par le meurtre et le goût du sang que par les transformations et autres défis que le vol des identités de ses victimes va lui permettre de relever.
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